Qu’est-ce qui est grand, vert, balaise, et qui a grave les boules ? Non ce n’est ni le Géant Vert, ni même une belle mère. Enfin... J’aurais probablement préféré la belle mère, ça aurait été plus simple de passer outre...
Ho ! Ho ! Ho ! Géééééant Vert !
Dans L’Incroyable Hulk, le jeu officiel, vous l’aurez compris, on dirige le colosse plein de colère, de rage et de rayons gammas. Et il n’est pas content, et ça se comprend. Vous aussi, vous auriez la rage si on vous avait épilé les testiboules pendant votre sommeil, alors que vous étiez fiers de votre virilité ! C’est ainsi que vous débarquez dans Brooklyn presque à poil, bronzé après un séjour près de la lanterne centrale et prêt à tout casser, du simple passant aux hélicos de l’armée, en passant par les bâtiments et un groupe de méchants conquérants du monde : l’Enclave. Y’a pas à dire, mais vert comme il est, Hulk va s’en donner à cœur joie de tout péter.
Prout !
Et on peut dire que ça sent plutôt mauvais tellement il s’est lâché. Le visuel offre le minimum syndical pour de la PS2. Les animations sont irrégulières de fidélité, puisqu’au sol, Hulk court comme une antilope, tandis que dans les airs, il se traîne, alors que la logique hulkienne voudrait que l’on ressente cette sensation de lourdeur (attention, j’ai pas dit lenteur) également au sol. On ne la ressent légèrement qu’en plein virage lorsque l’on sprinte ou que l’on fait demi tour, mais sinon, Hulk ne semble pas peser sa demi-tonne, et c’est bien dommage... De même que sa puissance n’est que peu retranscrite. Bien sûr, il bousille des bâtiments en entier, voire des petits chars, mais ce n’est qu’après une bonne dizaine de coups surpuissants. On est loin du Hulk Ultimate Destruction (dont semble s’inspirer ce jeu) sorti il y a quelques années sur Xbox, Gamecube et PS2.
Made In Taiwan.
Le jeu étant a peu près basé sur le film (enfin, il paraît, ce dernier n’étant pas encore sorti à l’heure où sont écrites ces lignes), on retrouve donc un Hulk un peu fillette qui arrive à aligner 3 mots sans éclater la tête à quelqu’un. C’est pour cela qu’on l’appellera donc Hulkette. Vous l’aurez donc compris, la rage de Hulkette n’est que trop peu retranscrite, de par sa puissance restreinte dans le jeu, mais aussi par sa panoplie de coups vachement limitée : frappe légère, frappe lourde, sauter, attraper des objets pour s’en servir (comme des massues, poteaux, ou pierres), attaque sismique, régénération, attaque cinglante. Tout est destructible. Enfin tout sauf le sol et la base des immeubles. Ajoutez à cela la possibilité de booster vos capacités en réalisant des exploits aussi divers que variés, et la boucle est bouclée.