>> “Les japonais ils sont vachement plus meilleurs que les occidentaux en matière de jeu vidéo !” -”Olalalalalah mon petit jeune ! Ne dis pas n’importe quoi ! Dans la vie rien n’est tout à fait blanc ni tout à fait noir, la vie est un arc en ciel, un maelström de couleurs dans lequel on vient se nourrir sans cesse, un magnifique paysage qui saura récompenser les personnes ouvertes à l’inconnu, à la nouveauté. Un inconnu qui nous nourrit et qui nous enrichit d’expériences tout aussi fabuleuses les unes que les autres !” Ce n’est qu’après avoir terminé mon laïus et posé un regard sur le visage de mon interlocuteur -dont les yeux globuleux fixaient le vide qui se situait entre lui et moi- que je me rendis compte que ma parole n’avait pas atteint sa conscience. Vu qu’un bon exemple vaut mieux qu’un long discours, je l’installai sur mon canapé et allumai ma Xboite pour lui faire découvrir DmC.
Dante se délocalise avec de l’acné
Et oui, lui aussi est passé par cette période ingrate de l’adolescence où l’on essaye de cacher tant bien que mal notre appareil dentaire et la télécommande qui nous sert de visage derrière un look communautaire “djeuns”, mais moche, et une coiffure on ne peut plus improbable. Les Japonais ne voulant pas mettre les mains dans cette puberté crasse ont eu l’inconscience de filer le bébé Dante avec l’eau du bain à des occidentaux.
Ne leur jetons pas la pierre ; en effet, cette expérience a, par le passé, apporté de grandes réussites comme les Metroid Prime dès 2002 (chapeautés par les Japonais certes mais Américains dans leur conception), le Castlevania espagnol Lords of Shadow qui mine de rien enterre les précédents volets 3D de la saga et les récents Silent Hill qui sont loin d’être des catastrophes même s’ils demeurent peut être un peu trop respectueux de la série. Ces cas là ne sont que des exemples bien sûr mais ils vont m’aider à présenter les gars de Ninja Theory qui ont dû faire le dos rond pour recevoir tous les crachats et les pierres virtuelles qu’ils ont reçus lorsqu’ils ont présenté les premières images de leur Devil May Cry.
Ninja Theory n’avait pas une carte de visite à la hauteur de la licence. Heavenly Sword sorti sur PS3 était bien un beat them all sympathique mais loin d’être transcendant, quant à Enslaved, leur dernier jeu, il s’est injustement vu affublé des étiquettes de jeu d’assisté et trop facile. En grattant bien pourtant, même si les critiques envers ces deux jeux pouvaient parfois être justifiées, on décelait chez Ninja Theory un don pour raconter les histoires. Et cela ne se dément pas avec ce DmC surprenant...