On peut considérer Darksiders, sorti en janvier 2010, comme l’une des plus belles surprises de cette génération de consoles. Darksiders ne révolutionnait pas réellement le monde du jeu vidéo en proposant un clone de Zelda subtil et intelligent saupoudré d’un zeste de God of War, mais il est arrivé à séduire bon nombre de joueurs grâce à son univers cohérent et à la patte inimitable du fondateur de Vigil Games : Joe Madureira. La grande réussite de Darksiders fut de proposer une direction artistique littéralement excellente signée en partie par le célèbre dessinateur de comics. Le premier Darksiders fut une excellente surprise, et sa suite était attendue comme devant être la confirmation de tous les espoirs placés sur cette nouvelle franchise.
L’art du contre-pied...
Le premier Darksiders racontait l’histoire de Guerre, l’un des quatre Chevaliers de l’Apocalypse arrivant sur terre le jour de la fin du monde et devant mettre un terme à la terrible guerre opposant les anges et les démons. Etant le seul cavalier présent lors de ce jour funeste, il dut se rendre à l’évidence, il n’arriverait jamais à sauver l’humanité qui fut rayée de la terre après la victoire de démons. Guerre fut accusé d’être à l’origine de cette tragédie, condamné, banni, il eut toutefois la possibilité de retourner sur terre afin de découvrir qui l’avait piégé et mener à bien sa vengeance. Sur un postulat de base tout simple, le premier Darksiders avait réussi trouver une trame scénaristique solide se terminant sur un final impressionnant avec l’arrivée sur Terre des trois autres chevaliers de l’Apocalypse. Dès lors beaucoup de joueurs ont fantasmé sur la suite, sur une trame permettant de contrôler les quatre chevaliers à tour de rôle etc...
Mais en fait non. Au lieu de reprendre ce cliffhanger magistral, Vigil Games a préféré le laisser de côté et se concentrer sur le personnage de Mort, l’un des trois frères de Guerre -curieusement non traduit et appelé Death dans tout le jeu-. Et oui, une question brûlait les lèvres de tous les joueurs du premier Darksiders, mais qu’est-ce qu’ils faisaient les trois autres ? Ils jouaient aux cartes ? Ils mangeaient des cacahuètes devant la télé ? Et bien figurez vous que -au moins pour l’un d’entre eux- ils ne faisaient rien de tout cela. Death donc vu qu’en France on adore les anglicismes, et bien malgré son masque en forme de crâne et un look rappelant fortement le Raziel de Soul Reaver, est un bon frangin, un bon gars qui après avoir appris la déchéance de Guerre, part chercher de son côté un moyen de l’innocenter, car il en est persuadé : “Guerre est innocent !”. Gros programme en perspective. Pourquoi pas. Encore faut il que Vigil Game ait des choses à raconter sur les tribulations de Death...