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«Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant» , - 2 réaction(s)

Depuis le début des années 90, avoir la trouille devant sa console est devenu une sorte de rituel nocturne du gamer. Avant, on emballait la donzelle en la serrant dans nos bras devant les zombies de Romero, aujourd’hui c’est elle qui nous console devant le générique de fin de Walking Dead.

Après Alone in the Dark, mais surtout depuis le succès flamboyant des sagas Resident Evil ou Silent Hill, frissonner de frayeur manette en main est devenu un passage obligé sur la génération PS3/360/PC. Qu’il s’agisse de promener un personnage au milieu d’un centre commercial, ou de vivre un cauchemar à la première personne, les titres sont donc légion pour se filer la pétoche. Si certaines sagas se sont perdues en route (que dire des désolants Resident Evil 5 et 6 ?), d’autres ont su marquer les esprits en revenant sur un gameplay plus claustrophobique, comme le fut celui d’Amnesia (PC) ou actuellement celui d’Outlast (PC, Xbox One, PS4).

Voici quelques jeux qui flanquent — un peu, beaucoup, passionément — la pétoche, estampillés Xbox 360 ou PC, et que vous n’avez donc jamais eu sur PS3...

Condamné... à la clé à molette

Bonjour mademoiselle

La Xbox 360, de son côté, peut s’enorgueillir d’avoir abrité l’un des tous premiers FPS/survival, en la personne de Condemned : Criminal Origins , titre signé SEGA et Monolith ( F.E.A.R ). Est-ce que Condemned a vieilli ? Oui. C’était un jeu de lancement de la Xbox 360 et à ce titre, il a pris un méchant coup de vieux. Et pourtant, l’ambiance de ce jeu est toujours aussi pesante. Textures cradingues, obscurité permanente, environnement sonore éprouvant : tout est fait pour que Condemned vienne en permanence titiller les nerfs du joueur. La nuit est en effet bien longue pour Ethan Thomas, agent du FBI, accusé à tort de l’assassinat de ses collègues. Au menu : un cauchemar permanent où les rares balles qu’il trouve en chemin lui sont moins utiles que les tuyaux et autres clés à molette ramassés sur les murs pour se défendre face à des junkies survitaminés. Complots, crimes sanglants, folie, atmosphère malsaine : Condemned a posé les jalons qui seront ensuite suivis par Amnesia et Outlast. Un jeu indispensable aux fans du genre, bien plus que sa suite (Condemned : Bloodshot) qui mise bien plus sur l’action bourrine que sur l’atmosphère. Le jeu n’a d’ailleurs pas eu de 3ème volet.

Wake up Alan !

Mais le vrai représentant de cette catégorie, intimement lié à l’histoire de la Xbox 360, c’est bien évidemment Alan Wake , un titre rapidement devenu culte développé par Remedy Software (Max Payne). Dans une ambiance qui louche très fort sur un Stephen King perdu en plein Twin Peaks, Alan Wake se demande pourquoi les monstres de son prochain roman le pourchassent pour de vrai.

Chuis encore paumé...

Ambiance très américaine pour ce survival « classique » où Alan doit esquiver les ennemis et économiser ses munitions et les batteries de sa lampe de poche tout en cherchant son chemin en pleine forêt. Techniquement réussi, Alan Wake est une vraie référence de la Xbox 360 de par son univers angoissant et ambigu. Le héros ne sait pas ce qui lui arrive et transmet pleinement cette incertitude au joueur, qui a sans cesse la sensation d’être paumé, quelque part du côté de Blairwitch. Amateurs de promenades en forêt ou de romans de Stephen King, Alan Wake est un incontournable du genre qui mérite une place de choix dans votre ludothèque.

Romero, où es-tu Romero ?

Chaque minute compte...

Parfois, c’est la structure du jeu qui est plus angoissante que son atmosphère. Et il est vrai le premier Dead Rising signé Capcom tient bien plus du beat’em all que du survival Horror, même si le scénario semble directement repompé sur le film de Romero avec l’addition gagnante Zombies + centre commercial. Dans les faits le jeu propose effectivement de tabasser des zombies par paquet de 10 sous les néons flashy au lieu de compter fiévreusement ses munitions dans un recoin sombre. Et pourtant, Dead Rising est bel et bien un jeu terriblement flippant dans la mesure où il introduisait alors une donnée plutôt rare dans l’univers du jeu vidéo : celle de l’extrême temporalité. Pour être plus explicite, le jeu se déroule selon un timing très serré et avec un unique slot de sauvegarde, ne permettant aucune erreur.

Le joueur doit donc en permanence se résoudre à des choix : scénario principal OU quêtes annexes, car il n’y aura pas assez de temps pour les deux. Pire encore, un seul échec dans la quête principale rend celle-ci injouable, forçant alors à se concentrer sur les autres quêtes jusqu’à la fin. À la sortie du jeu, cette rigidité absolue dans le gameplay était apparue comme trop restrictive, mais elle devient aujourd’hui une véritable bouffée d’air frais tant les jeux sont devenus permissifs. Le replay value du titre est par conséquent énorme si on veut en faire le tour, et à défaut d’avoir peur des zombies qui vous poursuivent, vous aurez peur de ce chrono permanent qui vous entraîne irrémédiablement vers la fin du jeu, que vous le vouliez ou non. Une expérience unique de plaisir.... et de frustration.

Zombie Tycoon

State of decay

À l’inverse de Dead Rising, State of Decay (sorti en 2013 sur XBLA et PC) est un titre qui n’a rien d’arcade, ni de bourrin. Il demande, tout au contraire, une approche bien plus patiente. Pour autant, il mérite néanmoins que l’on s’y attarde pour peu qu’on sache dans quoi on met les pieds.

Le principe de State of Decay n’est donc pas de repousser des hordes de zombies à la gatling ou d’explorer des manoirs truffés de casse-têtes relativement ridicules, mais de s’interroger sur la survie « pour de vrai » si un jour les morts devaient sortir de terre. Parce que soyons honnêtes : le jour où les zombies déferleront sur le monde, il sera probablement inutile de savoir classer les tableaux par ordre chronologique de la naissance à la mort et de ramasser de l’herbe verte.

Ca c’est de l’inventaire !

State of decay vous propose donc de voir la survie sous un autre angle : recrutement de survivants (que le joueur pourra incarner si son personnage décède), soins, prise en compte du moral des troupes, résolution des conflits internes, raids pour aller récupérer vivres et munitions (au risque de se faire repérer), mise en place d’un camp fortifié, etc.

Nombreux sont les éléments qui donnent l’impression que Walking Dead a été croisé avec Zoo Zycoon pour obtenir un jeu atypique qui n’a pas vraiment su trouver son public. En dépit d’une difficulté mal dosée, d’une répétitivité parfois pesante et de bugs gênants, ce jeu propose pourtant réellement quelque chose de novateur et d’intéressant à jouer.

Hop, sans manette !

L’horreur sans manette

Dans la série « survival playskool », un mot enfin pour citer Haunt , un jeu d’exploration de manoir hanté. Dans les faits, l’univers est plus proche de Disney ou de Lugi’s Mansion que de Manhunt, mais on ne peut que saluer l’effort d’avoir voulu adapter Kinect au genre de l’aventure ténébreuse.

De couloir en salle obscure, de tableau qui se décroche en porte qui claque toute seule, le joueur est amené à sourire bien plus qu’à trembler, mais le prix relativement modique du titre (moins de 10 euros) permet de profiter de la promenade sans arrière pensée.

De quoi initier les plus jeunes en douceur à la visite des châteaux hantés.

Je te voiiiiiiis !

Compter les zombies pour s’endormir...

Au final, si Dead Space, Deadly Premonition et autres Resident Evil auront su se faire remarquer sur l’ensemble des plates-formes, pour des heures et des heures d’angoisse, la Xbox 360 aura eu une carrière Survivalhorroresque assez intéressante avec quelques exclusivités console plutôt variées. Il est d’ailleurs amusant de noter au passage que la génération de la PS360 sera bel et bien celle de l’arrivée massive des zombies dans les jeux vidéo, qu’il s’agisse de Left 4 dead, Dead island… mais aussi Red Dead Redemption ou Call of Duty (!!). Les morts-vivants sont parmi nous, et c’est un filon qui ne semble pas près de s’éteindre…

Vous connaissez le dicton : dans l’espace, personne ne vous entendra crier. C’est pourquoi demain, nous essaierons de prendre de la hauteur et de nous embarquer dans un genre un peu délaissé, mais qui compte encore de nombreux indécrottables adeptes : le shoot’em up.

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Découvrez une sélection des meilleurs jeux exclusifs à la Xbox 360 ! Action, FPS, Horreur, Aventure... Il y en a pour tous les goûts, et peut-être même certains que vous ne connaissez pas !

2 reactions

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Quentiiin

09 aoû 2014 @ 11:59

Quel souvenir Condemned, le premier jeu inséré dans ma 360 toute neuve, et franchement, c’était plutôt beau à l’époque, et quel flippe ces SDF drogués qui t’attaquent par derrière avec des barres de fer dans des immeubles désaffectés la nuit... Un bonheur.

tryclo999

08 déc 2014 @ 14:07

La 360 a été une très grande console et ceci dans pleins de styles différents. J’ai hâte de voir State of Decay en version ONE, ça va être un super trip. La version 360 était carton alors en version ONE ça va être dément ! ;)

C’est clair que Condemned au tout début de la 360, c’était une grosse claque technique, on avait peu de jeu comme ça, avec combats a mains nues en vue FPS, c’était une super époque pour les joueurs.