La bataille autour du rachat d’Activision Blizzard fait rage depuis près d’un an maintenant. Microsoft n’est plus qu’à quelques semaines de finaliser ou non cet accord de fusion historique, par son ampleur et par le montant de la transaction. Cependant, il faut convaincre les autorités commerciales en charge du dossier. La CMA britannique s’est exprimée.
Sony, en opposition totale
L’étau semble se resserrer autour de la firme japonaise, Sony. Le constructeur, à qui l’on doit les consoles PlayStation, multiplie les sorties polémiques au point de faire dire à Lulu Cheng Meservey, Vice-présidente exécutive chargée des affaires générales et du contrôle de gestion d’Activision Blizzard, que Sony cherche à bloquer la fusion. Si la manœuvre de rachat d’Activision par Microsoft inquiète évidemment Sony, les dirigeants du leader du marché paraissent chercher à tout prix le blocage de la procédure.
Dans un récent article issu du site Windows Central, Jez Corden évoque un communiqué issu de l’entité britannique en charge de la concurrence (CMA). L’institution, plutôt réticente au rachat officiellement, était allée jusqu’à donner un avis défavorable au mois de février dernier. Pourtant, la dernière communication de l’institution présente les réponses de plusieurs acteurs de l’industrie sur la question. Sur 9 réponses, seul Sony s’est montré réticent.
Parmi les sondés, Microsoft et Activision se sont forcément montrés favorables à leur envie de fusion. Autre cas positif, celui de 4J Studios : basé en Écosse, le studio à qui l’on doit notamment les premières adaptations de Minecraft sur consoles (Xbox 360, PlayStation 3|4 et Vita) s’est également exprimé en faveur du rachat. Cinq autres studios, demeurant anonymes, ont également fait part de leur approbation quant à la procédure d’incorporation d’Activision aux Xbox Game Studios.
Ces studios mettent tous en avant le fait que Microsoft ne mettra pas la main sur des licences « vendeuses de consoles » et fait tout le nécessaire pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Autre point évoqué, la concurrence grandissante du marché chinois en pleine expansion. Sony semble de plus en plus s’isoler dans sa vision très conservatrice du marché, tandis que Microsoft tente de convaincre au maximum les autorités de ce qu’apporterait un tel rachat. Les avis sont donc encore partagés et la décision finale, loin d’être actée.
