L’air de rien ce nouveau Forza a une certaine pression sur les épaules. Le précédent, bien que pourvu de nombreuses qualités, a déçu de nombreux joueurs du fait d’un lancement un peu chaotique avec un contenu léger qui a mis bien du temps à s’étoffer. Surtout, il ne proposait pas des options réclamées par la communauté : les courses de nuit, et des conditions climatiques variées.
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De plus, entre temps, Project Cars est sorti en se positionnant sur le même créneau que la licence de Turn 10. Autant dire que Forza 6 n’a pas le choix : pour ne pas s’attirer les foudres des joueurs, il se doit de ne pas décevoir.
Ce que nous avons pu essayer répond largement à ces attentes. Trois courses étaient disponibles sur le salon. Une de nuit, une sous la pluie et une de jour sur le très sympathique circuit de Rio. Courir la nuit est une première, et on peut dire que c’est très réussi, les éclairages semblant tout à fait naturels, jusqu’à la lumière des phares des concurrents arrivant derrière qui vient lécher notre pare-chocs. Sous la pluie, l’impression est également très bonne. Certains diront que la pluie sur le pare-brise est moins ou mieux faite que chez des concurrents... Je n’ai pas d’opinion tranchée à ce propos ! Je constate juste que cela donne une impression réaliste, ce qui est le but premier. Sur la piste, c’est très bien rendu, avec un parcours sur lequel des flaques se forment. L’influence sur la conduite est vraiment très importante, et on part facilement en dérapage ou en aquaplaning. Bref, c’est aussi désagréable de conduire sous le pluie dans le jeu qu’en vrai !
Et puis il y a ce nouveau circuit, qui permet de mettre en évidence les progrès visuels de Forza 6. La distance d’affichage est considérable, et on note de nombreux détails qui permettent enfin de donner de la vie au circuit. Il y a des animations en bord de piste (des oiseaux s’envolent comme dans les jeux de caisses Sega de la belle époque), des détails dans le paysage, des spectateurs sur le bord de la piste... Mais surtout, le bitume n’est clairement pas uniforme, et ressemble vraiment à une piste de courses. On voit des effets de particules, de freinage, des traces de pneus, des petits-riens qui renforcent la sensation de réalité mieux que la concurrence. Par exemple, quand on rentre dans une pile de pneus, ils vont rebondir et s’étaler sur la piste individuellement. Enfin, c’est ce que j’ai pu voir en voyant d’autres jouer, car chez Xboxygen on n’est pas du genre à avoir des accidents.
Graphiquement le jeu est superbe, sans aliasing notable - à moins de vraiment chercher la petite bête- et propose malgré tout ce qui peut être à l’écran une animation parfaite, d’une fluidité jamais prise en défaut... même quand il pleut. Ah oui, j’oubliais, mais bien naturellement le jeu est en 1080p et 60fps.
Tout n’est pas parfait cependant, puisque la gestion du cycle jour/nuit ou de la météo n’est pas dynamique. Peut-être que cela sera implémenté plus tard, la réponse à ce sujet n’est pas très claire.
Au niveau du contenu, pas de soucis à se faire, Turn 10 a bien gardé en mémoire les critiques émises, il y a donc 26 circuits et 450 voitures. Pour ce qui est de la conduite, difficile d’être définitif, nous n’y avons pas assez joué. J’ai eu la sensation d’un mix entre Forza 4 et 5 (conduite pointue mais moins intransigeante que le 5 pour les trajectoires d’entrée dans les virages). C’est du solide, technique, avec comme d’habitude la possibilité de jouer sur les aides pour rendre le jeu accessible à tous. A nouveau Forza mise sur la course (24 concurrents), avec un dosage entre simulation poussant à la performance et quelques permissivités pour qu’on ne s’ennuie pas en se suivant sans pouvoir doubler.
A l’attention des inévitables personnes qui vont dire dans les commentaires que Project Cars est bien plus précis que Forza : on s’en fout un peu. Ce sont deux jeux avec des atouts différents bien que sur le même créneau, avec chacun des avantages et des lacunes suivant nos goûts.
Nous n’avons pas pu voir tout ce qui est réglages et transformations des véhicules, mais gageons que ce sera, comme d’habitude très complet.
Après ce premier contact, notre impression est donc très positive, et même, un signe qui souvent ne trompe pas, de plus en plus positive au fil des parties. Turn 10 a retenu la leçon, croisons les doigts pour que ce Forza 6 ait le même impact que le 4 en son temps.
E3 2015 : on a joué à Forza 6, nos impressions pied au plancher