Final Fantasy Tactics
Vous pourrez donc ne contrôler qu’un seul personnage par combat : le leader de votre groupe. D’abord obligatoire, puis au choix lorsque le jeu vous l’autorisera. Les autres personnages sont gérés de bien belle manière par la console en fonction des compétences apprises et du « métier » attribué. On ne regrettera finalement pas ce choix, puisque gérer trois personnages maximum en simultané de cette manière et obtenir un résultat efficace est tout bonnement impossible pour les joueurs qui n’ont que deux mains et deux yeux. Vous avez à votre disposition une jauge ATB vous permettant un certain nombre d’actions en fonction de son nombre de segments (on commence avec 3 segments) et des actions effectuées, certaines prenant plus d’un segment pour être réalisées. Le système de combat est une sorte de temps réel, et il faudra donc rester alerte et dynamique pour suivre la situation. Votre barre se chargeant progressivement, vous choisissez vos actions à effectuer, mais pourrez les interrompre pour mieux répondre aux différentes situations que vous rencontrerez en combat.
Ajoutez à cela l’implémentation des stratégies qui permettent de mélanger les métiers disponibles pour chaque personnage (3 de base par personnage, les 3 autres sont déverrouillables à partir d’un moment du 3ème DVD) afin de créer des formations plus ou moins solides en combat. L’attaquant attaque, le ravageur envoie des attaques basées sur la magie, le défenseur se protège et attire les ennemis à lui, le saboteur lance des altérations d’état aux ennemis, le tacticien renforce votre équipe et le soigneur, ben il soigne. Vous pourrez présélectionner jusqu’à 6 formations maximum (parmi 216 possibles) en choisissant le métier de chaque personnage dans cette dernière. De plus, vous aurez une jauge de points techniques qui va jusqu’à 5 et qui se recharge petit à petit après chaque combat en fonction de vos prestations. Ces points vous permettront d’utiliser quelques techniques indépendantes des métiers, comme l’acuité pour observer les caractéristiques ennemis, ou même invoquer des Eidolons.
Ces derniers ne sont pas nombreux, et feront partir vos alliés pour ne laisser que vous et votre Eidolon personnel. Vous avez une jauge de synchronisation avec eux, et vous la remplirez en leur compagnie en tapant des adversaires. Une fois pleine (ou même avant), vous pourrez lancer la synchronisation et le chevaucher pour attaquer ensemble. Le jeu prend alors une tournure un peu différente, puisque un compteur d’action (rempli en fonction de votre jauge de synchronisation) apparaît alors se vidant petit à petit. Utiliser une action la videra plus ou moins rapidement en fonction de cette dernière, mais vous n’aurez pas à attendre de tour ou quoi que ce soit entre chaque action. A noter que cette synchronisation vous permettra de lancer deux attaques spéciales, dont une dévastatrice qui devrait faire plier le plus retord de vos adversaires, mais qui vous coutera le départ de l’Eidolon. A vous de gérer cela convenablement.
Ca va, vous suivez ? Ce n’est pas fini, puisque nous arrivons au cœur du système de combat : les combos. En attaquant vos adversaires ou en vous défendant, vous remplirez une jauge plus ou moins vite en fonction de leurs faiblesses, nommée choc. Cette barre se vide progressivement, et il est donc nécessaire de combiner les rôles pour la remplir rapidement et atteindre l’état de choc chez l’adversaire ciblé. Dans cet état, l’adversaire est généralement moins résistant et peut souffrir d’autres maux, comme un peu de lenteur ou une immobilisation, et c’est le moment pour envoyer la sauce avec vos techniques les plus efficaces. Il faudra savoir user de cette jauge pour s’imposer en combat, surtout contre les adversaires puissants ou nombreux.
Si, sur le papier cela peut sembler terriblement complexe et prise de tête, une fois la manette en main, le tout est très fluide, clair et très agréable à jouer, surtout que chaque nouvel élément est ajouté progressivement au long du jeu. On se prend rapidement à se passionner de plus en plus pour les combats et à tester de nouvelles stratégies pour trouver les plus efficaces pour tel ou tel ennemi. Cela sera d’ailleurs nécessaire vu la certaine difficulté de certains affrontements. Ceux contre les Eidolons pour commencer à cause de leur limite temporelle, et certains boss ou ennemis vous feront manger les pissenlits par la racine un sacré nombre de fois avant de pouvoir mordre la poussière à leur tour.
Heureusement que vous pourrez recommencer les combats perdus tout en ayant la possibilité de préparer vos stratégies et équipements mieux qu’à votre précédent échec. Et la différence entre une bonne préparation et une préparation bâclée est énorme sur le résultat d’un combat, même si elle n’est pas forcément décisive concernant le résultat. Mais il vous faudra galérer quelques heures avant de commencer à entrevoir les réelles capacités de ce système de combat.