L’invitation au voyage, c’est le cœur de la licence Forza Horizon. Ainsi commençait notre test du quatrième opus à sa sortie. Après nous avoir emmenés au Royaume-Uni, le festival de courses automobiles installe ses gradins au Mexique. À un mois de sa sortie, Xbox nous a permis d’avoir un avant-goût de ce voyage riche en couleurs avec une démo de gameplay comprenant un accès complet à la carte.
¡ Ay, carambolage !
Avec ses largages de voitures depuis un avion et ses discours sur la famille, l’introduction du jeu envoie largement des vibes Fast & Furious. Au diable la finesse espérée, la série ne se renouvelle pas dans le ton. Elle remet les couverts avec une ambiance bling-bling, un commentateur épuisant de par son énergie débordante ainsi que des dialogues (votre avatar parle cette fois) d’une banalité confondante mis en scène sans conviction. C’est en faisant ce constat que l’on se souvient à quel point la recette commence peut-être un peu à s’essouffler.
Forza Horizon 5, dans le contenu d’introduction que l’on nous a proposé, reprend à l’identique la forme et les types d’épreuves des précédents. Même le rassemblement nous opposant à un avion puis à des motocross sent le réchauffé. La seule nouveauté constatée est liée au fait de devoir ramener un trésor de grange en camion chez la mécano du coin. Hélas, le gameplay du camion n’est pas du tout convaincant, la lourdeur de l’engin faisant défaut, critique qui s’applique à presque tous les véhicules depuis toujours dans la série. Le réalisme n’étant pas la panacée des Horizon, on laisse libre à chacun d’avoir son avis sur la question au sujet de ces savonnettes prêtes à s’envoler à la moindre bosse, mais les détracteurs ne devraient pas changer d’avis.
Pourtant, la physique générale du jeu a été améliorée sur certains aspects. Il y a beaucoup plus d’éléments du décor qui réagissent bien au passage de notre véhicule lors du hors-piste. On prend même plus de plaisir à se promener tambour battant avec des gros 4x4 offrant plus de sensations dans ces moments-là, que dans le peloton d’une course urbaine. On se prend à rêver d’avoir un jour peut-être une déformation du terrain pour nous challenger sur la conduite. Sur la route, les véhicules plus sportifs tracent inlassablement sur de longues routes tantôt rectilignes, tantôt sinueuses. Petit plaisir sur ce point avec les routes de montagne en lacets qui offrent en sus des panoramas bluffants.
Va donc chez Speedy Gonzales
On ne peut le nier et c’est sans surprise, la nouvelle map est la réussite du titre. On attendra de voir comment se répartissent les épreuves sur celle-ci ou la pertinence des tracés lors des épreuves, mais la diversité de paysage proposée promet des choses intéressantes. Avec les 599 routes à parcourir, il y a de quoi faire. Nous n’avons pu profiter que de deux saisons du cycle aussi, on ne sait pas à quel point certains endroits gagneront en intérêt durant une période du jeu.
Esthétiquement, en tout cas, le titre est déjà très propre, affichant une technique solide tant en mode qualité que performance. La distance d’affichage est à nouveau folle avec un clipping des éléments très peu prononcé, ce même à grande vitesse. Dans la jungle, la végétation est très dense avec des traits de lumière au rendu superbe alors que dans le désert, les grands espaces vides à perte de vue font sensation, surtout à la tombée du jour. Les nuances du ciel et la lumière en général sont fantastiques et de nouveaux effets de réflexion discrets sur les pare-brises ou les chromes viennent renforcer le sentiment d’avoir un jeu beaucoup plus beau, fin et au rendu plus réaliste que le précédent, même dans sa version optimisation Series X|S.
Dommage que tout cela semble toujours manquer de vie même si des efforts ont été faits. On peut en effet apercevoir des habitants en terrasses, dans leurs jardins ou sur les balcons des maisons côtières. Les villes, quant à elles, gardent cet aspect très couloir avec peu de véhicules à croiser ou même garés sur les bas-côtés. Par contre, le sentiment d’être en vacances est plus poussé qu’auparavant avec la présence dans le trafic de véhicules disposant de coffres de toit ou des vélos.
Des détails çà et là, voilà bien ce que semble apporter cette cinquième itération d’une recette qui pourrait commencer à lasser si elle ne propose rien de plus. On prend donc rendez-vous bientôt avec le jeu pour découvrir son contenu plus en profondeur, tant en solo qu’en multijoueur avec la création d’épreuves qui pourrait apporter un vrai plus si la communauté dispose des bons outils afin de proposer un vent de fraîcheur que Playground Games ne semble pas être capable de générer.
Preview réalisée sur Xbox Series X avec une build fournie par Playground Games