Preview - Vigor

«La puissance professionnelle au service de l’entretien de votre maison» , - 2 réaction(s)

Après l’annonce d’un partenariat entre Bohemia et Microsoft pour le développement d’un jeu exclusif, les sentiments étaient partagés. La partie excitante venait du fait que les développeurs n’étaient pas trop des manches et avaient brillé avec les Opération Flashpoint et ARMA. La partie réserve, quant à elle, venait du fait que l’optimisation et l’austérité de leur prod n’étaient pas des plus réputées. La crainte de voir arriver un autre Battle Royale était aussi bien palpable, d’autant plus qu’à côté de PUBG basé à l’origine sur le mod de DayZ : Battle Royale pour ARMA, cela aurait fait sacrément doublon. Maintenant disponible en Game Preview, le petit Vigor peut passer entre nos mains pour se faire taper sur les doigts.

Home Sweet Home

Au loin, le danger. Peut-être.

Le contexte du jeu est classique : une guerre atomique a eu lieu, des survivants tentent de se créer un petit coin de paradis pour finir leur vie tranquille avec leur cancer à se gratter leur trois couilles, un pastis à la main. Après un choix d’avatar pour le moment bien faible et peu inspiré, on est prêt à emménager dans un abri de fortune qui sert de hub où on gère ses ressources et qu’on se prépare pour sa prochaine exploration. C’est là qu’intervient la partie Survival du jeu puisqu’il va falloir développer son petit coin de tranquillité en récoltant des ressources qui serviront à améliorer les différents ateliers de fabrication. D’un côté, on gère ses armes, munitions et autres soins en les démontant d’abord pour apprendre ensuite à les re-créer. De l’autre, on a un arbre de compétences qui permet de débloquer des nouveaux ateliers qui permettront une collecte automatique de ressources diverses et variées mais aussi de gagner en rapidité de création ou de réduire les coûts de fabrication. Le temps est une notion ici importante car les améliorations et créations en prennent de plus en plus et il est impossible de faire plusieurs choses en même temps. On sent déjà poindre des mécaniques de Free-2-Play assez rébarbatives car, rappelons-le, le jeu sera gratuit à sa sortie de Game Preview en février. Le menu Store ne trompe pas, ainsi que la grande quantité de ressources et le temps assez long nécessaire pour développer la moindre chose. En attendant de payer pour disposer à foison de clous, fils de fer et autres joyeusetés, il faut les collecter à la main.

Ces gens qui lâchent des caisses n’importe où...

Les ressources, il va falloir les mériter. Le jeu propose, en roulement par groupe de deux, six zones dans lesquelles une petite dizaine de joueurs sont invités à jouer à cache-cache. Oubliez directement l’idée de tomber sur quelqu’un qui souhaite s’allier à vous pour rouler sur les autres, ça n’arrive jamais et il n’y a pas de gestion de groupe pour jouer avec ses amis. Le premier constat à faire c’est que c’est un poil plus beau que PUBG même si l’Unreal Engine laisse les textures et éléments de décor popper violemment au chargement de la map. Les maps sont bien foutues, ni trop grandes ni trop petites et la végétation permet de bien se planquer. Bonus, de la pluie et de la neige viennent apporter un peu de vie et bien réduire la visibilité aidant à avancer discrètement. Par contre, les déplacements sont aussi raides et la visée est très particulière car incroyablement lente et imprécise, pire encore que dans PUBG. On a le sentiment d’avoir encore affaire à un jeu PC adapté rapidement à des contrôles à la manette, ce qui se confirme assez rapidement en croisant d’autres joueurs : on galère à se tirer dessus en première comme en troisième personne. C’est bien simple, le corps à corps au couteau est visiblement très privilégié face aux armes tant l’imprécision est violente. On a même réussi à croiser une personne dans une maison et fuir sous son nez pour courir dans les bois, la voir nous poursuivre en restant acculé dans un coin et réussir encore à prendre la poudre d’escampette alors qu’elle était armée d’un fusil automatique et vidait chargeur sur chargeur. On reconnait bien l’austérité Made In Bohemia qui semble peu convenir à un jeu console. Du coup au lieu de tenter les escarmouches, on passe son temps à se promener à pied dans des maisons, cabanons et forêts en quête de ressources. Passionnant.

Bored to death

On tente ces maisons ou non ?

L’originalité relative du titre vient du fait que l’on peut quitter la zone de combat n’importe quand en rejoignant les points de sortie afin d’être sûr de conserver son butin. Car si on tombe sur quelqu’un qui arrive à nous tuer, on perd tout ce que l’on a sur nous : armes, munitions et ressources comprises. Si on décide de rester sur la map, on peut tenter de jouer le loot qui est parachuté sur la zone de jeu après une dizaine de minutes. Celui-ci prend la forme d’une caisse qui rapporte gros si on arrive à fuir avec. Le tout est de savoir qui est encore sur la map ou qui est mort car ces informations sont cachées pour laisser au joueur le choix de parier sur sa survie afin de gagner gros en risquant de tout perdre. Après une vingtaine de minutes sur la map, un nuage radioactif passe et il faut dans tous les cas quitter les lieux avant de cracher du sang.

L’évolution de l’abri se fait vraiment trop doucement

Si le principe est cool sur le papier, la mise en place est vraiment trop austère pour apporter des sensations. Qui plus est, le jeu est actuellement pas mal buggé, surtout le réticule pour fouiller quelque chose ou ouvrir une porte qui demande d’être à une certaine distance pour apparaître (pratique quand on veut fuir et qu’on n’arrive pas à ouvrir une simple porte). Le jeu manque aussi d’animations pour pas mal d’actions ce qui le rend peu engageant au point où les 20 balles demandés pour y jouer en l’état piquent un peu aux fesses. Qui plus est, la progression est incroyablement lente et, surtout, les parties se résument à aller fouiller invariablement des caisses dans l’espoir de trouver trois clous et deux bouts de ficelle sur les 90 demandés par une amélioration qui permettra de fabriquer 1% plus rapidement son pistolet de fortune. On se demande bien comment Microsoft a pu miser sur un tel cheval après les sorties peu reluisantes de PUBG et State of Decay avant moult patchs qui, de base, étaient pourtant plus ludiques que ce Vigor. Peut-être qu’avec un miracle, le jeu sera plus fun dans six mois, mais on peine à y croire.

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Vigor

PEGI 0

Genre : Survival Action

Éditeur : Bohemia Interactive

Développeur : Bohemia Interactive

Date de sortie : N.C.

Prévu sur :

Xbox One

2 reactions

blackshade

16 aoû 2018 @ 14:20

Je l’ai acheté et je le trouve décevant niveau gameplay,je confirme la lenteur et l’imprécision des tirs. C’est une preview donc ils faudra que l’ont attendaient les prochaines mises à jours pour voir les améliorations pointerle bout de son nez Graphiquement c’est beau largement plus beau que PUBG,je suis sur one X.

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Kinoucool

17 aoû 2018 @ 21:21

Grosse Déception pour se jeux que J attendai bcp