L’air de rien, l’idée de base de F1 Race Stars est plutôt originale. Depuis des lustres on a le droit à des jeux de karts ou de véhicules exotiques dès qu’il est question de courses avec bonus (à l’exception de l’excellent Blur). Pourquoi ne pas plutôt mettre en vedette, et avec dérision, les voitures les plus rapides du monde, pilotées par les pilotes les plus chevronnés, et sur les circuits officiels de la FIA ? C’est ce que Codemasters a dû se dire ! A moins qu’ils n’aient juste cherché à exploiter le plus possible leur licence achetée à prix d’or…
Alonso kart
Une fois le jeu lancé, les options s’étalent sur un écran de présentation bleu pastel. On pourra attaquer de suite une simple course, tenter des contre la montre, jouer en ligne, ou bien s’attaquer au mode carrière. Après quelques courses, on pourra aussi s’extasier devant de magnifiques statistiques et trophées. C’est sur 11 parcours que les affrontements auront lieu, des parcours s’inspirant librement (très librement, même !) des véritables circuits. On retrouve des courbes ou chicanes célèbres, mais largement agrémentées de loopings, d’obstacles ou de sauts. Ainsi, on devra éviter des sumos géants ou une pieuvre, tout en passant sur des zones de boost pour s’envoler dans les airs. Le design des circuits est une véritable réussite ! Ils sont variés, ont une personnalité propre et offrent un vrai potentiel de fun. Et là, j’en vois 2-3 qui se disent qu’il y a nettement plus de 11 circuits dans la saison de F1. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, ma bonne Dame, c’est la crise, il faut tout revoir à la baisse ! Même s’ils sont agréables et bien conçus, 11 circuits, c’est peu, et on les connaitra vite par cœur. Les voitures de toutes les écuries sont là, ainsi que leurs pilotes, caricaturés avec des têtes énormes. On pourra également jouer son avatar, ou bien des pilotes imaginaires, des p’tites femmes qui sont là on ne sait trop pour quoi si ce n’est pour mettre une touche d’un magnifique rose bonbon dans le jeu.
Un vrai bon point est qu’on peut jouer à 4 joueurs en même temps, ce qui rend le jeu forcément convivial, et ce qui n’est pas si fréquent que ça. L’écran splitté ne souffre pas de ralentissements, et la simplicité des graphismes fait que tout reste bien lisible. C’est l’atout majeur du jeu, le multijoueurs étant même disponible dans le mode carrière. Ce dernier est très long, et essaie d’éviter que la lassitude ne s’installe en variant légèrement les épreuves. Effort louable, mais qui n’atteint pas vraiment son but, la faute à un gameplay qui est le vrai problème du jeu, comme nous allons le voir.
Le cul entre deux baquets
Manette en main, on se demande un peu ce que les développeurs ont voulu faire avec ce jeu. Déjà, on a le choix entre trois cylindrées, mais tout est tellement mou qu’on se tournera forcément vers les voitures les plus rapides. Et non, les enfants ne jouent pas à 2 à l’heure. Au niveau de la conduite, elle est extrêmement basique, tellement qu’elle en devient rigide. Il n’y a pas de dérapages, les voitures restent collées à la route, avec un rayon de braquage faiblard pour un jeu de ce type. Résultat on se retrouve à devoir anticiper les virages un peu serrés par de grands coups de freins : une petite dose de pilotage qui semble étrangement incompatible avec la simplicité du reste. Tout cela manque sérieusement de nerf ! On dirait qu’il y a eu une volonté de vouloir intégrer une vague notion de pilotage, alors que dans le même temps les environnements et le style de jeu n’y sont pas adaptés.