Preview - On a fragué du nazi en fauteuil roulant dans Wolfenstein II

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Des casques à pointe, des croix gammées, des tenues grises et un type qui crie avec ses dernières forces un vrombissant “Alarm !” ; ouaip, pas de doute, on est bien face aux méchants les plus cools de l’univers : les communistes ! Attendez, quoi ? Mince, je me suis encore planté d’époque en débarquant dans les années 80. Il fallait bien sûr lire “les nazis”. Et alors que ces vilains pas beaux (sauf si on aime les blondinets aux yeux bleus) ont commencé à disparaître du paysage vidéoludique, une série populaire résiste encore et toujours à l’envahisseur : la saga Wolfenstein. Et c’est de nouveau chez Bethesda que j’ai pu réduire la démographie nazie à grands coups de hachettes et de cartouches 7.62 dans deux missions de haute volée mécanique. Kamera, action !

Des jambes ? Pour quoi faire ?

Troisième épisode depuis la sortie des consoles nouvelle génération, Wolfenstein II : The New Colossus débute plusieurs mois après la fin de The New Order, et pas de la meilleure des manières. Notre solide B.J. Blazkowicz vient tout juste de se réveiller et il est en piteux état. Vous avez déjà eu l’occasion de déambuler en fauteuil roulant l’arme à la main ? Bein Blazkowicz oui, et vous allez devoir le faire sortir d’un U-Boat nazi en roulant et en straffant pour éviter les tirs ennemis. Plutôt étrange comme entrée en matière, mais tellement drôle lors des finish au corps-à-corps, ou en entendant les soldats allemands se moquer de notre héros avant de se prendre une cartouche juste en dessous du casque. Loin de proposer un tuto chiant et mal rythmé, Wolfenstein II démarre sur des chapeaux de roues (pardon) avec une introduction rythmée malgré un gameplay volontairement ralenti.

Le moteur graphique a ici été poussé très loin en proposant des FX de grande qualité. On apprécie particulièrement les effets de lumière, de fumée et de particules à chaque impact. Mais le plus bluffant reste les explosions et autres effets de chaleur. On en prend plein la tronche et chaque séquence devient un spectacle pour les yeux. Et tout ça sans que la fluidité en pâtisse. Bon d’accord, la démo présentée tournait sur un bon gros PC, et “seulement” en 1080p et 60fps. Mais tout de même, il y avait de quoi baver par terre. Le show était accompagné d’une ambiance sonore percutante avec le grand Mick Gordon aux platines. Si ce nom ne vous dit rien, il s’agit du compositeur derrière le dernier DOOM et le tout récent Prey. Ouaip, ça baboule pas mal et ça rend les affrontements diaboliquement rythmés.

Wolfenstein : New Vegas

Si la franchise Wolfenstein est toujours aussi populaire, c’est à la fois grâce à son côté totalement débridé et assumé mais aussi grâce à sa direction artistique. On nage une nouvelle fois en pleine uchronie avec cet envahisseur nazi en pleines sixties américaines. La formule est toujours aussi savoureuse et donne régulièrement des moments comiques. La mise en scène lors des cinématiques est plutôt efficace, mais le tout est accompagné d’un grain de pellicule un peu trop violent. Autre mauvais point lors de la seule séquence de jeu en extérieur de la démo, l’aliasing pointait bien trop le bout de son nez, tout en devenant plus discret dans les environnements fermés. C’est d’ailleurs un aspect encore inconnu : combien de niveaux en extérieur Wolfenstein II contiendra-t-il, et quelle sera sa durée de vie ?

Le deuxième niveau proposé dans la démo nous emmenait au Nouveau Mexique, dans la ville de Roswell, célèbre pour ses milkshakes à la fraise visiblement (ou bien pour les vaches ?). Là encore, direction une base souterraine pour y faire exploser une bombe nucléaire portative. Cette tête brûlée de B.J. Blazkowicz n’hésite même pas à la glisser dans un sac de randonnée avant de partir à l’assaut. On se retrouve alors face à une succession d’arènes et de couloirs, avec plus ou moins d’ouvertures et de possibilités de manoeuvre. C’est d’ailleurs l’un des défauts constatés dans ces deux niveaux : le level design pas franchement inspiré et la maniabilité n’incite pas tellement aux contournements. Il est en effet difficile à certains endroits d’enjamber correctement une barrière et je me suis parfois retrouvé coincé comme un idiot face à un obstacle d’à peine un mètre de haut. Le système de tir à couvert automatique possède aussi ses faiblesses, avec quelques ratés et des imprécisions de caméra. Mais globalement, le feeling des armes est satisfaisant et la précision générale de haute facture (notez que je jouais à la manette Xbox One et qu’il ne semblait pas y avoir d’aide à la visée).

Un défaut en revanche assez incompréhensible provient de la roue de sélection des armes. Alors que dans un jeu comme Dishonored ou DOOM le temps se mettait au ralenti lors de l’ouverture de la roue des armes, ce principe était totalement inexistant depuis The New Order. Un comble quand on en voit la diversité et la possibilité d’en saisir des différentes dans chaque main. Résultat ? Le rythme des combats en prend un sacré coup car il est très compliqué de moduler à sa sauce les armes sur le champ de bataille. Il devient presque indispensable de se mettre d’abord à couvert, puis prendre le temps de choisir avec quoi faire des petits trous (ou des gros) dans les soldats nazis suivants.

Tiercé gagnant ?

Wolfenstein II possède de solides arguments pour marcher dans les pas des ses aînés. La formule FPS bourrin et débridé fonctionne toujours aussi bien et le jeu devrait proposer un solide spectacle visuel et sonore si les développeurs continuent dans ce sens. Il y aura toutefois des réglages à faire sur la maniabilité globale et sur les collisions. On espère également que l’équipe de MachineGames nous réserve quelques surprises au moins aussi croustillantes que l’introduction en fauteuil roulant.

Note : les images présentes dans cet article nous ont été fournies par Bethesda

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Wolfenstein II : The New Colossus

PEGI 0

Genre : FPS

Editeur : Bethesda

Développeur : MachineGames

Date de sortie : 28/10/17

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

5 reactions

Koubiwan

27 jui 2017 @ 14:33

les visuels, c du ingame ou c fourni par l’éditeur ?

Oncle Dragou

27 jui 2017 @ 14:55

C’est écrit en fin d’article. ;-)

Koubiwan

27 jui 2017 @ 15:35

haha, merde désolé ! j’ai tout lu sauf la dernière ligne !! :P

Koubiwan

27 jui 2017 @ 15:39

haha, merde ! désolé...j’ai tout lu sauf la dernière ligne ! :P

mais en mm temps, vu les visuels, le contraire aurait été étonnant.

Perso, j’ai testé les deux précédents, et manette en main, j’ai trouvé ca fade...j’espère que sur cet opus, le tir sera bien rectifié (mais tes doutes semblent se porter sur le mm sujet...). Donc on attendra la sortie définitive.

Depuis que le dernier DOOM a placé la barre haute en terme de gameplay et de skills, beaucoup de FPS me paraissent fades en terme de sensation à côté.

Blondin

27 jui 2017 @ 23:38

Depuis que le dernier DOOM a placé la barre haute en terme de gameplay et de skills, beaucoup de FPS me paraissent fades en terme de sensation à côté.

Je peux pas dire le contraire, DOOM m’a tellement scotché...

Mais reconnaissons tout de même que Wolfenstein - the New Order a ouvert la voie aux FPS rapides et nerveux sur cette gén. Alors certes c’est pas tout à fait autant « overt the top » que DOOM, mais ça reste sacrément jouissif je trouve. Perso je l’attends avec impatience, et je pense me refait New Order et The Old Blood un de ces quatre, j’avais quand même vraiment pris mon pied.