Quand Electronic Arts a montré les premières phases de gameplay de Star Wars Battlefront durant sa conférence E3 il y a maintenant un an, on s’est dit que ça n’était certainement pas le jeu qu’on voyait tourner. Mais un an après, nous avons pu mettre la main dessus durant quelques parties et force est de constater que ce que nous avions vu a finalement de grandes chances d’arriver pour de vrai sur nos écrans à la fin de cette année.
C’est sur la planète Hoth que nous avons pu jouer à Star Wars Battlefront, dans le mode Walker Assault. Le principe est simple : alors que l’Empire doit tout faire pour que les AT-AT arrivent jusqu’à la base rebelle pour la détruire, les rebelles, eux, ont pour mission de les stopper. De notre côté, nous incarnions l’Empire. Il s’agissait alors d’escorter les énormes AT-AT jusqu’à la base rebelle en ayant une chose en tête : conquérir des points relais éparpillés à différents endroits de la carte afin qu’ils ne tombent pas aux mains de l’ennemi. Si c’était le cas, les AT-AT devenaient vulnérables et leur vie diminuait sous le feu ennemi jusqu’à ce qu’on puisse reprendre suffisamment de points relais.
Le début du jeu nous met dans la peau d’un simple soldat. Nous sommes nombreux sur la carte, et on se sent vraiment plongé dans un vrai champ de bataille. Les tirs de blasters fusent d’un peu partout sur cette carte enneigée assez vaste et il est assez simple de faire ses premiers frags. Au début, il était plutôt aisé de capturer les premiers points relais puisque tout le monde ne pensait qu’à se fraguer. Mais très vite, l’importance de ces points est rentrée dans la tête des joueurs et ces zones sont devenues des points stratégiques d’affrontements acharnés. Après avoir été sévèrement explosé par une grenade ennemie, on pouvait alors choisir une zone de respawn et repartir au combat de façon assez fluide. Heureusement, notre personnage disposait d’une capacité spéciale lui permettant d’effectuer de rapides sauts en jetpack, ce qui est toujours pratique pour rejoindre rapidement un point relai situé dans une tranchée en esquivant le feu ennemi. Attention cependant, car cette capacité spéciale n’est pas infinie et il faudra attendre qu’elle se recharge pour l’utiliser à nouveau si on en abuse un peu trop. Il en est de même pour le second atout qui, dans notre cas, était un lance-grenades pas forcément très puissant, mais assez intéressant pour qu’on l’utilise dans le but de dissuader une escouade ennemie d’approcher une zone à défendre.
Avec la manette entre les mains depuis quelques minutes, il faut avouer que la sauce prend carrément. L’ambiance sonore composée de tous les sons qu’on a eu l’habitude d’entendre dans les films y est pour beaucoup, mais la fidélité visuelle aussi. On retrouve alors les décors de nos souvenirs, les couleurs des vêtements ou encore les textures des vaisseaux. Oui, on a vraiment l’impression de vivre une bataille Star Wars. Alors quand un Snowspeeder passe au dessus de notre tête, on est presque obligé de le suivre du regard pour l’admirer malgré les tirs de blasters qui fusent autour de nous et les grenades qui explosent à quelques mètres de notre planque. L’impression d’être acteur d’un spectacle grandeur nature est bien là. Mais pour piloter ces fameux véhicules, il faudra compter sur la chance puisqu’il sera nécessaire de ramasser l’un des bonus qui apparaissent de façon semi-aléatoire sur la carte. On peut tomber sur une arme, un héros (nous n’en avons pas vu durant notre partie) ou encore un véhicule ou équipement. Nous avons pu ainsi déclencher un dôme de protection temporaire, mais nous avons également pu prendre le contrôle de véhicules, le AT-AT ou le AT-ST. A bord d’un AT-AT, on ne peut que bouger la tête du vaisseau et tirer puisque l’énorme engin avance sur “un rail” afin de ne pas perturber la mission, expliquent les développeurs. Il est également possible de déclencher de puissants tirs venus du ciel sur une zone bien définie mais en dehors de ça, on se retrouve assez limité. A bord d’un AT-ST par contre, on peut évidemment aller à peu près où l’on veut et la mobilité de l’engin permet de couvrir assez efficacement son équipe pour l’aider à capturer un point relai. La vue TPS à bord des véhicules est bien pratique pour obtenir un champ de vision assez large mais à pied, nous avons trouvé cette vue moins pratique pour les combats. La vue FPS est plus précise pour les phases au sol même si l’on pourra user de la vue TPS pour observer les ennemis arriver dans la tranchée que l’on défend. Le passage de l’une à l’autre des vues se fait de toute façon d’une simple pression sur un bouton de la manette.
On a pu également sur le salon s’essayer à un autre mode de jeu, Star Wars Battlefront étant présenté en trois endroits : sur le stand EA, sur celui de Sony, et également sous une tente à l’extérieur du bâtiment. Dans celui-ci, en coopération à deux joueurs en écran splitté, on devait survivre à six vagues d’assaillants sur la planète Tatooine. Cette démonstration s’est révélée nettement moins convaincante. Sans doute du fait de l’écran splitté, espérons le, puisque le niveau graphique n’était pas vraiment le même avec de l’aliasing et des scintillements dans des décors peu inspirés. C’est surtout la structure même de la map qui était décevante, car très basique, et peu adaptée à ce mode de jeu. Oublions cette moins bonne expérience, et capitalisons plutôt sur la première !
Ces premiers pas dans Star Wars Battlefront avec la manette en main nous ont rassurés quant à la capacité de DICE à délivrer un jeu joli et efficace. L’univers Star Wars semble bien maîtrisé grâce à une ambiance sonore exceptionnelle et à une réalisation très propre. Il nous faudra évidemment juger des autres modes de jeu et des autres cartes avant de rendre un verdict définitif mais on peut dire que ça semble très bien parti pour l’instant. Nous espérons par exemple mettre la main sur le mode Fighter Squadron lors de la Gamescom.