Pour décompresser, un petit tour sur le dancefloor pour un jeu de danse extravagant. Les personnages les plus emblématiques vont se trémousser sur des titres connus de la saga (musique de la Cantina), mais aussi sur d’autres musiques totalement décalées (Dark Vador qui se la donne sur YMCA !). Ce mode de jeu est clairement un délire, et il faut désacraliser Star Wars pour pouvoir l’apprécier. Si on y parvient, force est de constater que c’est plutôt drôle, avec des pas qui sortent de l’ordinaire et une détection de mouvement permissive qui ne bloquera pas la progression. Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin, on pourra s’adonner à des courses de Pods sur plusieurs circuits en suivant un mini-scénario plutôt amusant. Le premier parcours est celui de l’épisode 1, mais d’autres circuits originaux s’y ajoutent. Voilà sans doute le mode de jeu le plus efficace et le mieux conçu. La maniabilité est extrêmement simple (mains en avant pour accélérer, on les pivote pour tourner), mais se révèle très précise. La sensation de vitesse est bien là, et l’ambiance des courses d’Episode 1 est parfaitement capturée, pour un résultat grisant et donnant totalement satisfaction.
Service minimum pour tous
Il faut se faire une raison, Star Wars, c’est devenu un truc de gamins. Ça doit donc être parfaitement jouable par eux, c’est-à-dire forcément très simple. Dans l’absolu, ce choix de gameplay n’est pas critiquable, il est en totale adéquation avec l’objectif du jeu : offrir un bon divertissement sans prise de tête (d’autant plus sympa quand on joue à deux en local). On est dans la totale continuité des derniers films sortis, les plus simples et accessibles possibles, juste là pour distraire le spectateur. L’avantage évident, c’est que la prise en main est immédiate, et qu’on peut commencer à s’amuser en moins d’une minute. La limite, c’est que le jeu manque de profondeur, et qu’à part les courses de pods, on n’y reviendra sans doute très peu une fois qu’on l’aura exploité une dizaine d’heures.
On retrouve ce service minimum dans la réalisation qui souffle le chaud et froid. Graphiquement, c’est très inconstant, avec des passages ou des personnages bien faits, et d’autres vraiment pas terribles (citation d’un enfant jouant au jeu : « Mais il a pas du tout cette tête dans le film »). On retrouve cette inconstance un peu pour tout, comme si on avait oublié le petit coup de polish nécessaire pour corriger les imperfections. Les animations des personnages ou des vaisseaux sont parfois impeccables, parfois bancales. La mise en scène de l’action se tient plutôt bien, sauf à certains moments où les choix d’angles de caméra sont à côté de la plaque. Cela ne rend pas le jeu injouable, loin de là, mais il est toujours désagréable de se dire qu’on aurait pu avoir assez facilement mieux.
Heureusement que Kinect Star Wars se rattrape sur des points importants qui lui permettent au final de remporter les suffrages. Ainsi, même si la maniabilité est limitée, la détection de mouvement fonctionne parfaitement. Suivant l’épreuve, elle est plus ou moins permissive, mais ce qui se passe à l’écran est bel et bien ce qu’on souhaite faire. C’est particulièrement flagrant pendant les courses de pods où il suffit de très légèrement s’incliner pour tourner. L’autre très bon point vient de l’animation sonore, de très grande qualité. Déjà, il y a l’énorme avantage de bénéficier de la musique de Star Wars : quelques notes de John Williams suffisent à rehausser l’intérêt de n’importe quelle scène. Au-delà de ça, les doublages en français sont d’un bon niveau (même s’ils ne sont pas toujours synchronisés), et les bruitages excellents, reprenant ceux des films (les lasers, les speeders, le bruit des moto-jets…).