Fort d’une lignée bien remplie, la série Dynasty Warriors nous fait encore un bébé avec Dynasty Wariors 6 Empires. Ce dernier arrivera-t-il à prendre la place du préféré de la famille ou bien Koei aurait-il dû utiliser des contraceptifs ? Vous le saurez dans ce test sponsorisé par les préservatifs Durex, le planning familial de la ville de Charbonneau les Boudinets, les contraceptifs Minidril et les articles de pêche de chez Moulineau !
Dynasty
Une fois n’est pas coutume, le jeu vous propose de participer aux guerres des Trois royaumes qui ont eu pour conséquence d’unifier la Chine ancienne. Et pour ce faire, vous incarnerez un des nombreux personnages historiques ayant participé à ces batailles. Et si aucun n’a grave la classe à vos yeux ou que vous n’êtes pas dans un trip fratricide de masse, vous pourrez passer sous le scalpel grâce à la création de personnages qui vous permet de procréer de toutes pièces votre avatar, selon une quinzaine de critères ayant chacun plusieurs options de customisation, allant de la coupe de cheveux à la voix, en passant par le style de combat (chaque personnage de base a un style qui lui est propre). Une fois votre cher angelot défini selon vos goûts, vous parcourrez les menus soignés sur fond de musique d’ambiance chinoise accueillante et reposante. Très classe.
Le soft ne propose en tout et pour tout qu’un mode de jeu : le mode Empire. Certes, d’autres existent, mais ce ne sont que des modes pour observer vos bonus ou l’encyclopédie. Il faudra s’en contenter. Ce mode Empire est une sorte de mode carrière à la sauce Dynasty Warriors (gestion de l’entraînement de votre personnage, son armement, les officiers sous ses ordres, et c’est à peu près tout), où vous pourrez parcourir les terres en tant que rôdeur et faire à peu près ce que vous voulez, ou bien servir les intérêts d’un seigneur (jusqu’à ce que vous en ayez marre de lui) ou, si vous avez de l’ambition, vous pouvez aussi carrément devenir seigneur, commander aux autres, gérer les ressources et les officiers et désigner à qui vous allez mettre la misère. Bien évidemment ces statuts ne sont pas définitifs, puisque de simple ronin, vous pouvez devenir officier ou seigneur et vice-versa. Trahison, quand tu nous tiens…
Warriors
Et de la trahison, il y en a dans le jeu. Non seulement dans vos décisions, mais aussi dans l’aspect technique du soft : les décors donnent le strict minimum syndical dans des étendues de vide ; les terrains de jeu ne sont pas super originaux, et sont même super répétitifs ; les ennemis apparaissent de temps en temps comme s’ils avaient été téléportés ; les adversaires peuvent aussi disparaître comme par magie… J’en passe et des meilleures. Le jeu n’exploite techniquement pas la machine d’un point de vue visuel, alors il pourrait au moins se permettre d’afficher tout ce qu’il affiche, correctement ! Et le problème inverse se pose quand il affiche tout correctement : on ne distingue plus rien ! C’est encore plus le bazar dans des orgies de dizaines voire centaines de personnages. Alors imaginez quand vous avez une cible précise dont le nom et la silhouette disparaît à cause de tous les alliés débiles (encore plus que les ennemis qui attendent leur tour avec un ticket numéroté dans la main) qui fondent sur lui. Extrêmement énervant. Je vais passer sur les classiques bugs des murs invisibles, les problèmes de caméra inversée trop sensible, d’imprécision des déplacements et le moins classique ennemi de petite taille intouchables (les loups et certains tigres par exemple) par certaines armes (notamment les armes de type épées) alors qu’elle leur passe à travers le corps pour me concentrer sur ce qui gêne réellement sur cette mouture : La stratégie. Les dérivés Empires veulent donner un aspect stratégie à ces Beat Them All. Cependant, il n’y a pas grand-chose à en dire tellement cet aspect est raté.
En tant que Ronin, ne vous embêtez pas, foncer dans le tas en espérant que ça passe est la meilleure solution. En tant qu’Officier, ne vous embêtez pas, foncer dans le tas en espérant que ça passe est la meilleure solution. En tant que Seigneur, vous aurez des cartes à sélectionner parmi celles à votre disposition, si vous le souhaitez, pour vous donner divers avantages/handicaps. Ensuite, ne vous embêtez pas, foncer dans le tas en espérant que ça passe est la meilleure solution. Vous trouvez ce passage de ce test répétitif ? Z’avez raison, c’est pire dans le jeu. Surtout quand on sait qu’une mission d’un DW classique dure généralement 60 minutes, alors qu’ici pour la plus longue, vous aurez à tout casser 30 minutes. Dingue pour un jeu dit plus stratégique, de diminuer le temps dispo pour une mission !
Cet aspect stratégie aurait pu être sauvé par le système d’ordres si seulement d’une, les missions étaient variées et de deux, les officiers vous écoutaient. Non au lieu de ça c’est : on entre, on casse tout comme Obélix dans un camp de Romains, puis on passe au point de campement suivant avec un soupçon de « Je suis sourd, je n’entends pas tes ordres. Au fait qui c’est qu’a dit que t’étais chef ? ». S’ensuit une baston à rentrer son ordre 3 milliards de fois en espérant qu’il l’exécute, suivie d’un « Haha » de rigueur qu’envierait volontiers Nelson au moment de la mort de l’officier borné, soit 10 secondes après l’ordre. Vous l’aurez compris, l’aspect stratégie se limite à arrêter le jeu avant ou après votre bière/glace/cigarette/coca/thé (rayez les mentions inutiles).
