Test - It Takes Two - Les deux font la paire

«COL-LA-BO-RA-TION !» , - 2 réaction(s)

Je peux littéralement donner 1000 dollars à quiconque dit : « Oh, je me suis ennuyé devant ce jeu parce qu’il ne me surprend pas ». C’est avec ces mots que Josef Fares, directeur du studio Hazelight, s’est exprimé à propos de son nouveau bébé : It Takes Two. Avec une telle affirmation, l’homme nous mettait clairement au défi de nous ennuyer sur cette nouvelle production. Et après un A Way Out qui nous avait beaucoup plu, il n’en fallait pas plus pour nous lancer avec excitation dans cette nouvelle aventure.

L’amour au centre de l’histoire

Mais alors, qu’est-ce que It Takes Two ? Tout d’abord précisons que comme son grand frère A Way Out, le titre se joue uniquement en coopération. En ligne ou en local, il est absolument nécessaire de trouver un partenaire pour jouer. Heureusement, le Pass Ami est encore de la partie. Grâce à lui, il est possible d’inviter n’importe qui à jouer avec nous, même si celui-ci ne dispose pas du jeu.

It Takes Two nous propose de suivre les péripéties de May et Cody, un couple au bord du divorce, qui, suite à un souhait de leur fille se retrouvent transformés respectivement en poupée de bois et homme d’argile. Ils font alors la rencontre d’un livre magique aux accents latinos : le Dr Hakim. Totalement déluré, ce dernier va semer d’embûches l’épopée du couple pour les forcer à coopérer et renforcer leurs liens afin de renouer avec leurs sentiments étiolés par le temps.

Également miniaturisés dans leurs nouvelles formes, May et Cody vont se retrouver à explorer différentes pièces de leur maison telles que l’atelier, le jardin ou la chambre de leur fille. En chemin, ils vont croiser de nombreux personnages hauts en couleur, amicaux ou non. Ces rencontres occasionnent d’ailleurs de très nombreuses situations qui ne se prennent pas au sérieux et participent à nous offrir un scénario plaisant et amusant à suivre. On se prend d’attachement pour les deux personnages au fur et à mesure que leur amour refait surface, tout en appréciant les quelques punchlines qu’ils s’envoient dans la face mutuellement.

Côté durée de vie, on est sur quelque chose de très bon pour le genre. Comptez entre 10 et 15 heures pour voir le bout de l’aventure. Je vous vois donc venir, alors est-ce que Josef Fares dit vrai ? S’ennuie-t-on sur It Takes Two ?

Pas de place pour l’ennui

La réponse est non, on ne s’ennuie jamais ! Les phases de jeu s’enchaînent parfaitement avec très peu de temps morts. Les cinématiques qui jalonnent notre périple ne brisent jamais le rythme et les heures défilent rapidement sans même que l’on ne s’en rende compte.

L’une des grandes forces du titre est la multitude de phases de gameplay proposées. Principalement axé jeu de plateforme, It Takes Two lorgne également du côté du rail-shooter par exemple. Mais là où il devient efficace, c’est qu’il décline ces genres dans de nombreuses situations à l’aide d’une mise en scène efficace et maîtrisée.

En effet, bien que deux séquences puissent être catégorisées comme appartenant au style platformer, le gameplay reste varié avec l’ajout de nouveaux gadgets ou obstacles. Ainsi, nos deux héros se verront par exemple munis d’une tête de marteau et de clous, d’une montre contrôlant le temps, d’aimants et plus encore. Et même là, le jeu parvient encore à nous surprendre et nous divertir avec un level design aux petits oignons permettant encore à ces gadgets d’être utilisés de différentes façons pour résoudre les casse-tête. Revenons sur les aimants par exemple. Chaque joueur dispose d’une polarité représentée par une couleur. Utiliser son aimant sur la même couleur nous repousse tandis que l’autre teinte nous attire. Cette logique toute simple en tête nous sert pour effectuer de nombreuses actions dans le jeu : se projeter au loin ou au contraire se rapprocher, pousser ou attirer des objets et même s’attirer mutuellement entre joueurs pour atteindre certaines zones.

C’est véritablement un apprentissage perpétuel, le titre nous proposant continuellement des casse-tête avec de nouvelles approches pour les résoudre. Mais si le jeu fait appel à notre réflexion pour avancer, c’est surtout la coopération qui prend tout son sens. En effet, May et Cody disposent à chaque fois de capacités différentes, mais complémentaires. L’expérience de jeu s’en retrouve forcément quelque peu changée, tout en restant équilibrée pour chacun, ce qui permet une petite rejouabilité non négligeable.

Il est impossible de s’en sortir sans l’autre, la communication entre les partenaires est primordiale. Pour la favoriser, It Takes Two propose dans 90 % des cas un écran scindé (même en ligne). Ainsi, on peut à tout moment voir ce que fait l’autre joueur, ce qui permet de l’aider à avancer s’il ne comprend pas comment passer un obstacle.

Au niveau de la prise en main, là aussi, les développeurs ont fait du très bon travail. Les contrôles sont plutôt simples (avec toujours des indications à l’écran pour les touches) et on prend rapidement plaisir à évoluer dans les différents environnements. On regrette cependant quelques plans de caméra assez hasardeux qui compliquent certains passages. De même, bien que les énigmes se résolvent plutôt facilement, certaines séquences (notamment de plateforme) peuvent se montrer ardues pour un novice. En revanche, It Takes Two ne se veut pas punitif pour un sou. Il n’y a pas de Game Over, les réapparitions sont instantanées sauf lors des combats de boss ou certains passages. Dans ces derniers, si l’un des joueurs meurt, il lui suffit d’appuyer rapidement sur la touche Y pour réapparaître à la condition que son partenaire soit toujours debout. Sinon il faut reprendre au dernier checkpoint, mais pas de crainte, ils sont nombreux.

Des niveaux soignés et interactifs

La bonne copie ne s’arrête pas là, It Takes Two est également très joli. Les environnements sont variés, soignés et fourmillent de détails. Les exemples les plus flagrants sont dans les pièces de la maison, notamment l’atelier ou la chambre de la fille. Entourés d’outils ou de câbles pour l’un, de jouets pour l’autre, nous n’évoluons pas dans des décors statiques puisque certains objets deviennent interactifs. Certains d’entre nous se souviendront sûrement de l’ardoise magique qu’ils avaient étant petits. Et bien, ils seront heureux de pouvoir en retrouver une dans le jeu et de pouvoir dessiner avec. Ce n’est bien sûr qu’un exemple parmi tant d’autres, et ils sont abondants ! À de très nombreux moments, on se surprend aussi à s’arrêter pour contempler le panorama qui s’offre à nous. Un mode photo n’aurait pas été de trop pour les immortaliser.

Josef Fares l’avait également exprimé, il ne souhaitait pas remplir son jeu de collectibles inutiles. À la place, on peut trouver différents mini-jeux, plus ou moins passionnants, mais toujours dans l’optique de renforcer la coopération entre les deux joueurs. Au nombre de 25, ces derniers proposent par exemple de s’affronter dans une course d’escargots, une bataille de boules de neige ou encore du tir à la corde.

Terminons par la partie audio de It Takes Two. Tout d’abord, on peut signaler un doublage de très bonne qualité et convaincant, mention spéciale pour le Dr Hakim qui plaira ou non (pour nous, c’est un grand oui). Précisons tout de même qu’il n’y a pas de version française en dehors des textes. Enfin, nous avons également fortement apprécié la bande-son et l’ambiance qu’elle procure dans certains lieux. Les bruits de fond et les effets sonores ne sont pas en reste, et même si cet exemple peut paraître anodin, nous avons été agréablement surpris par la façon dont les voix de nos personnages passant dans des tubes en plastique étaient correctement étouffées.

Test réalisé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Une histoire agréable et amusante à suivre
  • Des décors jolis et interactifs
  • Un level design maîtrisé
  • L’accent mis sur la coopération
  • On ne s’ennuie jamais
On n’a pas aimé :
  • Quelques plans de caméra hasardeux
Une expérience coop incontournable

L’année est encore loin d’être terminée, mais It Takes Two s’inscrit déjà parmi les meilleures sorties de 2021. Le jeu est une véritable réussite. Si son scénario peut sembler classique, il se montre plaisant et amusant à suivre. Josef Fares était sûr de lui quand il affirmait qu’on ne pourrait pas s’ennuyer et il avait raison ! It Takes Two multiplie les façons de jouer piochant son gameplay dans différents types de jeu et en variant les plaisirs à l’aide d’un level design léché qui met l’accent sur la coopération entre les deux joueurs. Pour couronner le tout, le titre se dote de visuels réussis, soignés et propose même des décors interactifs récompensant l’exploration. N’hésitez plus un seul instant, et foncez sur cette jolie pépite.

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It Takes Two

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : EA Originals

Développeur : Hazelight

Date de sortie : 26/03/2021

2 reactions

Warp

29 mar 2021 @ 09:39

Une petite pépite ! On a commencé à y jouer dimanche après-midi avec ma femme, on a rien vu passé qu’il faisait nuit ! C’est accessible, fun, jamais prise de tête, du tout bon !

LoveTartiflette

29 mar 2021 @ 15:40

A way out était déjà super sympa en coop, hâte de faire celui ci du coup :-)