Initialement prévu comme un gros DLC de The Crew 2, The Crew Motorfest devait alors s’appeler The Crew Motorcamp. Finalement, le projet a grossi et il a été décidé d’en faire le jeu entier que nous avons entre les mains aujourd’hui. Rapidement comparé à la série Forza Horizon lors de sa présentation, le jeu comporte quelques ressemblances qu’il est difficile de nier. Cependant, The Crew Motorfest a aussi de belles cartes en main pour se différencier et s’imposer.
Un festival de contenus
Tout comme la série de Playground Games, The Crew Motorfest n’offre pas de véritable campagne scénarisée. Mais là où le concurrent ne propose finalement qu’une liste de courses sur route ou sur des chemins de terre, le titre d’Ubisoft va plus loin.
Ici, le jeu propose des playlists : des sélections totalement différentes et remplies de contenu. Au lancement, ce ne sont pas moins de quinze playlists qui sont disponibles, nombre qui continuera d’augmenter avec des ajouts gratuits au fil des mois. Ces dernières se composent en moyenne d’un peu moins d’une dizaine de courses, de six-sept activités et d’une trentaine de challenges. Il y a donc de quoi faire et pas de quoi s’ennuyer puisque chacune apporte ses spécificités. Les thèmes sont variés et si le cœur du gameplay est le même, chaque playlist propose des petites variations fort appréciables en jeu et parfois même directement au sein de la sélection entre les différentes épreuves. C’est simple, nous avons toujours eu l’impression de découvrir quelque chose.
Si cela ne suffisait pas, The Crew Motorfest offre aussi deux modes multijoueurs : le Demolition Royale et la Grand Race. Le premier est un mélange entre un Battle Royale et un Destruction Derby. Lâchés dans une arène par équipe de 4, les joueurs ont pour objectif de détruire les véhicules adverses. Des bonus (boucliers, santé, dégâts, ultime) sont à récupérer et promettent des parties rapides au fun quasi immédiat.
Inspirée des Mass Races de Riders Republic, la Grand Race est une course à 28 joueurs divisée en trois sections, chacune avec un véhicule différent. Si les améliorations et affixes sont désactivés pour l’équité entre les joueurs, il n’empêche que les personnes possédant les véhicules les plus rapides de chaque catégorie seront tout de même avantagées. Certains pourront se retrouver frustrés de ne pas pouvoir terminer les courses (un compteur de trente secondes se déclenche dès l’arrivée du premier), mais de notre côté, le fun présent et l’expérience tout de même obtenue en fin de course ont suffi à nous ravir.
Par contre, il n’est pas possible d’affronter d’autres joueurs dans des épreuves plus restreintes. Dommage, puisqu’en fin de compte, le seul moyen de jouer la concurrence avec les autres pilotes reste les classements du Summit, une liste d’épreuves hebdomadaires avec un classement.
Très généreux dans son contenu, si l’ennui ne pointe pas le bout de son nez, le jeu bénéficie aussi d’une ambiance aux petits oignons et d’un gameplay efficace.
Un gameplay arcade simple et efficace
Tout comme les deux autres The Crew, ce Motorfest joue la carte d’un gameplay arcade. La prise en main est quasi immédiate et brille par son efficacité. Qu’il s’agisse des voitures, des motos, des bateaux ou des avions, le fun est présent dès qu’on lance les gazs. Petite nuance concernant l’avion un peu particulier qui pourra surprendre lors des premières épreuves et qui, comme pour The Crew 2, reste le type de véhicule le moins agréable.
Le titre saura trouver son public puisqu’il permet de régler la difficulté à la fois des IA, mais aussi de la conduite via plusieurs aides au pilotage à activer ou non. En cas d’erreur sur la piste, il est possible d’utiliser un retour en arrière de quelques secondes, y compris en multijoueur (à vos risques et périls). Enfin, que ce soit sur terre, en mer ou dans les airs, tous les véhicules (sauf pour certaines playlists) disposent d’une jauge de nitro.
Pour améliorer les performances de ses bolides, The Crew Motorfest garde le système de pièces d’équipement de son aîné. De rareté plus ou moins importante, ces pièces s’obtiennent en récompense d’épreuves, dans des coffres au trésor à débusquer sur la carte ou encore en récompense de classement multijoueur. Les meilleurs pilotes peuvent aller plus loin en réglant leurs véhicules plus précisément.
Chaque type de joueur devrait trouver châssis à son pied et s’amuser rapidement. On aurait cependant aimé une plus grande différence de ressenti entre les motos et les voitures, et moins éprouver ce sentiment de glisser au moindre virage.
Heureusement, ce ressenti s’avère tout de même différent entre deux véhicules et surtout selon le terrain. Parcourir le bitume, puis s’enfoncer dans la jungle boueuse pour finir sur le sable chaud du bord de mer est une tout autre expérience à chaque fois.
Dépaysement total
Comme nous l’avons écrit plus haut, The Crew Motorfest puise aussi sa force dans son ambiance. Ceci passe principalement par son terrain de jeu. Plus petite que celle de The Crew 2, la carte de cet Hawaï revisité n’en est que plus variée avec beaucoup de biomes et paysages. Le titre est généreux dans ce qu’il nous offre : circuits sur route ou chemin de terre, plages de sable fin ou volcanique, arène de drift ou encore routes escarpées de montage.
La carte est “vivante” : si elle ne possède pas de piétons ni de faune, le trafic civil, auquel s’ajoutent d’autres joueurs présents dans la session, est fourni. Difficile de nous retrouver seuls lors de nos parties.
Le jeu accompagne ce monde par une mise en scène de bonne facture, qu’il s’agisse ici d’un esprit festif dans le centre névralgique du Motorfest ou des décors aux couleurs de chaque playlist au sein des courses associées jusqu’aux cinématiques présentes lors du déblocage de certains véhicules. Le jeu est également très beau à regarder.
Le mélange fonctionne à merveille, le dépaysement est total et alors que l’été touche à sa fin, il semble être éternel dans le monde dépeint par le jeu.
Enfin, mention spéciale à la bande-son elle aussi festive et estivale. Mais ce que nous avons vraiment apprécié, c’est la fonctionnalité “Streamer”. Pour éviter d’éventuelles sanctions lors de leur diffusion, les vidéastes ont la possibilité d’activer cette option afin de ne disposer que de pistes libres de droits. Une option qui aurait mérité d’être proposée plus souvent.
Testé sur Xbox Series X