Voilà maintenant des années, en 1991, est apparu Civilization dans sa première version. Depuis, des millions de joueurs ont cherché par tous les moyens à dominer le monde en promenant un curseur sur une carte décorée par des symboles divers et variés. Jeu de stratégie au tour par tour légendaire, c’est forcément avec curiosité qu’on s’attaque à la version Xbox 360 d’un titre qui a maintenant 17 ans.
Je suis le maître du monde !
Le principe du jeu est à la base très simple. Vous êtes le dirigeant d’une civilisation, et vous allez devoir la mener à travers les époques vers la domination mondiale. Celle-ci peut être militaire, naturellement, mais aussi culturelle, financière ou technologique. Les moyens pour y parvenir sont nombreux, et vous pourrez laisser libre cours à vos penchants sanglants en agressant vos voisins, ou bien chercher une situation d’équilibre en passant les meilleurs accords possibles pour regarder tranquillement vos adversaires se déchirer. La principale force de Civilization : il y a une infinité de façons d’y jouer, et pas une partie ne ressemble à une autre. Alors que les joueurs qui pratiquent cette série se demandent ce qu’apporte cette nouvelle version, n’oublions pas ceux qui ne se sont jamais essayés à la conquête du monde, et commençons par en dire un peu plus sur ce qu’est ce jeu.
Le Ying et le Yang
Le jeu est vu du dessus, et se déroule au tour par tour. Chaque Civilisation joue l’une après l’autre, et peut déplacer ses unités (guerrières ou non), attaquer ses adversaires, établir des villes, etc…Pendant son tour, le joueur peut également administrer ses cités, décider s’il mettra l’accent sur la production, sur la culture, ce qu’il fabriquera. La partie se termine quand une Civilisation atteint une des quatre conditions de victoire : éradiquer toutes les capitales adverses, atteindre un rayonnement culturel qui convertira les autres nations, prendre les rênes financières du monde en cumulant 20000 pièces d’or, ou bien lancer un programme spatial pour coloniser les planètes les plus reculées. Pour atteindre un de ces objectifs, il faudra réussir à ne rien négliger tout en favorisant une stratégie à plus long terme. Impossible de totalement laisser de côté un aspect de l’évolution, sous peine d’être vite terrassé par des civilisations plus clairvoyantes. Par exemple, si vous décidez de partir en campagne pour éradiquer sans pitié tous vos adversaires en créant une grosse armée, cela marchera au début, mais sans mettre en route des recherches qui amélioreront votre armement, il arrivera un moment où vos soldats, encore à l’âge de l’antiquité, se feront pulvériser par des tanks ! Vous devrez également soigner vos relations avec les autres, afin d’échanger des découvertes, ou bien tout simplement afin de passer des accords de paix pour ne pas avoir à vous battre sur tous les fronts. Les plus fins diplomates réussiront même à monter des nations les unes contre les autres, progressant pendant qu’ils se détruisent ! Les paramètres sont nombreux, les indicateurs aussi, et les possibilités immenses : à moins de vous pondre un test de cinq pages, je ne vais pas les énumérer ! Vous trouvez tout cela compliqué ? Vous avez à la fois raison et tort ! La grande qualité de ce jeu, maintenant bien rodé, est de rendre naturellement accessible un ensemble de données pourtant complexe. Après avoir choisi votre civilisation, chacune ayant des caractéristiques particulières, vous commencerez à jouer dans le niveau de difficulté le plus simple qui est une véritable initiation. Des conseils vous seront prodigués, et vos adversaires vous laisseront presque tout le temps tranquille. Vous verrez que naturellement vous allez vous plonger dans les mécanismes du jeu, assimilant ses subtilités sans même vous en rendre compte. Je conseille vraiment de faire une première partie en initiation : la première fois, on ne sait pas encore très bien où on va, on veut un peu tout faire en même temps. La faiblesse de l’opposition vous permet de tout essayer et vous permet de bien tout comprendre au jeu. Dès la deuxième partie, cette fois dans un niveau de difficulté supérieur, vous serez apte à prendre les bonnes décisions et à élaborer dès le départ votre stratégie. Votre plan d’action sera plus clair en fonction de votre objectif final (mieux vaut décider dès le départ de quelle façon on veut gagner), vous placerez à la perfection vos villes pour tirer parti des ressources environnantes et occuper des points stratégiques, et vous serez prêts à conquérir le monde ! Ne bombez pas tout de suite le torse après quelques victoires aux premiers niveaux de difficulté, dans les niveaux supérieurs le laxisme de l’IA laisse place à des adversaires redoutables et sans pitié. Et si vous n’en avez pas assez, sachez qu’il y a en plus des scénarios à jouer, et des parties spéciales à télécharger toutes les semaines sur le live !