Battlestation : Midway

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S’il y a une chose qui est agréable sur la Xbox 360, c’est qu’en très peu de temps elle a su accueillir des jeux de genres très variés, offrant ainsi une ludothèque avec un choix étendu. Battlestation : Midway vient compléter cette liste et s’inscrit dans la catégorie des jeux qui ne conviendront pas à tout le monde. Sans aucun doute, pour certains joueurs, le jeu sera jugé comme sans intérêt et précipité directement vers la poubelle. Mais pour d’autres, il pourrait bien correspondre à un titre qui sera encore joué pendant longtemps…D’où l’intérêt de ce test, afin que vous puissiez savoir si ce jeu est fait pour vous ou pas !

La guerre, la vraie !

La première chose à faire quand on lance le jeu, c’est de se plonger dans le tutorial. Comme beaucoup de joueurs, c’est naturellement ce que je n’ai pas fait…et après ne pas avoir compris grand-chose à ce qui m’arrivait, j’ai repris le droit chemin et commencé par apprendre à jouer avant de m’y mettre vraiment ! J’étais plus ou moins persuadé d’avoir à faire à un jeu qui serait essentiellement un dog fight (petit nom pour les batailles aériennes), et ce n’est pas du tout le cas ! Battlestation : Midway est un mix entre stratégie et action, et il n’est même pas envisageable un seul instant d’imaginer qu’on pourrait venir à bout de ce titre en comptant uniquement sur ses qualités de pilote. De plus, les avions ne représentent qu’une petite partie de l’armada, et le jeu est plus une simulation de bataille navale que de dog fight : on contrôle plus souvent ses cuirassés et sous-marins que ses zincs. L’inconvénient du tutorial, c’est qu’il est long, et pour être honnête pas très passionnant. Une fois que l’on sait quoi faire, on peut s’attaquer au mode de jeu principal, où on va revivre les grandes batailles de la deuxième guerre mondiale dans le Pacifique pour arriver jusqu’à celle de Midway. On se retrouve dans la peau d’Henry Walker, qui dirige un simple bateau dans la première bataille, et qui va gravir les échelons au fur et à mesure des combats, pour diriger au final une flotte nettement plus conséquente. L’effort fait pour scénariser l’histoire est à souligner, cela apporte un véritable plus au déroulement du jeu. La progression est entrecoupée de cinématiques (d’une qualité plutôt faible, soit dit en passant) qui dynamisent le tout. Les premières missions sont un peu frustrantes, étant donné qu’on n’a sous ses ordres qu’un seul véhicule à la fois, alors qu’on vient de voir dans le tutorial qu’il existait des possibilités multiples. Mais ensuite, les choses deviennent nettement plus intéressantes, la flotte grandissant, les sous-marins et porte-avions faisant leur apparition. Le jeu change alors son fusil d’épaule. Si, quand on ne dirige qu’un vaisseau, le gameplay consiste uniquement à se déplacer, à bien viser et à couler les adversaires, dès qu’on en dirige plusieurs, c’est plus en Général des armées qu’en pilote qu’il faut se comporter. On peut donner des ordres à toutes ses unités, et les suivre sur une carte générale sur laquelle on pourra zoomer. Naturellement, à tout moment il sera possible de prendre le contrôle d’un navire ou d’un avion pour faire preuve d’une efficacité supérieure à celle de vos subalternes. L’IA dans un jeu de ce type est capitale, et Battlestation s’en tire plutôt bien. S’il est vrai qu’il arrive qu’on peste contre sa flotte, qui parfois ne vise pas très bien ou se fait descendre sans réagir assez vite, globalement ils respectent bien les consignes données et ne se débrouillent pas trop mal. En même temps, s’ils faisaient tout tout seul, il ne serait même pas nécessaire de passer d’un vaisseau à un autre, d’un sous-marin à un bombardier, pour leur prêter main forte !

Il y a une bonne variété entre les différents véhicules (différents types de bateaux, d’avions…), et il est probable que vous vous sentirez vite plus à l’aise avec tel ou tel type d’appareils, laissant le soin à l’IA de diriger les autres suivant vos ordres. D’ailleurs, j’avoue avec un peu de honte que je n’ai toujours pas réussi à poser un avion sur un porte-avions, laissant sagement la console le faire elle-même plutôt que de scratcher bêtement mes escadrilles ! La progression de la quête principale est bien faite, avec une difficulté croissante à chaque mission, qui augmente en même temps que les capacités du joueur à réagir vite et bien. Paradoxalement, plus la flotte est importante, plus les missions sont difficiles, et elles deviennent frénétiques quand il faut en même temps surveiller la carte, donner ses ordres, réparer des navires touchés, passer d’un navire à un autre pour surveiller ce qui se passe et pour placer quelques tirs… Rien d’insurmontable dans le scénario principal, mais assez de fil à retordre pour bien accrocher le joueur. Je suppose que le temps pour boucler ces 11 missions variera beaucoup entre les joueurs, avec 3 niveaux de difficulté, le premier étant déjà corsé.

En complément, un autre mode vous propose des challenges à relever en bateaux, sous-marin ou avions. Le terme est bien choisi, il est bien question de challenges ! Ici pas de scénario, mais des situations et des problématiques à résoudre, où vous jouerez les Américains ou les Japonais. Si les premières batailles sont accessibles, d’autant plus si vous avez commencé par le scénario principal, les choses se corsent rapidement, et il va falloir beaucoup de patience et de talent pour tout boucler !

D’une façon générale, il est intéressant de voir que le « feeling » est différent suivant les missions : un jeu d’action quand on dirige un seul véhicule, un jeu de stratégie quand on commence à avoir une flotte, puis un véritable mix entre les deux quand on dirige une flotte contre une forte adversité, avec l’obligation d’être sur tous les fronts en même temps ! Le tout est retranscrit par une ambiance bien rendue qui nous plonge au cœur de la bataille, avec ses moments d’attente angoissante, et ses déchaînements de violence.

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Battlestation : Midway

Genre : Action

Editeur : Eidos Interactive

Développeur : Eidos Interactive

Date de sortie : 09/02/07