Le seigneur des anneaux : la bataille pour la terre du milieu

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Si on a déjà joué à un rts (pour « real time strategy » : stratégie en temps réel) sur PC, il est impossible de ne pas avoir une certaine appréhension au moment d’insérer la galette d’un jeu de cette catégorie dans une console. Ce type de jeu s’épanouit depuis des années avec un clavier permettant de nombreux raccourcis pour les multiples actions possibles, et une souris qui permet de foncer en un dixième de seconde d’un côté de la carte à l’autre. La dernière fois que j’ai joué à un rts sur console, ça devait être Command and Conquer sur Saturn, et si c’était jouable, ce n’était tout de même pas l’idéal. C’est le point crucial pour que ce jeu puisse mériter d’être joué, bien qu’il ait par ailleurs d’autres atouts.

En marge de l’Histoire

Son premier atout, et non des moindres, c’est que ce jeu est une licence du film éponyme. Je dis bien du film, et non du livre, puisque tous les visuels et tous les aspects des créatures viennent directement du chef d’œuvre de Peter Jackson. L’ensemble bénéficie d’une grande cohérence, s’ancrant sans difficulté dans cet univers que nous connaissons bien, avec en fond les superbes thèmes musicaux du long-métrage. On pourrait même dire que le jeu, plus encore que du film, est l’adaptation du DVD, tant l’habillage général, dans les menus, fait penser aux coffrets que beaucoup d’entre nous avons sur une étagère. Dans le jeu, nous allons prendre le contrôle du camp du bien ou de celui du mal, dans une quête parallèle à celle qui mènera Frodon jusqu’à sa destinée. Que l’on choisisse le bon ou le mauvais côté, l’histoire fonctionne bien, même si, reconnaissons-le, elle n’a pas une grande importance : le but est surtout de vivre des combats dans des situations différentes et dans des lieux reconnaissables et variés. Succès sur toute la ligne : le jeu reprend les lieux, les bâtiments, les créatures, les races et les personnages qu’on a croisés dans le film, et ces retrouvailles sont naturellement très plaisantes, tant on se sent en terrain connu.

Je veux une souris !

Puisque j’en ai parlé dès mon introduction, examinons de prêt la façon dont se joue Le seigneur des anneaux : La bataille pour la terre du milieu (maintenant LOTR BFME, l’abréviation anglaise, pour la suite du test !). Tout d’abord, pour ceux qui ne connaissent pas ce style de jeu, commencez par jeter un œil aux screens. Le terrain de jeu est vu de haut, et on parcourt une grande carte qui se dévoilera au fur et à mesure que notre armée se déploiera. Pendant le jeu, tout consiste à créer une base, la faire prospérer, lever une armée, et naturellement éradiquer le camp adverse à grands coups d’épées, de flèches, de pierres ou de figues molles (euh non en fait, pas de figues molles). En passant sur console, le jeu n’a rien perdu de sa richesse, certains diront de sa complexité. Les unités peuvent adopter des postures de combat précises, ont des capacités propres, les héros ont des pouvoirs spécifiques, chacun les leurs, on peut acheter des pouvoirs supplémentaires…en somme, de nombreuses possibilités. A noter, pour ceux qui ont joué à Warcraft 3, que la notion de héros s’en rapproche, sans être autant exploitable malgré tout. Les héros sont des personnages à part, plus puissants, et dotés de pouvoirs, mais les unités à contrôler étant très nombreuses, on a rarement le temps de les exploiter. Un peu dommage… Beaucoup de choses à faire, parfois en même temps, et tout ça doit tenir sur une simple manette. Pour ce faire, on peut sélectionner n’importe quoi avec la touche A. Une fois une unité (ou un bâtiment) sélectionnée, en maintenant la gâchette droite appuyée, on ouvre un menu dans lequel on pourra naviguer avec le D pad. Une fois l’option souhaitée atteinte, nouvelle validation avec la touche A. Toutes les touches du paddle sont mises à contribution pour nous aider à sélectionner une armée entière, des unités de même type, tout ce qui est à l’écran, etc…et on pourra créer des groupes de batailles. Pour ordonner à un groupe d’unités de se déplacer, combattre, construire, etc…une simple pression sur la touche A au lieu de destination suffira. Comme d’habitude, la touche B annule les actions en cours. Important, le D pad comporte tous les raccourcis nécessaires : sélection des héros, de l’armée entière ou des groupes définis, des différents pouvoirs… Voilà pour l’essentiel, en sachant que différentes combinaisons de touches varient légèrement les effets et permettent de donner de façon simple des ordres plus complexes (comme par exemple appuyer deux fois rapidement sur A en indiquant un endroit : les unités sélectionnées s’y rendront en éliminant tout se qui se trouve sur leur chemin). Autant être clair : à aucun moment on n’arrive au niveau d’ergonomie qu’on peut avoir avec un clavier et une souris. Par contre, il faut également être clair dans l’autre sens : c’est tout à fait jouable, et plutôt bien pensé. L’interface demande de la pratique, au début on est un peu perdu, mais on progresse vite et on arrive à un délai d’exécution bref relativement rapidement. Si les déplacements d’un bout à l’autre de la carte restent délicats, pour le reste, c’est tout de même une réussite, et le jeu est abordable pour tous les joueurs.

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