J’aime bien les clones de Mario Kart. Même quand ils ne sont pas terribles, c’est un style de jeu sur lequel j’accroche quand même en général. A l’inverse, si Ben 10 était effacé de la mémoire des enfants du monde entier ce soir, je m’en foutrais totalement. Le concept de ce dessin animé est plutôt sympa, mais le résultat à l’écran oscille entre le consternant et l’ennuyeux. Au moment de commencer à jouer, un incroyable suspense à rendre les mains moites et les pieds poites (devinez ce qui est boite ?) s’invite dans le salon. Vais-je accrocher ou m’en foutre ?
Vert fluo
Tournois intergalactique…blablabla…Seuls les meilleurs peuvent gagner…blablabla…Allez hop, start, tournois, on y va. Les circuits proposent un décor futuriste très classique mais pas vilain à condition d’aimer le vert fluo, couleur manifestement très répandue dans cet univers. La prise en main est ultra-rapide tellement elle reprend les classiques du genre. On dérape, il y a un turbo, des bonus qu’on a déjà vu ailleurs, bref, on est en terrain connu. On retrouve les personnages et monstres du dessin animé, le cahier des charges est donc rempli. C’est parti.
Distancé au premier tour, je me dis que c’est normal, je ne connais pas encore le circuit. Après un gros effort de concentration, j’arrive à rattraper quelques concurrents, et je termine piteusement cinquième. Deuxième course, plus facile puisque maintenant j’ai pris le véhicule en main. Cinquième. Troisième course du tournoi. Cinquième. Pas qualifié pour le tournoi suivant. Honte. Envie d’arrêter les jeux vidéo. Une partie rapide de Sonic All Star Racing Transformed me rassure, je sais pourtant encore jouer.
Voiture balais
Un peu dépité, je passe la manette à mon gamin, ce petit garnement ayant l’outrecuidance de me battre régulièrement sur le jeu de course de Sega. Après de nombreux essais, il termine quatrième au classement général. Après une deuxième heure de jeu, il arrive enfin à débloquer le deuxième tournoi en terminant troisième. Il ne rejouera plus jamais à ce jeu.
Voilà donc la qualité première de Ben 10 Galactic Racing : une durée de vie conséquente due à une difficulté épouvantablement mal dosée. Les développeurs ont juste fait une erreur fondamentale en s’adressant à des joueurs mutants tout en exploitant une licence pour gosses. C’est bien simple, après avoir essayé le jeu, Sebastien Loeb a décidé de participer à moins de rallyes, et il est en dépression depuis qu’un gosse lui a dit, juste après qu’il ait pulvérisé le record de la course de côte de Pikes Peak « Oui, mais tu as terminé quatrième à la première course sur le circuit le plus facile de Ben 10 Galactic Racing ». Les qualités ou défauts intrinsèques de ce jeu ont peu d’importance : il s’est juste planté de cible.