Spiderman 3

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Puisqu’il est devenu à la mode d’adapter tous les films à succès en jeu vidéo, Spider Man 3 ne pouvait y échapper. Nous ayant déjà concocté les 2 précédents épisodes, Treyarch rempile pour le troisième volet, mais avec une difficulté supplémentaire, le passage à la next-gen.

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités

Vous commencerez le jeu directement dans le feu de l’action avec un tutorial intégré dans la première mission. Vous devez sauver une personne dans un gratte-ciel bourré d’explosifs par Luke Carlyle dit le plastiqueur fou. Ainsi vous apprendrez les mécanismes de base tels que les attaques, les esquives grâce à votre sens d’araignée ou bien les attaques spéciales. Cette mission introduira aussi les Quick Time Events où vous devrez appuyer sur le bon bouton rapidement pour ne pas rater l’action ce qui surprend au début. Bien sûr comme le bon super-héros que vous êtes vous finissez par sauver la personne et vous êtes finalement lâché dans Manhattan. On vous explique qu’en plus des grands méchants du comics et du troisième film (le nouveau Bouffon Vert, Sandman, Venom, le Scorpion ou le Rhino pour ne citer qu’eux) vous aurez aussi affaire à des gangs au look singulier mais pas forcément à leur place dans l’univers de Spider Man. Ainsi les différentes histoires du jeu s’effectuent sous forme de missions, on regrettera cependant le fait de devoir faire les quêtes de Mary Jane pour pouvoir débloquer d’autres scénarii par exemple. De plus les fans qui veulent suivre la trame du film vont devoir attendre longtemps avant que celle-ci ne montre le bout de son nez, celle du jeu n’étant de surcroît pas totalement fidèle. Il vous sera aussi demandé de faire respecter la loi dans les rues en empêchant des braquages, les vols ou autres larcins. Finalement les explorateurs pourront collectionner les différents items (items de grattes ciels ou « souvenirs » de gang) qui ne servent à rien sauf à frimer ou à déverrouiller des succès. Il y a aussi des mini-jeux, comme le désamorçage de bombes mais cela devient assez répétitif sur le long terme. Cependant tout n’est pas merveilleux, bien qu’on ait du choix, les histoires s’emmêlent et on finit par avoir un gros cafouillage que seul les fans du comics pourront démêler.

C’est dur de tisser une toile ?

Le gameplay connaît lui aussi un changement, non seulement à cause du passage à la next-gen mais aussi grâce à la version symbiotique de Spidey. Lorsque celui-ci enfile le costume noir, il voit ses pouvoirs se décupler, sa panoplie d’attaques grandir et dispose d’un mode furie. Une fois activé, un halo rougeâtre entoure Spidey et les coups qu’il assène sont fulgurants. Bien sur la configuration des touches est sensiblement la même pour les 2 versions de Spider Man : les sempiternelles touches d’attaques mais aussi le saut, les réflexes d’araignée, le tissage de toile, le sprint et les coups spéciaux. Le tout étant bien agencé sur la manette pour apprendre toutes les subtilités assez vite. Mais le problème c’est qu’une fois dans le feu de l’action, les combats sembleront un peu brouillons à cause de la vitesse, ainsi vous appuierez sur les touches mais pas toujours pour réaliser l’attaque voulue. Mais vous pourrez toujours utiliser les réflexes d’araignée pour ralentir l’action et/ou esquiver les attaques ennemis. Un autre problème réside dans la caméra, alors que celle-ci s’avère bien calibrée dans les grands espaces, elle perd les pédales dans les endroits confinés, ce qui donne un bon bordel (il faut dire les choses comme elles sont). Vous incarnerez aussi un autre personnage le temps d’un combat et là aussi aucun problème pour s’y faire, je trouve dommage qu’il ne soit pas jouable à la fin du jeu (faute à la concurrence) tellement cela change de Spidey. Sinon que cela soit pour les QTE ou les mini-jeux de désamorçages vous solliciterez les différentes touches de la manette avec le bon timing, il ne sera pas rare de devoir recommencer plusieurs fois les séquences de touches pour finir l’action tellement le timing est strict. Pour ce qui est de l’intelligence artificielle, elle s’adapte fonction de l’adversaire, ainsi les sous-fifres ont une intelligence d’huître, alors que les boss sont plutôt coton dans l’ensemble. Au final, si certains combats sont brouillons, contrôler Peter Parker est un pur plaisir et vous n’hésiterez pas à rejouer au jeu juste pour vous prendre pour l’homme-araignée. L’aire de jeu était déjà assez phénoménale dans Spider Man 2 avec une île de Manhattan vaste, mais maintenant il faut ajouter le réseau de lignes de métro ainsi que les souterrains et les égouts, vous avez de quoi vous balader pendant de longues heures avant d’avoir tout exploré et bien-sûr aucun chargement ne vous interrompra. En ce qui concerne la toile, on a affaire à du bon boulot, ainsi elle ne s’accroche pas dans le vide et la physique du balancement de Spidey est parfaitement cohérente (faites gaffe au mur dans les virages en accélération).

Un nouveau costume

C’est bien au niveau technique que le passage à la next-gen fait le plus mal car on est loin des références et ce, dans tous les domaines. On commence par les textures : ça alterne entre le bon et le grossier, de plus certaines d’entre elles sont utilisées avec un bump mapping foireux, le meilleur exemple étant la chevelure des différents protagonistes : on dirait qu’elle est en cire. Ensuite vient la modélisation, celle-ci est correcte pour les personnages importants bien que largement perfectible (comme les doigts de Spidey qui ressemblent à des saucisses emballées dans un filet de pêche), elle est ridicule pour les civils et autres ennemis. Les personnages sont ressemblant aux acteurs. Cependant, comme vous serez la plupart du temps dans les airs ou en plein combat, vous y ferez peu attention. Enfin reste l’animation des personnages : elle est bonne sauf pour certains boss où elle manque un peu de décomposition mais ces situations ne sont pas légion. De plus l’animation générale connaît quelques ralentissements lors de certains effets spéciaux. Dernier point gênant, les développeurs semblent avoir oublié d’activer l’anti-aliasing. Pour le reste, il n’y a pas grand chose de négatif à signaler, le jeu assure un minimum syndical nous permettant de jouer dans de bonnes conditions avec des graphismes nous plongeant dans la peau de Peter Parker. Côté bande son, on a le droit à de belles musiques tout à fait dans le ton du film. Un détail intéressant que j’ai remarqué, les nuits où le ciel est chargé de nuages, une musique particulière se fait entendre et on ressent comme une menace qui attendrait le moment propice pour nous attaquer. Cependant certaines musiques risquent de ne pas plaire à tout le monde. En ce qui concerne le doublage, on retrouve avec joie le même que celui du film.

Bilan

On a aimé :

  • Contrôler Spidey est un pur plaisir de sensations
  • Durée de vie plus que correcte avec les à côtés du scénario
  • La taille de la surface que ce soit horizontalement comme verticalement

On n’a pas aimé :

  • Technique assez moyenne

Résumé

Alors oui, Spider Man 3 a des défauts, et oui ce n’est pas une adaptation des plus réussies, mais malgré tout cela je ne peux m’empêcher d’éprouver du plaisir à jouer à ce jeu. Il permet de se prendre, le temps d’une partie, pour le super-héros de Manhattan et c’est ce que les gens recherchent en y jouant. Parce qu’au final le but d’un jeu est de nous divertir, et Spider Man 3 y arrive facilement grâce à son fun inouï. Certes, j’ai mis l’accent sur ses défauts mais c’est pour que vous puissiez savoir à quoi vous attendre, une fois cette barrière franchie c’est l’éclate assurée. Le tester avant de l’acquérir pourrait être judicieux, mais les adeptes du précédent opus peuvent le prendre sans problème.

(Testé à l’époque par Kal-El)

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Spiderman 3

Spiderman 3

Genre : GTA-Like

Editeur : Activision

Développeur : Treyarch

Date de sortie : 04/05/2007