Preview - Dishonored 2

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Malgré son statut de futur blockbuster, Dishonored 2 ne s’est pas montré aussi envahissant que ses confrères triple A (pour l’instant). C’est donc tout récemment que nous avons enfin pu poser nos mains sur cette suite tant attendue, et c’est votre oncle préféré qui a eu l’immense privilège de se rendre dans les locaux de Bethesda France pour rencontrer la belle et redoutable Emily Caldwin.

La maison mécanique

Commençons tout d’abord par les conditions de jeu. Nous étions installés sur des PC avec des manettes Xbox One (j’étais presque comme à la maison) et on nous prévient bien qu’il s’agit d’une version bêta du jeu. S’offre donc à nous la possibilité immédiate de choisir entre Corvo et Emily, pour nous lancer dans la quatrième mission du jeu, La Maison Mécanique. Quelques pouvoirs de l’Outsider sont déjà débloqués ainsi que la plupart des armes et gadgets, toujours accessibles via une roue de sélection et des raccourcis sur le BMD. La maison en question se trouve donc sur l’île de Serkonos, plus précisément dans la ville de Karnaca, nouveau théâtre de conspirations après Dunwall.

L’objectif de cette mission est double : éliminer Kirin Jindosh, le propriétaire des lieux, et secourir Anton Sokolov, le médecin royal que nous connaissons bien. Comme pour le précédent opus, il est toujours possible de neutraliser notre cible de façon létale ou non, la seconde étant toujours sujette à une exploration plus approfondie du niveau. En l’occurrence ici, il fallait trouver le moyen d’étourdir le pauvre bougre et de le placer dans un de ses fauteuils d’expérimentations pour “reprogrammer son cerveau”. La méthodologie à suivre se voulait très complexe et il fallait bien lire certaines notes pour résoudre l’énigme, sans parler de la maison en elle-même qui se trouve être une sacrée invention.

Car oui, le level design de ce niveau nous a permis quelques fantaisies grâce à son architecture modulable. Il n’était donc pas rare de se perdre et de se laisser aveuglément guider par les balises d’objectifs. Et puisqu’on en parle, il est toujours possible de personnaliser l’interface du jeu et les diverses aides à la navigation comme pour le premier épisode, d’autres développeurs devraient s’en inspirer.

Une vraie fille à papa

On pouvait se demander si le fait de jouer Emily ou Corvo apportait réellement une valeur ajoutée au jeu. Et bien il se trouve que oui, et ce dans de nombreux domaines. La narration, tout d’abord, se trouve légèrement modifiée selon notre personnage. On note aussi des animations différentes entre l’impératrice et son protecteur, tout comme leur équipement. Mais le plus important se situe dans leur palette de pouvoirs arcaniques, terriblement différents et complémentaires au point qu’on rêverait d’un mode coopératif. Les nouveaux pouvoirs que possède Emily sont d’une redoutable efficacité si on s’en sert correctement. Le Domino, par exemple, permet de lier entre eux des ennemis pour que la moindre action infligée à l’un d’eux se répercute sur les autres (qu’elle soit létale ou non). Chaque pouvoir possède bien entendu des niveaux différents avec quelques variantes, et il faudra toujours faire la chasse aux runes et aux charmes d’os.

Mais le plus gros effort des développeurs sur Dishonored 2 a été fait sur l’intelligence artificielle. Désormais, les gardes deviendront suspicieux si une porte est ouverte ou si l’un de leur compagnons de ronde ne se trouve plus à son poste. Autre bonne nouvelle, les regards en coin ne sont plus du tout aussi cheatés qu’avant, il ne faudra donc plus se reposer sur ce mouvement pour espionner impunément un ennemi. Mais l’IA n’a pas seulement été améliorée pour les phases d’infiltrations, elle est également plus réactive et adaptative en combat. Si vous passez votre temps, par exemple, à rester sur la défensive en parant les coups d’épée, votre adversaire s’éloignera un peu pour dégainer son pistolet. Il est d’ailleurs toujours possible de créer des situations burlesques ou épiques en fonction de votre environnement et de votre style de jeu, le plaisir de Dishonored étant toujours l’expérimentation, décuplé ici par les nouveaux pouvoirs et gadgets.

La version bêta que nous avions entre les mains tournait en 60 images par seconde, avec de temps à autre quelques ralentissements. Il n’était pas rare non plus de tomber sur de l’aliasing et des textures pas toujours bien nettes (l’un des problèmes du premier jeu). Néanmoins, et comme on pouvait s’y attendre, Dishonored 2 justifie d’une direction artistique de toute beauté et d’une palette de couleurs splendide. Un travail particulier a également été réalisé sur les personnages et leurs animations, tout comme pour l’ambiance sonore et les compositions musicales. Du grand art une nouvelle fois !

Alors ? Jeu de l’année en perspective ?

Il y a de fortes chances oui. Si l’intégralité de l’aventure de Dishonored 2 suit le même exemple que ce niveau dans la maison mécanique, tout en incluant les passages ouverts en ville, on risque de tomber une nouvelle fois sur une véritable pépite lyonnaise. La complémentarité de Corvo et d’Emily, combinée à la durée de vie annoncée entre 12 et 20h, promet déjà une aventure presque quatre fois plus grande que son aînée. On espère bien évidemment que les équipes d’Arkane Studios nous servent une version console digne de ce nom, ainsi qu’un travail supplémentaire sur l’aspect technique du jeu. Notre verdict final le mois prochain.

Note : les images de cet article nous ont été fournies par Bethesda.

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Dishonored 2

PEGI 0

Genre : Action/Infiltration

Éditeur : Bethesda

Développeur : Arkane Studios

Date de sortie : 11/11/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows