Après de bons et loyaux services sur Playstation 1 et Playstation 2, Namco Bandai décide de passer sa série de combat phare sur cette génération de consoles. Et première, le jeu n’est plus exclusif à la marque de Sony. C’est donc avec impatience, curiosité et un léger doute du passage en multi-plates-formes, que Tekken 6 s’offre à nous. Le jeu mérite-t-il toujours un nouveau titre de King of the Iron Fist Tournament ?
Tekken ou quoi ?
Pour sa sixième itération, Tekken s’articule autour de deux grands axes : baston, bien évidemment, ainsi que Beat Them All. Pour ce second axe, il apparaît être bien plus conséquent et important que dans les précédents opus, puisqu’il correspond à lui tout seul au mode histoire du jeu. Dans ce dernier, vous parcourrez une carte qui s’agrandira au fur et à mesure de votre progression. Chaque point disséminé sur cette carte donnera lieu à une phase Beat Them All concluant par un boss. Au total, vous aurez droit à une quarantaine de niveaux très courts pour donner un total d’une petite demi-douzaine d’heures de jeu.
Et quelle demi-douzaine, mesdames et messieurs ! On a rarement vu un Beat Them All aussi insipide, mal réalisé, et même très mal pensé. Jouable jusqu’à 2 joueurs, vous suivrez l’histoire de Lars Alexandersen, chef de la rébellion rendu amnésique suite à une explosion dans un laboratoire de la Mishima Zaïbatsu contrôlée par Jin Kazama. Vous devrez retrouver la mémoire et suivre votre destin. Autant dire que le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Et la mise en scène est tout simplement catastrophique. Mais quelle idée de faire parler les personnages d’une langue différente, donnant droit par exemple à des dialogues anglo/japano/coréens avec tout le monde parlant sa langue en restant compris par tous… Zarb. Mais pas aussi zarb que le sous-titrage qui, à défaut d’être bon, se trouve ne pas retranscrire les dialogues des protagonistes. Très moyen…
La réalisation est catastrophique, même pas digne d’une PS2 ! Seuls les personnages jouables (d’abord obligatoires, puis au choix parmi les personnages débloqués dans ce mode) sont soignés. Le gameplay reprend les bases de la série Tekken en mode baston, à savoir un bouton pour chaque membre. Et c’est tout. Exit les projections, et autres combos de ouf, bienvenue aux caméras pitoyablement réglées de manière à ce que l’on ne voie rien de l’action si des ennemis se placent entre le personnage et la caméra, ou même si on passe un angle de rue. Et en parlant de rues, on retrouvera souvent la même topographie parmi plusieurs archétypes. Seuls les derniers niveaux montreront un peu de diversité dans les décors tout en restant mauvais d’un point de vue technique.
Les adversaires sont assez patauds et ne montreront qu’à de rares moments un peu de résistance, pour peu que vous n’équipiez pas votre personnage des vêtements et autres équipements remportés au fur et à mesure des niveaux, boostant vos capacités. Et si ce que vous remportez ne vous plaît pas, il suffira d’aller acheter de nouveaux vêtements dans la boutique grâce à l’argent récupéré dans chaque niveau. Malheureusement, il n’existe pas d’équipement pour forcer le personnage à courir, même près d’adversaires. On se retrouve donc à pester contre le jeu et ses aberrations. En plus de ces phases beat them all, le mode histoire vous proposera une arène où vous pourrez choisir un personnage préalablement débloqué et combattre quelques adversaires en phase baston pour voir la fin de ce dernier.