Project Gotham Racing est sorti en 2001, développé par Bizarre Creation. On considère que c’est la suite spirituelle de Metropolis Street Racer, ce qui n’est pas faux, mais PGR a juste porté à un niveau inattendu tous les éléments de gameplay de son inspiration.
Pour la petite histoire, c’était le jeu préféré de Bill Gates, et on le comprend. En peu de mots, ça a été tout simplement une claque dans la tronche de tous les joueurs. Tout d’abord du fait de sa réalisation. Je vous invite à lancer la vidéo (prise sur Xbox 360, le jeu étant rétrocompatible), vous allez être stupéfaits de constater à quel point la Xbox en avait sous le capot… Pour les possesseurs de la machine de Microsoft, c’est ce genre de jeux qui ont fait qu’il était difficile de retourner ensuite sur PS2. Une fois la première claque prise, le revers ne tarde pas à arriver quand on commence à jouer.
En effet, au-delà de sa réalisation, ce qui fait la surpuissance de cette regrettée série, c’est son gameplay qu’AUCUN jeu de bagnole n’a réussi à reproduire. Bien entendu, c’est un jeu d’arcade. Il ne faut pas chercher le réalisme ici : les voitures sont capables de prendre les courbes à des vitesses illogiques, et les collisions ne sont pas si graves que ça. Et pourtant, derrière cette prise en main immédiate se cache un gameplay qui devient vite exigeant et qui demande un certain doigté, mais sans jamais abandonné le fun du titre. Ainsi, les voitures restent très maîtrisables en dérapage, et cet élément de jeu devient très vite capital, donnant des sensations grisantes quand on réussit à doubler ou à prendre une série de virages en glissades. Cela est récompensé par les fameux kudos qui célèbrent la beauté de nos manoeuvres. Et c’est comme ça que le joueur, à la recherche des kudos, va le plus naturellement du monde tenter les manoeuvres les plus audacieuses.
L’équilibre trouvé par PGR a quelque chose de magique qui accroche le joueur pour ne plus le lâcher, et le jeu en devient fantastiquement fédérateur, les amateurs de pilotage et les joueurs qui ne fréquentent qu’occasionnellent les jeux de course y trouvant ce qu’ils viennent y chercher. Le jeu a reçu un accueil critique très favorable, sans pour autant qu’il soit porté au pinacle des jeux de courses : la minoration habituelle des critiques de jeux qui sont sur Xbox. Peu importe, les joueurs ont fait l’histoire en acclamant le titre.
La suite, PGR2, sera chroniquée une autre fois, car elle apporte elle aussi beaucoup, notamment au niveau du jeu en ligne, ce qui mérite donc un éclairage particulier.
J’anticipe vos commentaires : mais bon sang, pourquoi cette série n’existe-t-elle plus ? Elle a des fans de partout, et surtout, surtout, personne n’a jamais pu reprendre le flambeau et offrir une aussi belle copie.