Grâce à ce bon équilibre, on profite d’un scénario mieux rythmé que dans l’épisode précédent, l’histoire avançant avec régularité, avec peu de temps morts, en gardant ses zones d’ombre dans la narration pour mieux gérer ses effets jusqu’à la fin.
Sherlock 2.0
Les habitués de la série ne vont pas être dépaysés avec le Testament de Sherlock Holmes, car le gameplay est identique à l’épisode précédent. On a toujours le choix entre une vue éloignée et un mode à la première personne, ce dernier étant plus intuitif dans les déplacements, mais permettant de moins bien repérer les indices. Les déplacements se font sur une carte de Londres, et à chaque endroit visité de petites loupes apparaissent quand on s’approche de quelque chose à examiner. On retrouve aussi avec plaisir les tableaux de déductions qui décortiquent le cheminement nécessaire pour arriver à comprendre les situations, poussant le joueur à faire les meilleures hypothèses pour avoir une idée précise de ce qui s’est passé. En bref, il n’y a rien de nouveau dans le gameplay, qui s’apparente à un point’n click dans lequel on déplace le personnage principal. La véritable évolution se situe au niveau de la réalisation du jeu. On nous l’avait annoncé, et cela se révèle absolument exact : ce Sherlock Holmes marque un grand pas en avant pour ses graphismes. On observe un grand progrès dans la modélisation des personnages, même si celle-ci se révèle être perfectible dans les animations faciales. Ce sont surtout les décors qui ont bénéficié d’un soin tout particulier, avec des graphismes enfin dignes de la génération de consoles actuelles. Quand on s’approche de trop près, toutes les textures ne sont pas d’une finesse absolue, mais globalement c’est plutôt joli, et l’ambiance si particulière du Londres de la fin du XIXième siècle est très bien retranscrite. Dans l’épisode précédent, la médiocrité graphique allait jusqu’à poser problème pour bien distinguer ce sur quoi on enquêtait ; cette fois on n’a plus d’excuse si on ne voit pas quelque chose !
Les animations ne sont par contre pas du même niveau, et les personnages restent très raides dans leurs déplacements. Cela a progressé par rapport à avant, mais il reste pas mal de chemin à parcourir pour qu’on arrive à quelque chose de naturel. Enfin, au niveau sonore, les doublages sont dans une bonne moyenne, en particulier pour Sherlock, très bien joué en français, l’acteur faisant bien passer ce comportement un peu suffisant et moqueur propre au personnage. Ne vous laissez pas effrayer par les voix éprouvantes des enfants au tout début du jeu, c’est la seule vraie mauvaise note pour le doublage. Les musiques qui accompagnent le jeu sont de qualité, discrètes, mais utilisées aux bons moments sans devenir envahissantes. Le vrai rôle d’une bonne BO, quoi ! On pourra enfin noter des temps de chargement courts, et le fait que le jeu ne propose pas de sauvegarde automatique, ce qui est devenu tellement inhabituel qu’il le rappelle très régulièrement pour que les joueurs n’oublient pas de sauvegarder leur partie avant de quitter.