Il y a des lois immuables dans le monde des jeux vidéo. L’une d’elles est que tout dessin animé doit avoir son adaptation vidéoludique. Dans le cas de Là-haut, on peut légitimement se demander ce que cela peut donner, étant donné que les héros sont un scout obèse et un vieux qui peine à se déplacer. Qu’à cela ne tienne, les développeurs ont toujours des idées quand il faut exploiter une licence.
De 7 à 77 ans
L’histoire du film (et par conséquent du jeu) est plutôt jolie. Un vieil homme fait flotter dans les airs sa maison qu’il refuse de quitter, et veut rejoindre les chutes du Paradis pour rendre hommage à son épouse décédée. C’est un vieux grincheux asocial, mais par la force des choses il devra s’associer à un jeune gamin intrépide avec qui il va partager ses aventures. Naturellement, contre l’adversité, ils apprendront à s’apprécier et chacun puisera en l’autre ce qui lui manque. C’est beau. Le jeu reprend exactement la même trame, de façon assez peu limpide pour ceux qui n’ont pas vu le film. On contrôle les deux personnages entre lesquels on pourra switcher à loisir, mais le jeu est très clairement étudié pour être joué à deux en coopératif. Ils sont attachés par une corde reliée à la maison, et la traîne jusqu’au sommet de la montagne. Chacun a ses caractéristiques propres, le jeune étant capable de se déplacer sur les corniches, alors que le vieux peut s’aider de sa canne pour atteindre les plateformes les plus élevées et ensuite aider son compagnon. De temps en temps, ils devront même se battre, essentiellement contre des chiens agressifs doués de parole.
Histoire de légèrement varier les plaisirs, il y aura également quelques séances de dog-fight très simples...pour les adultes ! En effet, le fait de devoir pousser le stick vers le haut pour que l’avion aille vers le bas n’est pas du tout évident pour des enfants, et cela n’est pas configurable... L’ambiance générale est bucolique, tranquille, avec bien peu d’adversité, et sans aucune difficulté, pour peu qu’un adulte aide sa progéniture contre les quelques boss qui eux sont plus complexes à affronter. C’est une vraie promenade qui est proposée aux joueurs, un moment agréable pendant lequel on chassera les papillons qui volettent un peu partout.
Et cela marche plutôt bien, l’absence d’action n’ayant pas le temps de laisser place à l’ennui. Et pour cause, 3 heures après avoir lancé le jeu, il est terminé. La replay value supposée (trouver tous les objets) existe à peine, et les quelques jeux bonus (des repompées de passages du jeu) flirtent plus que fortement avec l’anecdotique.