Lors de l’Ubisoft Forward de 2022, nous avions eu droit à une présentation exhaustive des projets autour de la licence Assassin’s Creed. Même si certains d’entre eux restent encore bien mystérieux, pas mal d’informations sur l’opus Mirage nous avaient été livrées. Pensé à l’origine comme un DLC d’Assassin’s Creed Valhalla, centré autour du personnage de Bassim Ibm Ishaq, il est rapidement devenu évident pour les développeurs qu’il fallait en faire un jeu à part entière.
Alors que sa date de sortie officielle n’était pas annoncée, certaines sources évoquaient de multiples reports en interne. Finalement, Basim effectue son saut de la foi une semaine plus tôt qu’initialement prévu. Impatience de rencontrer son public ou petit arrangement de calendrier pour assurer sa position dans une saison automnale chargée ?
Nous avons eu la chance de participer à une prise en main avec les équipes d’Ubisoft afin de nous forger nos premières impressions sur un titre attendu comme le messie par les fans de la première heure. Même s’il faut bien sûr attendre le test complet de la rédaction pour se prononcer définitivement, pour nous, Assassin’s Creed Mirage est, en l’état, un hommage à tout ce qui a fait le succès de la licence.
Un gameplay moderne ancré dans les traditions du passé
Après une courte mise en jambes permettant de contextualiser les premiers liens de Bassim, l’enfant des rues de Bagdad, avec “ceux qu’on ne voit pas” (The Hidden Ones), nous avons été projetés vers un lieu emblématique. C’est en effet à la forteresse d’Alamut que nous suivons notre enseignement parmi les invisibles. Nous ne vous cachons pas que l’arrivée dans ce lieu chargé d’histoire (et de secrets) a eu sur nous son petit effet.
Ce chapitre de l’aventure est construit comme un tutoriel introduisant le gameplay et la mécanique des combats. On constate rapidement que les développeurs ont épuré la proposition pour se concentrer sur l’essentiel et ainsi revenir aux sources. Bien que l’on retrouve la modernité des trois derniers opus, celle-ci est mise aux profits de ce qui a bâti le succès des premiers titres. On laisse derrière nous le crafting et l’arbre de compétences sans fin pour nous recentrer sur une proposition plus proche de ce que nous avons connu avec la trilogie Ezio.
Lors de notre première mission, nous avons rapidement compris qu’il nous fallait perdre nos habitudes de barbare Viking pour revenir à une approche plus subtile et discrète. Même s’il reste possible de foncer la tête la première, il devient rapidement évident que dès que l’adversaire est en supériorité numérique, l’issue fatale de l’affrontement est inévitable. Il est bien plus efficace de prendre le temps d’analyser l’environnement et les possibilités offertes, tout en mettant à profit nos couteaux ou dispositifs bruyants. D’ailleurs, l’IA semble plus fine, car nous avons été surpris par un garde qui investiguait alentour après avoir découvert un corps.
Épuré mais pas moins riche
La dernière portion de notre session a été l’occasion d’appréhender la construction des quêtes d’assasinat et nous avons ainsi pu constater avec plaisir que ce retour aux origines s’est affranchi de ses défauts de jeunesse. Il n’est pas question ici d’avoir un ATH ampli d’indicateurs qui finissent par infantiliser le joueur au point de filer tout droit vers son objectif final, sans autres préliminaires. À l’instar d’Altaïr, il nous faut enquêter, épier des conversations ou encore dérober des parchemins afin de rassembler des informations sur l’identité de notre cible et sur sa position. Nous ne nous sommes cependant jamais sentis perdus ou bloqués dans notre enquête.
Il y a ainsi plusieurs façons de construire son cheminement ou de mettre à profit les outils mis à notre disposition. Faire les poches des passants peut également conduire à l’obtention de certains avantages ou raccourcis bien utiles. Nous avons eu, par exemple, peu recours à notre aigle ou à nos bombes fumigènes en raison de nos habitudes de jeu plus dignes d’un serpent que d’un tigre, mais chaque joueur pourra à loisir trouver sa place dans le crédo.
Après trois heures de jeu, nous sommes plus que rassurés sur ce que les équipes d’Ubisoft Bordeaux nous proposent. On sent un réel amour et une vraie intention de rendre hommage à la licence. On peut même se risquer à dire que Assassin’s Creed Mirage représente ce qu’aurait pu être un remake du premier opus.
Nous resterons cependant un peu sur la réserve concernant les phases de parkour. Nous avons ressenti un manque de dynamisme, par moments, et nous avons été victimes de quelques loupés de trajectoire. Hormis la présence de nouveaux agrès, l’évolution annoncée ne nous a donc pas réellement sauté aux yeux. Il faut cependant rappeler que la version à laquelle nous avons eu accès n’est pas représentative de la proposition finale. Le test complet de la rédaction sera donc l’occasion de faire toute la lumière sur cette petite ombre au tableau.
Avec une sortie avancée au 5 octobre 2023 sur Xbox One, Xbox Series X|S, PlayStation 4, PlayStation 5 et PC, il ne reste plus longtemps à attendre pour en découvrir plus sur les origines de Bassim Ibm Ishaq.