Depuis de nombreuses années, le jeu vidéo a soulevé plusieurs leviers d’amélioration pour agrémenter sa pratique. Si, à l’origine, le contenu en jeu pouvait être décrié comme violent, l’industrie s’est ensuite penchée sur le bien-être physique en alertant sur les risques liés à l’épilepsie ou encore à l’obésité. Dernièrement, les questions mentales sont revenues au premier plan et une fondation britannique a établi ce qui pourrait être amélioré.
Cinq points d’amélioration
La Mental Health Foundation, située au Royaume-Uni, est une association à but non lucratif s’occupant des questions liées à la santé mentale. Cette fois, l’organisme s’est intéressé à l’impact du jeu vidéo et l’impact qu’il peut avoir sur les humeurs des joueuses et des joueurs toujours plus nombreux à travers le monde.
Ainsi, 24 personnes ont été sélectionnées et leur pratique étudiée sur plusieurs semaines. Il leur a été demandé de consigner quotidiennement leurs habitudes et leurs ressentis dans un carnet personnel. De ces annotations, les chercheurs de l’association ont pu établir cinq recommandations que l’industrie est appelée à prendre en considération lorsqu’il s’agit du bien-être mental des pratiquants :
- Lutter contre les comportements nocifs et les communautés toxiques
- Lutter contre la discrimination en veillant à ce qu’il y ait une inclusion et une représentation significatives dans la conception des jeux et dans l’industrie
- Intégrer du contenu sur la santé mentale dans les jeux
- Sensibiliser plus largement la communauté des joueurs au bien-être mental
- Aider les joueurs à jouer de manière consciente grâce à des fonctionnalités de conception
L’étude indique clairement que le jeu vidéo a des effets positifs, mais le fait de tenir un journal a permis aux joueurs suivis de pouvoir exprimer ce qui pourrait être amélioré alors que les questions d’inclusivité et de harcèlement n’ont jamais été aussi prégnantes. Observer nos propres habitudes est la première étape importante avant de pouvoir apporter des changements positifs », a déclaré Catherine Seymour, responsable de la recherche à la Fondation pour la santé mentale.
Au fil des années, le jeu vidéo a su emprunter le chemin de la prise de conscience des questions liées au bien-être mental comme ce fut le cas récemment avec Hellblade : Senua’s Sacrifice, Psychonauts 2 ou les productions des studios français Dontnod Entertainment (Life is Strange : True Colors, Tell Me Why, etc.) ou Quantic Dream (Detroit Become Human, Beyond Two Souls, etc.) qui mettent régulièrement en avant les thèmes de l’image que l’on a de soi et que l’on renvoie aux autres.
« L’industrie du jeu a un rôle énorme à jouer pour atteindre les personnes qui ont besoin de protéger leur santé mentale », a déclaré l’association. « L’industrie a un énorme potentiel pour agir comme une source de bien, en aidant à promouvoir le bien-être mental. » Si la question vous intéresse, la Mental Health Foundation partage régulièrement des recommandations à suivre sur son site officiel.