La physique des joueurs est encore améliorée, ce qui a notamment pour effet que les défenseurs sont plus solides, plus réactifs, moins attentistes, et on sent qu’il ne faut pas grand-chose pour rattraper son retard sur un attaquant en avance. Un tacle bien placé (même un tacle désespéré pourra accrocher le ballon sans démonter le joueur qui en avait le contrôle), une course bien étudiée ou encore le simple fait de ralentir l’attaquant le temps que les autres défenseurs redescendent rapidement... Les changements sont minimes, mais permettent d’aborder les phases défensives avec l’impression qu’on peut désormais faire de petites erreurs et qu’on n’est plus tributaire d’un seul duel défensif. D’autant plus que les contrôles sont beaucoup moins systématiques, ils sont à la fois fonction du joueur qui reçoit le ballon mais surtout du mouvement qu’on lui fait faire quand il reçoit la balle : accélérez, et vous pouvez être sûr à 90% que la trajectoire de la balle ne permettra pas de faire quelque chose de bien. Planter la balle au fond est d’autant plus jouissif quand il a fallu rester concentré et chercher la faille pendant quelques instants de plus !
En somme, défendre est désormais moins laborieux, les affrontements n’en sont que plus serrés, et ce malgré les frappes qui ont été rajustées. Désormais, même un joueur aux caractéristiques plutôt faibles pourra mettre une minasse en direction des buts. Certes, ça ne rentrera pas systématiquement, mais la trajectoire des tirs aurait gagné à être moins aplatie et moins précise pour les joueurs plus faibles. Et là où s’en rend le plus vite compte, c’est en mode carrière !
A trop parler météo, on passe la journée au bistrot
Cet épisode est aussi l’occasion de l’intégration (symbolique ?) de Kinect dans la franchise via la reconnaissance vocale. Le slogan de ce rajout pourrait très bien être “Grâce à Kinect, vos enfants vont parler meilleur, bordel”. En effet, insultez l’arbitre un peu trop souvent et vous verrez combien votre coach a apprécié après le match ! A côté de cet ajout amusant, vous pourrez donner des instructions vocales en plein match et vous passer de la manette afin de gagner du temps, pour mieux vous égosiller comme si vous étiez sur le terrain. La liste des commandes vocales est énorme, même un peu trop longue au début, il aurait été appréciable d’avoir un support papier pour se souvenir de toutes les possibilités que vous pourrez également personnaliser si vous ne trouvez pas votre bonheur dans la liste par défaut. Les possibilités sont intéressantes, comme par exemple changer de tactique ou de dispositif, ainsi que faire des remplacements rapides sans toucher à votre manette. Là où cet ajout devient utile, c’est dans le mode carrière. En effet, désormais votre pro pourra demander à ses coéquipiers de lui faire une passe dans les pieds ou en profondeur, de changer d’aile, de presser à deux un joueur, de centrer au premier ou au second poteau ou encore de proposer différents appels dans le dos de la défense. Malgré toutes ces belles promesses, la reconnaissance vocale n’est pas très précise, et si dans votre environnement quelqu’un se met à parler, le jeu pourrait décider d’interpréter sa voix suave et sensuelle. Par ailleurs, les fonctions vocales ne sont disponibles que lors des matchs hors ligne.
Ce n’est pas en se mouchant qu’on devient moucheron
La carrière n’a pratiquement pas changé d’un iota : vous avez la possibilité d’incarner à la fois un entraîneur et un joueur, ou simplement votre propre avatar, que vous pouvez personnaliser physiquement jusqu’à uploader votre gameface, une photo de vous sous votre plus beau profil. Une fois votre choix fait, vous aurez soit à gérer toute une équipe avec les transferts, la compo et autres tâches afférentes au coaching jusqu’à devenir entraîneur en sélection nationale, ou vous concentrer à faire monter votre jeune pousse pour l’imposer comme titulaire indiscutable, gravissant les échelons petit à petit jusqu’au capitanat de l’équipe de votre choix (puis d’entraîneur si vous jouez assez longtemps).
Le jeu reste plutôt limité quand vous n’êtes que joueur, puisqu’il suffit de faire du foutchebelo joga bonito pour vous imposer et gagner en aptitudes, même si on note l’arrivée des compétitions européennes (toujours pas de label “Ligue des champions” en vue, la licence étant une exclu des PES) ainsi que des prêts.