Test - Crackdown

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Développé par Real Time Worlds, le studio créé par Dave Jones, le papa de GTA, Crackdown ne joue néanmoins pas dans la même cour que ses principaux concurrents puisqu’il est question ici de faire le bien, chose dont nous avions peu l’occasion dans les jeux de ce genre. Après une vidéo d’introduction qui nous présente brièvement l’histoire, on commence la partie.

Premiers pas dans Pacific City

Le monde dans lequel nous vivons a sombré dans l’anarchie et les polices du monde entier ont dû fusionner pour créer ce qu’ils appellent l’Agence. Un scientifique a réussi à créer des agents spéciaux dotés de pouvoirs et capacités hors du commun qui travaillent pour l’agence mais n’en a encore jamais utilisé vraiment. On incarne donc un agent lancé pour la première fois dans les rues de Pacific City. La ville se découpe en trois grands quartiers, chacun contrôlé par un gang. Nous avons les Los Muertos, les Volk et les Shai-Gen et on est libre dès le départ d’aller où bon nous semble. Sachez par contre que les Shai-Gen par exemple sont particulièrement coriaces et qu’il vaut mieux s’en occuper après avoir éliminé les deux autres gangs. Car oui, le but de Crackdown est simple, il faut éliminer les trois chefs de gang pour que la ville soit de nouveau sereine.

On démarre donc dans la forteresse de l’agence qui se trouve au centre de l’eau, à mi-chemin des trois gros quartiers. nous avons le choix d’aller en ville à pied ou bien de prendre l’un des trois véhicules fourni par l’agence, la supercar, le 4x4 ou le camion. Chacun a ses caractéristiques propres et se révelera plus ou moins utile selon les occasions. C’est à ce moment que vous faites la connaissance (vocalement) de votre officier de liaison. Celui-ci vous guidera tout au long de l’aventure, vous donnera quelques conseils et vous indiquera les objectifs à accomplir. Une fois en ville on se rend compte que tout n’est pas rose et que les gangs se font une joie de terroriser les habitants. Certains se baladent en voiture, d’autres à pied ou même sur les toits des bâtiments. Malgré tout, nous ne sommes pas seul à devoir faire régner l’ordre puisque la police essaye tant bien que mal d’éliminer ces gangs qui foutent le bordel en ville.

Malheureusement, les policiers, appelés « pacificateurs », ne sont pas vraiment équipés ni même assez nombreux pour faire face à la multitude de sbires que compte chaque gang et vous devrez bien souvent leur prêter main forte. Juste au-dessus de ces petits groupes de gangs il y a les lieutenants, ce sont eux qui dirigent les activités propres aux gangs et qu’il est vivement conseillé de tuer avant de s’attaquer au boss. Les lieutenants s’occupent de gérer le trafic d’arme, d’explosifs ou même de la finance d’un gang. Eliminer un lieutenant, c’est diminuer un gang et mieux se préparer à s’occuper de son boss mais ce n’est pas aussi facile, il vous faudra gagner en force, en agilité ou encore en maniement des armes pour y arriver et c’est là qu’entrent en jeu les caractéristiques de l’agent.

Un agent surpuissant

La grande force de Crackdown réside dans les capacités surhumaines de l’agent qu’on contrôle. Cinq compétences permettent à l’agent de progresser : l’agilité, la conduite, le maniement des explosifs, la force, et le tir. Ces aptitudes sont primordiales pour évoluer dans l’aventure puisque certaines zones ne seront par exemple accessibles qu’en ayant un niveau d’agilité suffisant pour atteindre un sommet d’immeuble précis. L’agilité est d’ailleurs la compétence la plus utile puisque l’une des principales qualités du jeu se situe au niveau du level design. On sent que les développeurs ont beaucoup travaillé sur le design de la ville avec des environnements différents, divers et variés. La verticalité des niveaux n’a jamais été aussi bien exploitée que dans Crackdown, normal pour un jeu où on joue un agent doté de superpouvoirs dont celui de faire des sauts de plusieurs dizaines de mètres.

Notre agent dispose de 4 niveaux pour chacune des caractéristiques. Plus ce niveau est élevé, plus vous êtes habile dans la compétence associée. Pour améliorer notre aptitude d’agilité il suffit de chercher et trouver les quelques 500 orbes vertes dissimulées dans toute la ville, oui 500. Autant dire que ceux qui désirent toutes les trouver peuvent déjà retrousser leurs manches, surtout que certaines ne sont accessibles qu’au niveau maximum d’agilité, il faudra donc un peu de temps et beaucoup de recherche pour toutes les obtenir. L’autre moyen pour augmenter la compétence d’agilité consiste à faire des courses de parcours sur les toits et de les boucler en un temps record. Celles-ci sont affichées sur votre ATH (une mini carte à l’écran) et sont matérialisées par de grandes lumières vertes dans les quartiers.

La force de l’agent s’améliore, elle, en tuant des membres de gang à main nue, à l’aide de la crosse de votre arme ou encore en leur jetant un objet dessus. Au début vous ne pourrez porter que de petits objets et donner un coup dans une voiture ne la fera que bouger de quelques centimètres mais au fur et à mesure, notre agent pourra porter une portière, de gros tuyaux, des voitures et même des camions.

La capacité de conduite s’améliore en fonction de ce que vous faites à bord d’une voiture : il vous faudra écraser les membres de gangs avec votre voiture, passer en hauteur à travers certains cercles violets ou effectuer certaines acrobaties. La meilleure voiture pour faire les cascades est sans aucun doute le 4x4 de l’agence, extremement maniable. La supercar de l’agence est, elle, très efficace pour acomplir les courses sur routes qui elles aussi améliorent votre compétence de conduite si vous parvenez à les boucler à temps. Plus vous êtes compétent dans le domaine de la conduite, mieux vous arriverez à manier les divers véhicules et les voitures de l’agence seront bien meilleures. Au départ la supercar aura l’air d’une banale voiture de sport coupé mais arrivé à un certain niveau en conduite elle sera plus puissante et finira même par avoir des mitraillettes à son bord.

L’aptitude de tir s’améliore juste en tuant les ennemis avec vos différentes armes et augmentera votre précision tout comme la caractéristique explosion qui augmentera avec l’utilisation des lance-roquettes, grenades etc et qui élargira le champ d’action de vos explosifs. L’utilisation est simple, une pression sur la gâchette gauche permet de « locker » un ennemi ou un véhicule, à vous de tirer ensuite. A noter que lorsqu’on vise un ennemi ou une voiture en particulier, on peut choisir l’endroit où viser en bougeant simplement le stick droit de la manette, les bras, les pieds, le corps et la tête pour un homme et l’avant, arrière ou les roues d’un véhicule. La panoplie d’armes est d’ailleurs plutôt conventionelle mais efficace : mitraillettes, pistolets, grenades en tout genre, fusil-mitrailleur, fusil à pompe etc seront selectionnables à chaque point de ralliement que vous avez conquis. Les points de ralliements sont au départ pris par l’ennemis, à vous de les reconquerir pour en faire des checkpoints où vous pourrez y déposer vos armes.

Du fun et encore du fun !

L’histoire principale de Crackdown n’est pas vraiment ce qui a demandé le plus de temps aux développeurs mais elle se laisse quand même apprécier avec les vidéos de chaque lieutenant qui se lancent dès qu’on en trouve un dans un quartier, ce qui nous permet de se familiariser avec les gangs et leurs activités. Contrairement à un GTA ou à un Saints Row, Crackdown ne dispose pas de petites missions ou activités annexes, les seules activités qui nous font sortir de la trame « je tue les lieutenants du gang du quartier puis le boss » sont les courses à pied sur les toits et les courses sur route. Crackdown est-il chiant pour autant ? Non, bien au contraire ! Comme dit précédemment, le design des niveaux a particulièrement été étudié pour combler le fan de Spiderman qui sommeille en chacun de nous. L’agilité du perso permet des sauts vraiment impresionnants et passée la phase où on peine à passer un mur de 2 mètres, on prend vraiment son pied à sauter d’immeubles en immeubles et à chercher les orbes d’agilité qui elles-mêmes nous rendent encore plus agile. Arrivé au niveau 4 d’agilité, c’est le bonheur et on passe nettement plus de temps sur les toits qu’au sol. Que ceux qui ont joué à la démo se rassurent, les niveaux de compétences augmentent bien moins vite dans le jeu que dans la démo et il faudra être patient pour arriver au niveau maximum de chaque caractéristique. Au niveau de la force, on se sent minable au début en voyant son perso se pêter les lombaires en tentant de soulever une voiture citadine, mais surpuissant en arrivant à la force maximale qui permet de soulever des bus pour les jeter sur un groupe de caïds au coin de la rue. Le moteur Havok fait d’ailleurs correctement son travail et il est possible de presque tout prendre/porter dans la ville, les briques qui trainent, les poteaux, voitures, lampadaires ou encore les beines à ordure si tant est que vous ayez la force necessaire pour y parvenir. Crackdown est comme un gigantesque bac à sable où on se prend à passer des heures à chercher les orbs d’agilité sur tous les toits et dans tous les recoins de la ville, balancer des objets sur les gangs, faire exploser chaque carrefour avec le lance-roquette, faire des courses avec notre 4x4 favori et tout un tas d’autre choses basiques mais amusantes.

Attention néanmoins à ne pas enfreindre la loi car vous êtes un agent appelé pour combattre le mal et si vous tirez sur des civils les pacificateurs se monteront contre vous. Chose d’autant plus probable que la ville est clairement très peuplée, loin d’un GTA ou d’un Saints Row. Rassurez-vous, si une roquette s’égare par inadvertance dans la tronche d’un civil ou une voiture de police, quelques minutes au calme suffisent à vous « racheter » et à calmer la police. Il est pourtant difficile de s’en passer puisque le jeu est parfois difficile. Si vous ne ferez qu’une bouchée des petits caïds de la rue, attention toutefois à certains lieutenants qui ne se laisseront pas faire et encore moins aux boss cachés dans leur batiments protégés par des dizaines et des dizaines de sbires. Il ne sera pas rare de recommencer certaines attaques de points sévérement gardés, en particulier chez les Shai-Gen, et je ne vous parle même pas du boss de fin...

Au niveau des reproches qu’on peut faire au jeu, on peut signaler un faible nombre de missions et une relative banalité qui s’installe dans l’anéantissement des boss. Différentes approches sont néanmoins possibles parfois avec des passages à la bourrin en défonçant la grille principale ou un peu plus discrets en passant par la mer ou un sous-sol. L’intelligence artificielle est elle-aussi plus que moyenne avec des ennemis qui ont parfois du mal à réagir alors que nous sommes à quelques mètres d’eux à peine et quelques ralentissements se font ressentir lors de certaines grosses explosions. Il est aussi dommage de voir des voitures apparaitre à quelques dizaines de mètres de nous alors que la distance d’affichage du reste est vraiment très élevée.

Bilan

On a aimé…
  • La liberté offerte
  • Les pouvoirs du personnage
  • L’utilisation de la verticalité dans le level-design
  • La coopération
On n’a pas aimé…
  • Le faible nombre de missions
On veut une suite !

Au final Crackdown se révèle être une bonne surprise sur Xbox 360 et une bonne alternative aux autres GTA-like avec ici une expérience de jeu un peu différente et plus fun grâce aux capacités de l’agent que nous contrôlons. Mêlant Cel-shading et vraie 3D, le titre bénéficie d’une patte graphique à part qui plaira à certains et non à d’autre mais qui ne pourra pas laisser indifférent. Les artistes ont bien travaillé et le jeu tire bien partie des capacités de la machine en affichant de très jolies explosions et une distance d’affichage très correcte. De plus, aucun temps de chargement n’est à remarquer durant le jeu, seul celui du démarrage de la partie est necessaire pour se lancer dans l’action mais une fois dans la ville nous sommes libre d’aller où bon nous semble et la liberté d’action est très conséquente. Chose appréciable, une fois le jeu terminé, il est possible de relancer la partie en choisissant de jouer dans une ville où la criminalité est activée ou non. Ce qui signifie qu’en ayant la criminalité activée, des groupes de gangs seront encore présents dans les quartiers et vous pourrez continuer à améliorer vos compétences et à vous amuser. Un mode coopératif en ligne ou en multiconsole est aussi d’actualité avec la possibilité pour un joueur de rejoindre une partie solo et tout simplement de jouer l’intégralité du mode solo mais à deux, chacun sur son écran. Une très bonne initiative qui permet des parties ô combien jouissives.

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Crackdown

PEGI 18

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Microsoft Games

Développeur : Realtime Worlds

Date de sortie : 23/02/07

Prévu sur :

Xbox 360