Outre les divers modes de jeu, c’est avant tout ce que possède ce Top Spin dans les entrailles qui nous intéresse. Premier constat, le gameplay a changé. Ce changement, assez conséquent, paraît invisible de prime abord dans les déplacements, et c’est au moment de frapper la balle qu’on se rend compte du bouleversement, et n’importe quel individu ayant joué aux 2 premiers opus ratera son premier renvoi. La raison en est simple, et c’est sponsorisé par le shampooing Dop que nous allons vous l’expliquer.
Enlève les pellicules, démêle les cheveux et revigore le cuir chevelu
Le gameplay de Top Spin 3 3 est comparable à un effet 4 en 1 : avant, on se déplaçait avant de locker sa position en appuyant sur la touche de frappe plus ou moins longtemps pour gérer la puissance du coup tout en visant. Maintenant, il faudra non seulement déplacer son joueur, appuyer sur la touche de tir tout en jaugeant la puissance et en visant mais aussi penser à relâcher le bouton pour frapper. Ce qui pourrait paraître pour un détail révèle en fait une difficulté, et non des moindres, afin de placer correctement ses balles dans la partie du terrain adverse. Relâchez le bouton trop tôt, et le joueur tirera dans le vide. Relâchez le bouton trop tard, et la balle partira dans le filet ou en dehors du court. Ne relâchez pas, et le joueur aura juste l’air d’un abruti. Évidemment, il faudra aussi apprendre à se placer par rapport à la balle pour être efficace.
Provoque des démangeaisons
Dès le début, ce subtil ajout corsera de façon conséquente les choses, à en rendre le jeu frustrant de difficulté, car ça en fait des choses à gérer pour un début, même contre des adversaires faibles. Le temps pour s’y habituer n’est pas des plus courts, et il faudra pratiquer le jeu un bon moment avant de commencer à assimiler le concept.
Mais laisse les cheveux soyeux
Avec un peu de pratique, cette nouveauté ajoutera technique et réalisme aux phases de jeu, à en rendre les parties bien plus authentiques et disputées, au point de s’enthousiasmer d’une action presque anodine. Cette impression est renforcée par ce qui a fait la force de Top Spin depuis la première Xbox, à savoir des animations léchées et des mouvements détaillés et très bien rendus. Ce souci du détail passe aussi bien par les chaussettes qui se salissent sur terre battue que par les ombres qui bougent sur le terrain, les reflets plutôt bien rendus sur le parquet, ou encore les veines saillantes et le grain de peau largement visibles sur les bras des joueurs. Mieux, un peu comme votre prof de philo au lycée, on remarquera les auréoles sous les bras ou même les joues qui rougissent quand les joueurs sont fatigués.
Neuf ou lavé avec Dop ?
Et c’est là une autre nouveauté majeure de cet épisode, la gestion de la fatigue. En effet, symbolisée par un électrocardiogramme avant chaque service, elle montrera la condition physique des joueurs sur le terrain, dépendant de leur note en endurance et des efforts fournis. Quant à savoir si elle a une réelle influence sur le jeu, c’est un pas que je ne franchirai pas. Certes, elle influe sur les performances du joueur qui est un peu moins précis et puissant, mais la différence n’est pas des plus évidentes.
Enfin, pour ce qui est des nouveautés quant au gameplay, on notera l’ajout intéressant de la possibilité de sprinter et de monter au filet après un coup en appuyant sur LB ou RB, et surtout la fin des jauges, que ce soit pour les services ou les coups risqués, qui se font maintenant selon le mouvement des joueurs sur le terrain. Le tennis redevient une question de feeling. On pourra désormais tenter un coup fort, un coup près des lignes ou un coup super-risqué. Même si la gestion de ces coups spéciaux est plus réussie qu’à l’accoutumée (le joueur doit être parfaitement placé pour les caser), je ne vois toujours pas leur intérêt dans un jeu qui se veut simulation, et même si l’absence de barre les rend plus plausibles, ils n’en demeurent pas moins moyennement bien intégrés dans le gameplay du jeu.