Tester un jeu de fitness n’est pas vraiment de tout repos, croyez-moi. D’autant plus qu’on ne parle pas ici d’une de ces disciplines douces qu’on peut trouver en maison de retraite, mais bien de quelque chose de très physique, intense, et à priori peu compatible avec un testeur passant par définition pas mal de temps dans un canapé. Dans quel état j’ai terminé ce test ? Pour le savoir, il va falloir le lire jusqu’au bout.
Afro-techno-jungle-samba-beat
Commençons par une petite définition de “Zumba” : déplacement rapide et amusant. Pas de surprise, c’est très exactement ce qu’on va avoir. Cette discipline, pratiquée dans les clubs sportifs, est une sorte de mix entre fitness classique et danse sur des rythmes latins : Reggaeton, Calypso, Merengue, Samba ou même flamenco. Le jeu vous propose tout d’abord de vous initier aux mouvements de base, avant d’enchaîner sur des mouvements de plus en plus complexes. A ce niveau, il va déjà y avoir un sérieux écrémage, car ça va vite, très vite, sur des rythmes qui sont l’antithèse d’un slow langoureux. Si les tout premiers mouvements ne sont pas très difficiles à reproduire pour peu qu’on ait un minimum de sens du rythme, ça se complique très vite. Une fois les mouvements assimilés pour chaque style musical, la première chose à faire est de se reposer, puis c’est parti pour des exercices à la difficulté croissante.
On peut régler la durée de la séance, et les niveaux de difficulté ne sont pas à prendre à la légère : il faut un sérieux entraînement avant de songer à s’attaquer aux séances les plus ardues. La première épreuve est de rester calme face à une interface laide et peu pratique, réduite à sa plus simple expression.
Une fois en jeu, il faut suivre les mouvements de la danseuse, sa silhouette devenant verte quand on réalise correctement les mouvements. Et du vert, au début on n’en voit pas beaucoup. En effet, les mouvements s’enchaînent très vite, et à moins d’avoir déjà suivi des cours « en vrai », on est au départ complètement largué et pataud face à son Kinect. Et puis, au fil des parties, les choses s’améliorent. On commence à connaître les différents mouvements et, si on se laisse porter par la musique, on arrive à rester en rythme et à enchaîner de mieux en mieux. Les musiques proposées, une trentaine, ne plairont peut-être pas à tout le monde, mais nous changent un peu des habituels morceaux des jeux musicaux.
En tant que jeu de danse, Zumba n’est pas très performant, en particulier pour des raisons visuelles et techniques dont nous allons parler quelques lignes plus bas, mais en tant que jeu de fitness, pas de doutes possibles, Zumba remplit son office. Le message automatique délivré par le Kinect nous invitant à nous reposer quand on est fatigué trouve ici sa raison d’être ! Les chorégraphies sont franchement physiques, et il faut avoir le cœur bien accroché pour les exécuter jusqu’au bout : et oui, c’est vraiment du sport. On peut d’ailleurs regretter qu’il n’y ait pas de niveaux plus faciles qui permettraient de profiter de séances plus longues, mais plus « douces ». Cela rend Zumba peu accessible pour les sportifs du dimanche qui seront sans doute découragés. A noter que les chorégraphies sont bien étudiées, voire parfois sexy, et il n’est pas désagréable de regarder suer votre conjointe, ou bien de suer avec elle. L’inverse est vrai également, à condition que Monsieur face preuve d’un minimum de grâce.