One Piece : Pirate Warriors 4 est un musou développé par KOEI TECMO GAMES (quel musou ne l’est pas d’ailleurs) qui nous permet de revivre les aventures de Luffy au chapeau de paille tout en envoyant valser des légions entières d’adversaires. À noter qu’il s’agit de la toute première fois que la série pose ses valises sur une console de Microsoft. Avant de commencer, nous précisons que nous n’avons jamais joué à aucun des anciens opus auparavant et que par conséquent ce test ne fera aucune comparaison avec ce qui existait ou non dans les autres épisodes.
Un trésor bien généreux
La première chose que l’on peut dire sur le titre, c’est qu’il n’est pas avare en contenu. Il propose trois modes de jeu différents.
Tout d’abord, on a l’incontournable mode Histoire. Dans celui-ci, on revit les aventures des Mugiwara à travers six actes que sont Alabasta, Water Seven/Enies Lobby, Sabaody/Marineford, Dressrosa, Whole cake island et Wano. Ce dernier est particulier, il est totalement inédit puisque l’arc n’est pas encore terminé dans le manga. Cependant, ce n’est qu’une partie de ce qui existe dans l’œuvre d’Eiichirō Oda et on aurait bien aimé avoir aussi Skypiea ou Thriller Bark par exemple. En revanche, ce qui nous est proposé est fidèle au manga et on prend plaisir à parcourir les missions. Ensuite, on a le mode Libre qui reprend tout simplement les niveaux du mode Histoire, mais en permettant cette fois-ci d’incarner n’importe quel personnage du roster et non pas ceux imposés par le scénario.
Enfin, et c’est peut-être celui qui nous retiendra le plus longtemps sur le jeu : le mode Trésor. Dans celui-ci, différentes missions jouables avec le personnage de son choix nous sont proposées. À la différence des autres modes, il n’est pas possible de choisir son niveau de difficulté et il sera peut-être nécessaire d’améliorer son héros (nous y reviendrons plus tard) pour réussir la mission. De plus, la réussite de certaines missions “clé” permet de débloquer de nouveaux personnages ou des modes multijoueur.
Multijoueur vous dites ? Eh bien oui, One Piece : Pirates Warriors 4 est jouable à plusieurs. Soit directement sur son canapé en écran scindé, soit en ligne. Dans la première option, on peut faire équipe avec une autre personne dans la plupart des missions du jeu. Bon point puisque le mode local est de plus en plus délaissé par les développeurs ces dernières années. De plus, le jeu reste parfaitement lisible et ne souffre pas de chute de framerate même avec de nombreux ennemis affichés à l’écran.
On peut bien évidemment profiter des mêmes fonctionnalités de coopération en ligne, bien qu’elles soient encore plus développées. En effet, on peut choisir de créer son salon de jeu en précisant le type de joueur que l’on recherche (atteindre le Rang S, finir l’histoire, …) ou en rejoindre un. Mais ce n’est pas tout, une fois débloqué dans le mode Trésor, il est possible de participer à des missions coop à quatre contre un boss ou à des affrontement entre joueurs avec trois équipes de quatre qui s’affrontent en capture de territoire.
Il y a très clairement de quoi passer de nombreuses heures sur le jeu ne serait-ce que pour débloquer et améliorer intégralement la quarantaine de personnages disponibles.
Un gameplay servi par un casting aux petits oignons
L’un des points très attendus par les amateurs de musou est sans conteste la taille de son roster de personnages à incarner et encore plus lorsqu’il s’agit d’une adaptation d’anime. Les fans ne devraient pas être déçus, car le roster proposé est assez impressionnant. Avec 43 héros dès le lancement (il y en aura encore quelques-uns en DLC) et de nombreux costumes, il y a de quoi bien s’amuser. Ils sont divisés en trois catégories : puissants, aériens et techniques et disposent chacun d’un moveset unique et bien fourni.
Côté gameplay, avec ses nombreuses possibilités de combo, ses attaques spéciales bénéficiant de mises en scène pleines de classe et ses mécaniques de déplacement et combats aériens, il est ultra satisfaisant et on prend plaisir à envoyer valdinguer tous les ennemis. Cependant, il faut composer avec l’ignoble caméra présente lors du verrouillage d’un adversaire. Le problème étant qu’une fois ciblé, la caméra suit les déplacements de notre ennemi et que régulièrement celle-ci se perd dans le décor et rend la lecture de l’action très difficile, voire frustrante en cas de mort. La seule solution consiste à verrouiller une nouvelle fois notre opposant pour recentrer la caméra. On regrette aussi l’absence d’une possibilité de parer les attaques et pouvoir mieux se défendre.
Comme nous vous le disions précédemment, il est possible entre chaque bataille d’améliorer les compétences et statistiques des personnages. Pour cela, il est d’abord nécessaire de récupérer des berrys et des pièces que l’on peut obtenir en éliminant des adversaires nommés ou en remplissant certains objectifs secondaires. Ensuite, on peut les dépenser sur différents arbres de compétences : un commun et deux par personnage. Cette partie n’est pas à négliger, la montée en puissance de notre pirate (ou officier de la marine) est très vite visible à mesure qu’on l’améliore.
Pour les mécaniques de jeu propres au type qu’est le musou, on reste sur quelque chose de plutôt classique. On évolue sur différentes cartes découpées en plusieurs chemins sur lesquels on retrouve des avants-postes à capturer pour prendre le contrôle de la zone, des objectifs secondaires tels que des alliés à aider ou des ennemis à battre selon les rebondissements de la bataille. On court ainsi de droite à gauche pour dégager la voie un peu partout et sauver nos alliés terriblement inutiles.
Techniquement daté
Même si on sait malheureusement à quoi s’attendre en lançant un musou, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu une fois dans la bataille. Ce n’est pas très joli, il y a du clipping et les environnements manquent un peu de vie. Cependant, cette concession visuelle permet d’afficher des centaines d’ennemis à l’écran auxquels viennent s’ajouter explosions, effets de lumières et destruction de bâtiments sans perte de fluidité, ce qui nous paraît être l’un des éléments techniques à ne pas négliger sur ce type de jeu. De plus, ces graphismes datés se retrouvent tout de même quelque peu absorbés voire effacés par la variété des environnements et le respect de l’œuvre originale. Le plus bel exemple se situe dans les niveaux de l’arc Whole cake island où l’on retrouve l’esprit gourmand et joyeux de l’anime. Enfin, One Piece : Pirate Warriors 4 nous offre aussi certaines cinématiques très jolies, à l’image du combat contre Doflamingo ou celui contre Big Mom.
Pour la partie sonore, on retrouve des dialogues en VO utilisant les voix officielles de l’anime. Les musiques lors des batailles sont quant à elles bien choisies, pleines de peps et accompagnent très bien les affrontements.
Le coin du chasseur : Le jeu propose 40 succès dont 10 secrets. Ils restent relativement simples et devraient être presque tous débloqués une fois les modes Histoire et Trésor entièrement terminés. Il sera par contre nécessaire de passer quelques heures de plus pour obtenir le succès demandant de récupérer 100 millions de berrys.