Le chien aboie et la caravane passe
Une fois revenu auprès de votre maître, et la voie ouverte pour ce dernier, le jeu repasse en phase action avec l’arrivée d’ennemis (quand vous aviez éliminé tout le monde dans l’endroit en tant que Shadow, ça la fout un peu mal, mais passons), et vous pourrez continuer votre quête à deux. Quelques passages viennent saupoudre le tout d’un peu d’originalité, comme certaines phases à la fin du jeu demandant d’avancer en portant un blessé, de le protéger de votre corps, ou au contraire de forcer votre prisonnier à avancer en vous en servant comme bouclier si besoin (mais attention, il ne doit pas mourir !) le tout de manière cohérente dans une narration, certes prévisible, mais maîtrisée. Vous aurez même la possibilité d’enfiler une combinaison de Tank vous rendant surpuissant !
Le jeu n’est cependant pas exempt de défauts, à commencer par la technique. Certes il est soigné, mais il reste dans la moyenne des productions actuelles. Quelques bugs d’affichage sont à noter et des ralentissements peuvent se faire sentir vers la fin du jeu lorsqu’il y a beaucoup de choses qui bougent (ennemis, décors qui se détériorent, explosions…) Le gameplay est plutôt complet et possède quelques idées originales, mais les actions contextuelles (achever, désarmer, appuyer sur un bouton…) nécessitent d’être parfaitement en face de la cible, ce qui en pleine action peut être grandement problématique.
Enfin, l’exaltation de jeu est totalement différente en fonction que l’on incarne Jack ou Shadow avec un intérêt et un fun beaucoup plus importants qu’avec Jack qui se résume, malgré ses originalités à quelque chose de plus classique. A noter que chaque niveau terminé donne droit à des points et un rang. Il est possible de recommencer des niveaux précis pour atteindre l’or ou pour récupérer tous les badges de police, ce qui n’est pas forcément évident comme ça, ces derniers étant assez bien cachés. Les musiques sont assez discrètes et les voix en anglais sont correctes.
Petite mention spéciale aux sous-titres qui sont adaptés pour les sourds et malentendants avec les petites indications. Si pour la majorité des gens c’est inutile, il est louable de voir ces détails narratifs pour que tout le monde puisse en profiter. Pour terminer, dernière petite chose sympathique : le menu bonus. Ce dernier contient des galeries, cinématiques et création des personnages. Ces choses se font depuis longtemps, mais ici, c’est relativement bien fait avec un aspect developpers diary. On apprend donc pourquoi tel choix et pas un autre… Plutôt sympa. Mais pour admirer cela, il faudra les débloquer en progressant sur les 8-10 heures de jeu.