Dante a des boutons mais aussi deux gros flingues !
Ninja Theory aurait pu se louper au niveau de l’esthétisme, du design et de la narration mais si il y a bien un point sur lequel ils n’avaient pas droit à l’erreur c’était au niveau du gameplay. Si on se référait à la carte de visite de Ninja Theory on avait tout même quelques craintes à avoir. Heavenly Sword était sympathique mais pas franchement transcendant, quand à Enslaved les phases de combat étaient ce qui plombait principalement le jeu. Mais Ninja Theory semble être une équipe de besogneux particulièrement brillants, quand on voit le résultat on ne peut qu’applaudir des deux mains !
Globalement le maniement reste simple : un bouton pour attaquer avec Rebellion, l’épée de Dante, un pour sauter, un pour Ebony et Ivory, ses deux flingues et un bouton pour l’attaque spéciale, celle qui généralement envoie littéralement les adversaires dans les airs. Rien qui révolutionne le genre, les combos d’attaque se basent sur un timing bien précis et non pas sur un enchaînement de touches. Bien que simple voir même simpliste dans lors des premiers affrontements, la richesse du système de combat se découvre progressivement durant la partie au fur et à mesure que Dante étoffera son arsenal. Il disposera très rapidement de deux armes supplémentaires, une démoniaque et une angélique avec lesquelles il jonglera, à l’aide des deux gâchettes, durant les combats pour accroître sa puissance. Maîtriser un enchaînement qui mettra à contribution Rebellion, les deux armes angéliques et démoniaques et Ebony et Ivory demandera énormément de pratique mais le résultat en vaudra la chandelle tant les possibilités s’avèrent ouvertes et très nombreuses. Le système de combo est un modèle du genre.
Les armes démoniaques et angéliques disposent entre autre de deux capacités distinctes très intéressantes. L’arme démoniaque nous permettra de tirer les adversaires vers Dante, l’arme angélique quant à elle nous propulse vers eux. Les effets de ces deux capacités sont multiples et différents suivant les adversaires, l’arme démoniaque nous permettra d’arracher les boucliers ou de faire tomber les colosses à terre, l’arme angélique nous permettra d’atteindre les adversaires projetés en l’air ou de nous déplacer rapidement vers notre prochaine victime pour éviter de briser notre enchaînement de coups. Une fois maîtrisé, le système s’avère nerveux, dynamique et terriblement bien huilé. Ces capacités seront utilisées dans le jeu au cours de diverses phases de plateforme, parfois anecdotiques et parfois singulières et très intéressantes. On aurait aimé voir ces phases de plateforme plus utilisées et aussi bien intégrées que dans le chapitre 15.
Au cours du jeu Dante capitalisera des points d’expérience récoltés au gré de l’efficacité ses attaques et de sa capacité d’enchaîner celles-ci sans se faire toucher. Ces points lui permettront de débloquer de nouvelles capacités pour chacune de ses armes. Même si on pourrait vous déconseiller de commencer en mode normal pour vraiment apprécier le jeu sachez qu’une fois votre première partie terminée -à peu près 9 à 10 heures de jeu- vous débloquerez jusqu’à 4 niveaux de difficulté de plus que les trois niveaux de base. Ceci offre une bonne rejouabilité pour les plus acharnés, les autres se contentant de refaire les niveaux avec leur Dante complètement libéré et disposant de son arsenal au maximum pour améliorer leur score et découvrir les derniers éléments cachés des niveaux. Leur progression sera récompensée par les traditionnels succès mais aussi par de très jolis artworks.