Ne vous endormez pas tout de suite !
Non surtout pas ! Regardez comme les paysages sont beaux ! Vigil Games s’est certes pris les pieds dans le tapis au niveau de la narration de son jeu mais offre aux joueurs une direction artistique toujours aussi captivante et somptueuse. Les larges plaines sont surmontées de vestiges d’une ancienne civilisation, les ruines crachent par des visages de pierre immenses des torrents de lave et d’eau, les points de vue sur des abîmes sans fin sont légion. La direction artistique rend les déplacements et la découverte du monde très plaisants, le tout rehaussé par une musique sublime signée par un Jesper Kyd (Hitman, Assasssin’s Creed, Kane and Lynch...) très en forme ! Dès le début du jeu, Death aura à sa disposition son cheval pour parcourir les longues distances et son corbeau qui lui permettra de retrouver son chemin. Malheureusement, ce régal pour les yeux ne se retrouve pas dans les intérieurs des donjons. Vigil Games a entendu les griefs des joueurs concernant le premier Darksiders et de son manque de donjon, alors dans sa grande mansuétude, Vigil Games a ajouté plein de donjons. Mais je serais plutôt du genre à préférer la qualité à la quantité.
Les environnements des donjons sont très redondants dans le premier monde, les mécanismes se déclinent jusqu’à l’écoeurement, du moins dans cette terrible première dizaine d’heures de jeu. Il faudra attendre le dernier donjon du premier monde pour retrouver la qualité de ceux du premier Darksiders. Même si cela s’améliore dès le deuxième monde, il faut avouer que l’entrée en matière de Darksiders 2, malgré sa direction artistique et le plaisir de découverte qu’il procure, est un immense gâchis que l’on jouera en mode automatique. Aucun moment dantesque, aucun combat contre un boss impressionnant, aucun passage spectaculaire ne viendra marquer l’inconscient du joueur. Durant les dix premières heures de jeu, on enchaînera les combats contre trois types d’adversaires -à quelques variantes de couleur et de taille près-, entrecoupés de boss vus et revus. La diversité arrivera après mais que l’attente est longue et laborieuse ! Laborieuse car Darksiders 2 souffre de quelques écueils techniques que l’on aurait aimé ne pas rencontrer. Notamment au niveau du nombre d’images par seconde chaotique qui donne mal à la tête par moments, la caméra ayant du mal à suivre en manuel. Mais le périple de Death est sauvé par l’essentiel : son gameplay.