Nippon, ni mauvais
C’est cependant après un énorme effort d’adaptation au jeu et à la technique déplorable du titre, à peine digne d’une PS2, que le titre s’offre à l’acteur que vous êtes. Vous évoluerez au milieu de cette ville, comme bon vous semble, chacun de vos choix étant sans retour possible. Il faudra donc se comporter correctement vis à vis de votre voie, si vous ne voulez pas devenir un bon samaritain alors que vous rêviez d’être la terreur du Japon, ou encore aider une « faction » opposée à la votre. Bien évidemment, ce choix vous appartient et décuple d’autant la rejouabilité, le plaisir malsain de mettre en confiance pour mieux trahir ou encore votre envie de débloquer tous les trophées. En tant que samouraï, vous avez accès à de nombreux styles de combat à la lance, au sabre, ou encore à mains nues. Vous découvrirez de nouvelles techniques au fur et à mesure que vous éprouvez celles déjà connues, et devrez bichonner votre équipement (et ceux qui s’en occupent tant qu’à faire) afin de ne pas voir votre précieuse arme se briser par manque d’entretien. Et la pauvre sera bien éprouvée, puisque les gens que vous interpellerez pourront vous confier des missions que vous pourrez accepter ou refuser, tout en devant faire face aux conséquences de réputation qui en découlent. Ces missions sont variées, allant de la discussion au messager, tout en passant par le meurtre, la chasse aux gêneurs, ou encore « persuader » quelqu’un de rembourser ses dettes.
De vos actions découlera une note de samouraï, déterminant qui vous êtes. Cette note n’est pas figée, puisque de nobles actions peuvent la faire monter, alors que des comportements indignes la feront chuter. Cette note vous donnera des points de samouraï, vous octroyant la possibilité d’acheter des éléments bonus, comme par exemple de nouvelles options de customisation de personnage pour en bénéficier lors de votre partie suivante. Afin d’éviter de tous subir un flashback horrible de l’époque où les jeux japonais étaient adaptés pour l’Europe, nous dirons que les bandes noires en haut et en bas de l’écran sont dues à une volonté de donner un aspect cinématographique. Et nous ne nous arrêterons pas non plus à l’ajout de bandes noires supplémentaires aux mêmes endroits lorsque le jeu passe en mode cinématiques (interactives), qui rend incompréhensible le premier choix. Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose incompréhensible du jeu, puisque les dialogues, en japonais, ne sont sous-titrés que dans un anglais très américanisé, et surtout avec des expressions (tantôt de l’argot, tantôt plus soutenu) un poil plus compliquées que ce qu’on peut apprendre à l’école. Ce n’est pas insurmontable, mais bien gênant, sachant que le jeu, lui, ne vous attendra pas pour comprendre et vous demandera d’être réactif durant les cinématiques. Alors que le précédent opus possédait des textes en français, ici, on reste dans l’incompréhension. Et nous ne chercherons même pas à comprendre pourquoi les menus mélangeant habilement le vert fluodanstatronche et le violet pétardquitefaitsaignerlesyeux sont très souvent utilisés, puisqu’après quelques heures de jeu, il nous faut des yeux de rechange.