Test - Astérix aux Jeux Olympiques

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En cette année olympique, on évitera de se souvenir la façon discutable dont les jeux ont été attribués à Londres (mais l’attribution de l’organisation des JO n’est-elle pas à chaque fois sujette à caution ?). Ou plutôt si ! Profitons de l’adaptation vidéoludique du film Astérix aux jeux Olympiques pour faire briller les Gaulois dans la compétition la plus prestigieuse au monde.

Un petit village résiste à l’envahisseur

Le bon vieux village d’Astérix

Autant tout de suite mettre les choses au point : Astérix aux jeux Olympiques n’est pas une simulation sportive multi-épreuves, comme on pourrait le croire au premier abord. Si huit épreuves sont bien disponibles pour être jouées immédiatement (enfin, une fois débloquées), elles remplissent le rôle de mini-jeu, mais en aucun cas de squelette principal du titre. C’est bien un jeu d’aventure/action qui est proposé, adaptation (librement) fidèle du film. A deux, ou bien seul (on pourra alors switcher entre Obélix et Astérix), on commence l’aventure près du village Gaulois, lors d’une bonne vieille chasse au sanglier qui va faire office de tutoriel. On apprendra donc à sauter, à ne pas tomber dans le vide, à s’accrocher, et bien entendu à mettre des mandales. La forêt est étrange, et abrite non seulement un romain s’entraînant pour les jeux, mais aussi une sorte de nuage noirâtre électrique qui menace de recouvrir le monde. De retour au village, nos héros vont prendre la décision de partir pour la Grèce, afin de participer aux jeux pour que leur ami Alafolix puisse ravir le cœur de sa belle, convoitée également par le méchant et crétin Brutus. Ce dernier, utilisant n’importe comment un artefact magique permettant de créer des ponts entre les dimensions, menace en bonus de détruire le monde, générant ces fameux nuages électriques un peu partout…

Saut en longueur

Un programme bien chargé pour nos deux héros franchouillards, et donc pour le(s) joueur(s) qui devront s’employer pendant une toute petite dizaine d’heures pour sauver le monde. Si tout est parfaitement jouable en solo, c’est surtout à deux, en coopération, que le jeu livre tout son intérêt. Il est évident qu’il a été pensé pour ça, avec de nombreux passages dédiés à un personnage plus qu’à un autre, ou bien nécessitant aux deux joueurs de bien se coordonner. Ce n’est pas toujours très réussi (parfois un des deux joueurs est inactif et plus spectateur qu’autre chose), mais globalement cela fonctionne bien, dans la bonne humeur. C’est d’ailleurs cette bonne humeur qui caractérise le mieux le jeu. Les graphismes sont fidèles à la BD, et l’histoire est émaillée de gags et de péripéties qui auraient tout à fait eu leur place dans l’oeuvre de Gosciny et Uderzo. On ne peut pas faire meilleure localisation (avec doublage -de qualité- des acteurs des films), avec de nombreuses références limpides pour nous, mais qui doivent paraître bien obscures pour un joueur étranger. On ne va pas s’en plaindre, pour une fois qu’on a un produit qui nous est directement dédié !

Les Gaulois savent tout faire

Chacun son rôle

Le gameplay est très varié, et plein de bonnes idées. La partie baston est bien présente, avec même des coups qu’on pourra débloquer en échange des casques des Romains assommés. Un mini-beat’m all très simple mais défoulant. Si les Romains sont fous et donc ne bénéficient pas d’une IA très développée, c’est leur nombre qui pourra faire leur force. Heureusement la baston sera agrémentée d’objectifs secondaires qui relèveront le tout. Ainsi, il faudra parfois les frapper dans un ordre bien précis suivant leur couleur afin d’activer des boites à musique (pas évident, mais très drôle en coop), ou bien les lancer dans des cibles pour déclencher des mécanismes. La partie plateforme est elle aussi très basique, et propose pour l’essentiel des épreuves de grimpette en temps limité, les prises lâchant facilement, et des casse-têtes qui ne demandent pas trop qu’on se la casse. De temps à autre, des épreuves viendront pointer le bout de leur nez, histoire qu’on ne s’ennuie pas, et à chaque fois c’est plutôt drôle et même parfois original. Que ce soit la course de chars, le lancer de marteau pour enfoncer un clou géant ou une sorte de mix entre le volley et le foot, la maniabilité est à chaque fois efficace et suffisamment précise pour qu’on puisse s’amuser. L’ensemble reste cependant systématiquement très simplifié pour être accessible à tous, n’offrant pas vraiment de challenge : il est bien rare que l’échec nous oblige à recommencer un passage. Comme c’est plutôt agréable à jouer, Astérix aux jeux Olympique s’apparente plus à une promenade plutôt sympa, qui ne déchaîne pas la passion, mais qu’on parcourt avec plaisir.

En direct de la Wii

Le jeu a d’abord été développé pour la console de Nintendo, avant d’être adapté plus tard sur Xbox 360, et ça se sent. Si les graphismes gagnent un lifting agréable d’une machine à l’autre, cela reste toutefois bien léger pour la console de Microsoft. Il y a des choses très réussies : les mimiques des personnages et leur gestuelle, en particulier pendant les bastons, semblent sortir tout droit des BD.

Les romains vont manger !

Mais les décors restent pauvres, très simples. C’est l’ensemble qui souffre d’une réalisation approximative, avec une gestion des collisions qui fonctionne tout juste, et des décors artificiellement truffés de murs invisibles (de pauvres petites barrières semblent infranchissables) afin de délimiter le jeu en zones bien fermées. C’est surtout la caméra qui pose problème, cachant l’action derrière le décor, ou se positionnant étrangement et rendant ainsi difficile d’évaluer sa position dans l’espace. Pénible pour ajuster ses sauts ! L’impression d’être face à un titre minimaliste ne quitte jamais le joueur, et cela retire une partie de la motivation pour avancer : on comprend vite qu’on ne croisera aucun décor grandiose ou même original, et qu’il n’y a pas grand-chose à découvrir. Ce qui passe sur Wii, même en étant légèrement revu, passe déjà beaucoup moins bien sur une Xbox habituée à ce que n’importe quel titre propose une réalisation d’un standard nettement plus élevé. Les jolies couleurs et les qualités du jeu permettent qu’on ne s’attarde pas que sur ce point, mais il est difficile de l’occulter.

Bilan

On a aimé :
  • L’esprit de la BD
  • Le coop globalement bien foutu
  • Une bonne humeur franchouillarde communicative
On n’a pas aimé :
  • Graphismes minimalistes
  • Caméra à l’ouest (plus loin que Babaorum)
  • Très peu de challenge
Ils sont fous ces Gaulois

Astérix et Obélix aux jeux Olympiques est le titre idéal pour jouer avec son enfant. Simple à prendre en main, plein de couleurs, et surtout franchement amusant avec l’esprit de la BD qui transpire avec talent des situations et des dialogues. Plus qu’une bête adaptation du film, c’est un titre qui respecte parfaitement le matériau d’origine et qui donnera satisfaction aux fans des Gaulois. Il faudra juste passer outre une réalisation qui n’est pas aux standards de ce qu’on attend sur une console comme la Xbox 360, et ne pas s’agacer d’une caméra qui aurait mérité d’être huilée avec un peu de potion magique.

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Astérix aux Jeux Olympiques

Genre : Action

Editeur : Atari

Développeur : Etranges Libellules

Date de sortie : 22/08/2008

Prévu sur :

PC Windows