Resident Evil 7 est-il le Resident Evil que les fans attendaient ?

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Si vous n’aviez pas visionné notre double épisodes de Retroxygen sur la saga Resident Evil en compagnie de Rone, Creepers et moi-même, alors il faut que vous sachiez une chose : je suis un véritable amoureux de la saga Resident Evil. Mais ces dernières années, j’avais l’impression que Capcom mettait mon amour à l’épreuve. Cela a débuté avec la sortie de Resident Evil 5, paradoxalement le mieux vendu et le plus critiqué de la série. Puis est venu l’épisode 6, vomissant son aspect film d’action hollywoodien à gros budget, faisant de la série un énième shooter à la troisième personne, plutôt sympa mais absolument hors sujet. C’en était trop ! Et Capcom l’a bien compris après de nombreuses années, il fallait remettre la série sur les bons rails.

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Nouveau départ, nouvelles idées

Si Capcom est encore l’un des plus gros éditeurs de jeux vidéo à l’échelle mondiale, c’est parce qu’ils savent vendre des jeux. On pourra dire ce qu’on voudra sur Resident Evil 5 et 6, le fait est qu’ils se sont formidablement bien vendus. Mais exploiter une approche similaire aujourd’hui ? Non, ça n’aurait pas fonctionné autant, surtout que les messages de mécontentement à l’encontre de l’épisode 6 continuaient de s’accumuler.

C’est sur la fin de Resident Evil 4 que ça commence à partir en sucette

Depuis le lancement de la nouvelle génération de consoles, les open world ont le vent en poupe, mais pas seulement. On y voit aussi une augmentation du nombre de survival horror, principalement à la première personne et dont la plupart proviennent de studios indépendants. Mais le projet de jeu d’horreur qui a fait le plus fait parler de lui ces dix dernières années, c’est sans aucun doute la démo P.T. dévoilée à l’E3 2014 et dont le produit final devait être un nouveau Silent Hill avant d’être finalement annulé par Konami. Selon moi, voilà ce qui a poussé Capcom à imaginer un nouveau départ pour Resident Evil tel que nous le connaissons désormais avec l’épisode 7. Le projet Silent Hills était (et est toujours) tellement présent sur toutes les lèvres baveuses des fans de survival horror qu’il fallait saisir l’opportunité.

Silent Hills « P.T. »
Alisson Road
Resident Evil 7

D’ailleurs, Capcom n’a pas fait dans l’original en dévoilant Resident Evil 7 à l’E3 2016. Ils ont utilisé exactement la même méthode que pour Silent Hills, à savoir une démo jouable immédiatement téléchargeable sur PS4 au moment de l’annonce. C’est aussi à partir de là qu’une première inquiétude s’est mise en place : Resident Evil devient maintenant une histoire de fantômes et de surnaturel ? J’avoue avoir eu cette inquiétude. L’ambiance semblait beaucoup repompée sur P.T. et rien de ce que je voyais ne ressemblait à un Resident Evil. Puis, Capcom s’est contenté de jeter de petites miettes de pain sur la toile pour entretenir encore le suspense, et tenter également de rassurer les amateurs de la série avec quelques mécaniques de gameplay expliquées dans de courtes vidéos. La stratégie commerciale donnait dans le chirurgical, et je pense que personne ne s’attendait vraiment à retrouver les sensations procurées par les premiers volets de la saga, moi le premier. Et pourtant.

Resident Evil est devenu adulte

Impossible d’oublier une pièce avec le retour des plans

Après 9h passées en mode Normal et un peu moins en mode Survie, le verdict est sans appel : Resident Evil 7 est un véritable Resident Evil. Un pur concentré de sueurs froides et d’adrénaline dans un rythme superbement maîtrisé. C’est bien simple, je n’avais plus connu de telles sensations depuis le remake sur Gamecube il y a presque 14 ans (qui est la véritable version Director’s Cut du premier épisode selon les propos de Shinji Mikami). Resident Evil 7 transpire l’hommage aux anciens titres et se paye le luxe de gagner en maturité. Et même en utilisant des propos plus sérieux qu’à l’époque, le fil conducteur reste identique avec une histoire d’arme biologique ultime et de tests réalisés sur des humains. Bref, on se sent comme à la maison, le côté nanar assumé en moins, remplacé par un style found footage amateur de bon ton.

3 têtes de chien pour déverrouiller la porte du jardin ? Tiens tiens...

Le passage à la première personne change bien sûr notre façon d’appréhender le jeu, mais le sentiment d’insécurité et d’isolement si cher aux premiers jeux de la série demeure présent. Il en va de même pour le level design des niveaux et de la progression du joueur. La résidence et la vieille maison des Baker rappellent étrangement le manoir Spencer et le poste de garde du premier épisode. Il est d’ailleurs toujours question de ramasser des clés étranges et une série d’objet pour déverrouiller l’accès à la deuxième zone. Les portes aussi rappellent les anciens opus. On appréhende un peu à chaque ouverture, mais on peut s’en servir pour esquiver les monstres et ainsi se frayer un chemin sans risque. Mine de rien, je n’ai jamais autant refermé de portes dans un jeu vidéo que dans Resident Evil 7. La gestion du son redevient aussi un élément capital pour bien se préparer à l’affrontement ou à l’esquive. Les monstres font un bruit particulier, le plancher craque sous vos pas, les portes grincent en s’ouvrant. Encore une fois, c’est un véritable hommage aux premiers opus.

Le meilleur shotgun de l’univers

Là, on ne rigole plus

Voilà une de mes plus grandes inquiétudes depuis l’annonce, voir Resident Evil amputé de ses moments de bravoure et de décapitage de monstres à coup de chevrotines bien placées. Encore une fois, les équipes de Capcom ont bien bossé. Le feeling des armes est en tous points identique aux premiers épisodes. Le pistolet de base est tout juste correct, jusqu’à ce qu’on récupère le fusil de chasse de la délivrance. À partir de là, c’est le festival de headshots et d’explosions de genoux qui démarre. Dans chaque arme, on ressent une chose particulière. Ce qui est dommage en revanche, c’est le bestiaire ridicule de cet opus. Car même si les Mycomorphes peuvent adopter plusieurs formes différentes, on est loin du charisme du Hunter, du Licker, du Cerbère ou encore de l’araignée géante. Et ce ne sont pas les quelques moustiques géants qui apporteront de la fraîcheur. La gestion des armes en fonction du monstre devient donc bien moins importante qu’auparavant, et c’est bien dommage. Les boss sont tout de même très chouettes (à une exception près) et les combats se déroulent dans le même esprit qu’un bon vieux Resident Evil. C’est véritablement là que la diversité des armes sera utile.

Les salles de sauvegarde sont toujours aussi apaisantes

Dans le même esprit, la gestion de l’inventaire et de la santé reprennent directement les codes des anciens épisodes. Le nombre de places devient en revanche accru et pourra être encore augmenté, si bien que dans le dernier tronçon du jeu, tout ce que vous avez économisé pourra (et devra) être utilisé. Le système de soin est sensiblement le même et fonctionne toujours à base d’herbes vertes. En revanche, fini les mélanges avec les herbes rouges et bleues, ici il n’y a que trois façons d’utiliser une herbe : seule (peu de soin), mélangée à un fluide jaune (soin moyen) et mélangée à un fluide rouge (soin complet). Il est dommage du coup de voir disparaître les dégâts de poison qui apportait énormément de stress dans les premiers jeux. Ce qui est chouette en revanche, c’est de sentir notre personnage en difficulté sous les blessures. Sa santé est presque palpable et il ira jusqu’à boiter quand cette dernière se trouvera dans le rouge.

Un nouveau départ convaincant

Capcom, dans son envie de relancer sa série fétiche, a réussi un véritable tour de force et signe le retour en grande pompe de l’une des sagas les plus mythiques du jeu vidéo. On sent dans le moindre recoin que l’équipe de développement a bien appris les leçons du passé. Mais le véritable exploit dans la réalisation de Resident Evil 7, c’est d’avoir su conserver l’essence même de ce qui faisait un bon vieux Resident Evil, tout en l’assaisonnant de modernité et de maturité. Cet épisode 7 est à la fois une véritable suite et un nouveau départ, on se retrouve d’ailleurs à avoir la même pensée qu’à la fin du premier Resident Evil : ce n’est que le début.

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Resident Evil 7

PEGI 18

Genre : Survival Action

Éditeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 24/01/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

7 reactions

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The BatF4n

13 fév 2017 @ 09:25

Aucun commentaire pour dire à quel point cet article est intéressant ? Bon bah voilà c’est fait.

Je n’ai jamais été un grand fan de la saga, mais j’avoue que celui ci me fait un peu de l’œil..

SHZ Kakashi

13 fév 2017 @ 09:47

Tout à fait daccord avec l’auteur !!! un gros GG à Capcom qui à eu les c******* d’abandonner le type action/tps des épisodes 5 et 6 (qui ont été, il me semble, les meilleures ventes de la saga) pour revenir à quelque chose de plus simple, et finalement de ce que j’attendais : un retour à un sentiment d’isolement, d’angoisse et finalement la peur de l’inconnu : qui sont les Bakers ? pourquoi font ils ça ? etc.... Le retour à ce qui faisait la force de la saga : l’ambiance (je l’ai dit), les coffres, les énigmes (certes basiques mais qui me donnent la banane !), la gestion de l’inventaire...J’aimerai également réagir en disant que les personnes (nombreuses) qui disent que ce n’est pas un RE parce qu’il n’y a pas de zombies, parce qu’il n’y a pas de Leon S Kennedy, parce qu’il n’y à pas Umbrella...Vous avez tord !!! ce RE garde tous les codes de la saga (enfin, des premiers épisodes) et ce, malgré la vue à la premère personne (non, ce n’est pas du Outlast !!!! et cette vue est le meilleur choix qu’ils aient fait !). Et puis, pour en revenir au fait que Leon, Chris and co. soient absent : heureusement !!! si nous aurions joué un mec du BSAA bodybuldé surarmé, quel aurait été l’interêt ? Pour finir, je souhaite que Capcom garde cette ligne de conduite pour l’épisode 8 et ne parte pas à nouveau dans la démesure....merci Capcom, restez comme vous êtes, Resident Evil est revenu d’entre les morts, et je suis heureux !!!!!!

TheChuckNorris

13 fév 2017 @ 12:27

Bon article sur le retour de Resident Evil (en pleine forme d’ailleurs), étonnant de la part de Capcom de prendre autant de risques (enfin P.T. a bien aidé faut dire).

J’ai juste joué à la démo mais elle m’a convaincu et je compte le prendre en 2017 mais quand les prix auront baissé.

Maintenant ce que je trouve dommage c’est la sortie de DLC quelques jours après celle du jeu (ils aurait pu être inclus d’office), Capcom retombe dans ses travers : ne pas oublier le mode VS de RE5 présent sur le disque mais à payer pour débloquer, et les costumes de Street Fighter également présents sur le disque...

ludofast

13 fév 2017 @ 12:58

Si cela a fait plaisir à d’autres tant mieux. Je fais partie de ceux qui aimaient trop les précédents, et détesté le passage à ce genre usé (exemple : Dying Light).

kajjun

14 fév 2017 @ 15:28

C’est peut-être un bon jeu d’horreur mais pour moi ce n’est clairement pas un Resident Evil,un RE n’est pas en vu FPS ni en kit.Par contre je respecte les opinion de tous et chacun.

kalud

14 fév 2017 @ 20:52

Je pourrais donner mon avis dans quelques jours, commandé avec le ps vr. Je m’attend à un mauvais RE mais un très bon survival horror.

GigaTRIPELX

15 fév 2017 @ 16:31

RE4 The best !