Considéré de par la monde comme étant le Disney japonais, le studio Ghibli, supporté activement par le talentueux Hayao Miyazaki, est à l’origine de nombreux chefs d’œuvres tels que Mon Voisin Totoro, Le château dans le ciel, ou encore Porco Rosso. C’est alors que les développeurs de Level 5, responsables de titres tels que Dragon Quest VIII, White Night Chronicles ou même la série de jeux Professeur Layton, décident de développer, en partenariat avec le studio mythique, un titre reprenant l’univers Ghibli. Cela donne Ni No Kuni, ou littéralement Un Second Pays, et c’est sur PS3 que ça se passe. Si c’est pas de l’intro name dropping de qualité, ça !
Paie ta tournée !
Ni No Kuni narre l’histoire d’Oliver, un jeune garçon intrépide de la ville de Motorville, aux Etats Unis, qui, suite au décès de sa maman, va être projeté dans un monde onirique, guidé par une fée ressemblant plus à une peluche qu’à une fée comme on a l’habitude d’en voir. Il se retrouvera alors au centre du destin des deux mondes, puisqu’il est le sauveur, celui qui a le potentiel de battre Shaddar, un être maléfique puissant sous les ordres d’une sorcière blanche, et capable de voler les cœurs (comprendre par là, les sentiments) des gens. Ici, point d’épée légendaire, ou de héros intrépide, puisque le héros est un magicien. Armé d’une baguette magique et de familiers, il devra se frayer un chemin dans sa quête d’alliés, de sorts et d’un moyen pour battre Shaddar, tout en profitant de ses pouvoirs pour aider les gens qui en auront besoin que ce soit faire le coursier ou réparer leur cœur. On se retrouve donc dans un univers ultra coloré comme Ghibli sait si bien les faire, et affublé d’un design assez spécifique. Concrètement, le jeu prend la tournure d’un RPG, ou plutôt de RPGs, puisque le titre s’inspire de très nombreux autres titres du genre. On ne s’étonnera donc pas de ressentir du déjà vu à quasi chaque seconde de jeu, entre le sempiternel casino, les relations élémentaires, les types de quêtes, les types d’environnements, les thèmes du scénario… En vrac, vous aurez l’impression de jouer dans un seul et même jeu à Zelda, la saga Final Fantasy, la saga Dragon Quest.
Pour les combats en semi temps réel, ce sera plus du côté d’Eternal Sonata et Pokémon que le jeu lorgnera. Oui, vous avez bien lu Pokémon. Les affrontements se font sur une aire de combat restreinte dans laquelle vous vous déplacerez librement et agirez en temps réel. Seuls le choix des sorts, objets ou personnage mettront le combat en suspens. Mais vous ne serez pas seul à combattre, vous ne feriez de toute façon pas long feu avec votre constitution fragile face aux créatures qui peuplent ce deuxième monde (rappel : vous êtes un petit garçon d’un peu moins d’une dizaine d’années).Vous serez accompagné d’un familier dans un premier temps, puis de deux compagnons de route et leur familiers vous rejoindront rapidement. Cependant, vous aurez au bout d’une petite dizaine d’heures de jeu (attendez-vous régulièrement à des ajouts dans le gameplay ou le déroulement du jeu), la possibilité de capturer de nouveaux familiers parmi les créatures que vous aurez affrontées. Vous pourrez ainsi créer une équipe de 3 familiers par personnage, pour un total de 9 familiers pour toute l’équipe (plus les 3 personnages), ainsi qu’une réserve de 3 familiers pour vous adapter aux situations, puisque chaque familier a des caractéristiques différentes. Si vous voulez mettre de côté un monstre, vous aurez un entrepôt à familiers qui pourra contenir jusqu’à 400 de ces créatures.