Test - Deus Ex : Human Revolution

«Retour d’une légende» , - 31 réaction(s)

Être la suite d’un jeu devenu légendaire est à double tranchant. Si une attente naturelle se créée, ce qui est un avantage indéniable, celle-ci est forcément d’un niveau très élevé, et toute faiblesse du jeu sera dénoncée sans aucune pitié. C’est ce qui était arrivé à Deus Ex : Invisible War, qui n’était pas un mauvais jeu, mais qui a été très mal reçu du fait que la simplification du matériau de base avait été trop poussée. Ce Deus Ex : Human Revolution se doit de redorer le nom de Deux Ex auprès des fans pour que la légende perdure. Et je vous donne un aperçu du test dès cette introduction : il y parvient parfaitement.

Cyberpunk

Les décors sont gorgés de détails

L’histoire prend place en 2027 alors que les implants et la cybernétique commencent à vouloir se généraliser dans la société, provoquant des débats houleux entre partisans des promesses de l’artificiel et opposants à la déshumanisation. Sarif Industries, la société dans laquelle travaille Adam Jensen, est violemment attaquée. Tout cela débouche sur un drame pour notre héros, qui perd sa dulcinée. Lui-même, terriblement blessé, ne doit la vie qu’à une intervention chirurgicale faisant de lui un cyborg (séquence qui fera fortement penser à Robocop). Bien naturellement, il voudra se venger des agresseurs, probablement des humano-terroristes cherchant à bloquer son patron, progressiste convaincu des bienfaits de la cybernétique.

Mais parce que Deus Ex est Deus Ex, rien ne sera aussi simple et manichéen…Politique, intérêts financiers et complots sont de la partie. On peut le deviner dès le début, et cela se confirmera sans cesse, le scénario, au final relativement simple, est remarquablement écrit et conduit à poser des questions classiques dans l’univers cyberpunk sur la place de l’être humain, sur ce qu’être un humain signifie. Les différentes thématiques sont traitées avec finesse (ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un cours de philo, c’est bien un jeu !), au fil des rebondissements jalonnant l’histoire qui est racontée. Les choix qu’on sera amené à faire auront des conséquences, et le jeu comporte plusieurs fins pour mieux suivre notre parcours. Il faut tout de même noter que la progression de l’histoire reste très balisée, et que l’influence qu’on peut avoir sur les événements reste limitée.

Il faut parfois se faire entendre

A travers les trois villes visitées, c’est un univers d’une cohérence fantastique qui est exposé pendant une petite trentaine d’heures. La richesse du background est immédiatement évidente, et on pourra lire des kilomètres de textes (bien écrits, pour une fois on ne s’ennuie pas et on les lit vraiment !), ou bien écouter les bavards habitants. Les différentes factions, groupes de personnes ou partis politiques semblent réels, et comme dans toute bonne œuvre d’anticipation on oublie que ce n’est qu’une fiction et on croit dur comme fer à ce qui est sous nos yeux. Ce n’est pas la moindre des gageures. On retrouve cette cohérence, dans un esthétisme qui fait parfois (souvent) penser à Blade Runner. Un univers froid, sans pitié, dur, et un peu morose, même si des touches d’humour viennent ponctuellement contredire cette impression. Chaque ville a sa personnalité, est identifiable, et il plane un parfum de réalité dans cet univers décrit avec précision et exactitude. Comme en plus on peut y diriger Adam comme bon nous semble, on arrive à un succès total, rarement atteint.

Bilan

On a aimé :
  • La liberté
  • Level design de fou
  • Un univers ultra-cohérent
  • Une histoire intelligente
  • L’immersion fantastique
On n’a pas aimé :
  • Un moteur graphique pas optimal
  • On ne peut pas choisir la VO
  • La synchro labiale, catastrophique en VF
  • Il faut arrêter de jouer parce que demain il faut se lever
Digne successeur

Le meilleur résumé pour qualifier Deus Ex Human Revolution est de dire qu’il supporte parfaitement la comparaison avec le légendaire jeu séminal dont il est la suite. Bien que sortant sur PC et consoles, le jeu ne cherche pas la simplification. Que ce soit dans les possibilités offertes par un level design génial, dans les multiples choix pour faire évoluer son personnage, ou bien par un scénario aux multiples ramifications et aux thématiques fortes, DXHR donne au joueur une grande sensation d’immersion. Cette fameuse sensation d’y être, de vivre une aventure, de ressentir les choses en même temps que son avatar. Certes, ce n’est pas le jeu le plus abouti techniquement, mais son esthétisme et son ambiance sonore rattrapent largement ses quelques faiblesses techniques. Et à la limite peu importe, on oublie vite tout ça, captivé par cette histoire. Combien de jeux continuent d’occuper notre esprit quand on éteint la console et qu’on va se coucher ? Combien de jeux donnent l’impression qu’on vit une expérience unique, différente de celle vécue par les autres joueurs ? Pas beaucoup, et Deus Ex Human Revolution est de ceux-là. Un grand jeu.

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Deus Ex : Human Revolution

Genre : Action RPG

Editeur : Square-Enix

Développeur : Eidos Montréal

Date de sortie : 26/08/2011

Prévu sur :

PC Windows

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31 reactions

SuperNael

01 sep 2011 @ 15:46

J’ai plus galéré sur le premier, le deuxième faut constamment courir

SuperNael

01 sep 2011 @ 15:48

L’augmentation sur la vision a travers les murs facilite sur le deuxième et le troisième boss .

Lethgacy

01 sep 2011 @ 17:38

C’est une turie ce jeu ! Et pour Kereros , c’est possible sans grenade , moi j’ai fait comme sur cette video http://www.youtube.com/watch?v=hVe2Jlq4FiE ;)

BigMini

01 sep 2011 @ 18:10

Je viens de le finir à l’instant. J’ai rarement autant apprécié un jeu. L’univers, la musique, l’ambiance, les différentes possibilités d’approche d’une même situation, et cette direction artistique de malade font que ce jeu est plus qu’excellent. Sur ce, je vais me recommencer une partie :d

dexo

01 sep 2011 @ 19:17

Est-ce que quelqu’un sait si un patch est prévu pour avoir la VOSTFR ??

kereros

01 sep 2011 @ 20:51

J’ai réussi merci pour vaux conseils ^^ et j’ai trouver une grenade frag et une qui électrocute ( je ne sais plus son nom ) dans une armoire pendant qu’il me cherchai ^^.

kereros

01 sep 2011 @ 20:53

Mais mine de rien en mode deus ex ( difficile ) c’est vraiment dur c’est pour sa que je mise sur la furtivité et le piratage. Cela fait toujours plaisire de voir un tourelle vider une salle avant que l’on puisse se promener sans encombre.

manekineko

02 sep 2011 @ 06:41

Je n’ai malheureusement pas pu m’y mettre convenablement mais de ce que j’ai essayé il promet. J’aime l’idée des choix d’affiliation suivant les réponses données, et surtout les différentes possibilités d’aborder les situations. L’ambiance et le scenario sont fantastiques aussi ! Bref, des jeux comme ça sont rares, bravo au développeur qui s’est bien défoncer pour sortir un produit fini à tous les niveaux, c’est tellement rare en ces temps de jeu vendu fragmentés via DLC...

Fylodindon

02 sep 2011 @ 10:38

Moi je suis beaucoup moins enthousiaste. Il y a de bonnes choses, comme l’histoire ou les quelques libertés données aux joueurs, mais le reste est calamiteux. L’I.A. n’est pas loin d’être la pire de cette génération (avec Alpha Protocol) et gâche n’importe quelle séquence, qu’elle soit d’action ou d’infiltration. Les graphismes sont laids au possible et le level design nous ramène aux années 90. L’ambiance est complètement ratée, avec des rues désertes (où sont les bagnoles ?) et des PNJ trop statiques... on a l’impression d’évoluer dans un décor en carton pâte, type « Plus belle la vie » version Cyberpunk. Les personnages sont tout carrés, tout moches... et bien sûr, je ne vais pas parler de la synchro labiale. Car là, on a carrément des décalages de plusieurs secondes. Le jeu est aussi très répétitif, car tu finis par faire toujours la même chose (entrer par derrière, se glisser furtivement, pirater portes et PC pour couper les caméras, etc.). Enfin, il n’y a aucune séquence qui sorte de l’ordinaire... pas de moments de bravoure ou d’anthologie. C’est plat comme l’encéphalogramme d’un cadavre. Ah, et pour buter les boss, rien de plus simple : Tu balances une grenade flash ou IEM, tu t’approches à bout portant, tu colles ton canon à deux centimètres de sa tête, et t’envoie la sauce. En deux minutes c’est torché. Bref, un jeu sympatoche mais loin, très loin des standards du genre... même ceux offrant autant (voire plus) de libertés (Stalker pour ne citer que lui)... et encore plus de son illustre ancêtre.

Billou

Rédaction

02 sep 2011 @ 10:55

Alors toi, j’aimerais pas être à ta place, parce que question blasitude t’es au top niveau.

Comment peut-on franchement dire que le jeu n’a pas d’ambiance ? C’est n’importe quoi… Et de la dizaine d’heure et plus que j’ai joué au jeu avec la preview, je n’ai jamais eu à me plaindre de l’IA, bien au contraire.

Non sérieux faut arrêter la moquette.