Test - Sonic Frontiers - Plus rapide que le son !

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Le 23 juin 1991 sur la console Mega Drive apparaissait pour la première fois Sonic the Hedgehog. Devenu mascotte et star indiscutable de Sega, au même titre que Mario pour Nintendo, le hérisson bleu a traversé les âges et les différentes plateformes à la vitesse du son. Sonic Frontiers est à découvrir depuis le 8 novembre 2022 sur le Store Xbox et nous avions hâte de pouvoir y jouer. Notre hérisson préféré est-il toujours aussi rapide ou à bout de souffle ? Découvrons cela ensemble.

Dr Robotnik a encore fait des siennes

Nous commençons ce test en passant rapidement sur les menus. Nous avons seulement la possibilité de choisir une Nouvelle partie, la Langue, la Propriété intellectuelle et le Manuel d’utilisation consultable via une adresse internet ou un QR code.

Après avoir sélectionné Nouvelle partie, nous avons le choix entre trois niveaux de difficulté : facile, normal et difficile. Ensuite deux styles de jeu nous sont proposés, le style Action, pour les non initiés aux jeux Sonic et le style Haute vitesse. Pour le premier, la caméra est un peu éloignée de Sonic et la vitesse est limitée. Pour le second, la caméra est plus proche pour une meilleure sensation de vitesse. Bien entendu, la difficulté et le style de jeu peuvent être modifiés en cours de partie. Nous débutons par une cinématique où l’ennemi juré de Sonic, le Dr Robotnik, pirate à l’aide d’une IA un portail dimensionnel. Apparaissent alors des robots, ce qui ravit l’infâme Docteur, qui est à la recherche du secret des ancêtres. Malheureusement pour lui, un problème survient et il se retrouve aspiré dans une autre dimension, laissant le portail ouvert. Puis nous découvrons enfin Sonic, accompagné de Tails et de Amy Rose, dans un avion parcourant les cieux, en approche de Starfall Islands. Les trois compagnons sont à la recherche des “Chaos Emeralds”, quand tout à coup, un portail dimensionnel apparaît et aspire l’avion dans le cyberespace ! Le didacticiel commence. Dès les premières secondes, nous retrouvons l’univers de Sonic avec les effets sonores, les “rings” à récupérer, les doubles sauts à effectuer, les boosters pour accélérer, les rampes qui nous font faire des loopings ou nous propulsent dans les airs, mais surtout, la vitesse ! Tout va vite, très vite. Un mode turbo est désormais disponible en appuyant sur la touche RT, représenté par une jauge bleue qui se recharge assez rapidement dans le temps. Pour agrémenter tout cela, un timer est visible en haut de l’écran. À la fin du parcours, les résultats nous sont dévoilés, ainsi que les défis réussis. Si certains souhaitent tous les valider, il n’y a aucune inquiétude à avoir, car nous avons la possibilité de relancer le parcours et les défis déjà réalisés restent en mémoire.

Nous retrouvons Sonic, se relevant après avoir perdu connaissance, devant un portail dimensionnel. Une voix l’interpelle et lui révèle qu’il est la clé, car il a réussi à sortir du cyberespace par ses propres moyens. Cette voix lui demande, pour sauver ses amis, de trouver les Chaos Emeralds, de détruire les titans et de déchirer le tissu séparant les dimensions. Nous avons enfin la possibilité de découvrir la nouvelle façon de jouer avec Sonic, en monde ouvert. Les options sont à présent disponibles et nous pouvons paramétrer le jeu à notre guise. En effet, outre les habituelles options de difficulté, sonore et graphique, nous pouvons interagir sur les mouvements de notre hérisson supersonique. Les paramètres de vitesse peuvent s’appliquer lors du démarrage, dans les virages avec ou sans turbo ou même en vitesse max. La hauteur des bonds, la sensibilité de la direction et l’accélération sont aussi modifiables.

Il est temps de parcourir Starfall Islands. La première partie de l’île, Kronos Island, fait toujours partie du didacticiel qui nous prend par la main pour nous fournir des explications assez complètes. D’ailleurs, une notification « simulateur » apparaît à chaque nouveauté afin d’avoir la possibilité de la pratiquer dans le simulateur ou pour recevoir un indice. Des défis nous permettent de découvrir une carte assez bien détaillée. Pour information, une fois tous les défis terminés et la carte entièrement dévoilée, le voyage instantané entre les portails devient disponible. Les rings sont absolument partout et pour les ramasser, il faut rebondir, glisser et sauter dans tous les sens tout au long de la partie. Une fois nos 400 rings obtenus, on débloque l’accès à la super vitesse afin que Sonic atteigne une vitesse folle. Des phases de combat sont aussi de la partie ainsi que des compétences déblocables pour varier les coups donnés. Nous sommes loin des premiers jeux de la mascotte de Sega … Après quelques minutes de jeu, il est temps de combattre le premier gardien. Celui-ci nous remet après sa défaite un engrenage, nous permettant d’activer un nouveau portail et des rails afin de se déplacer entre eux. Comme pour le premier parcours et les suivants, cinq défis sont disponibles. Une fois celui-ci réussi et après avoir bien transpiré sur la manette, nous gagnons deux clés d’unité et un accès à la partie suivante de la zone. Ces clés d’unité sont primordiales pour avancer dans l’histoire car elles nous permettent d’avoir accès aux Chaos Emeralds.

Des collectibles, des collectibles, encore des collectibles …

Vous l’aurez compris, il y a un nombre fou de choses à récupérer. Nous avons fait un petit listing afin d’être le plus clair possible :

Les Kocos sont de mignonnes petites créatures végétales à ramener au Koco Doyen pour améliorer les capacités de vitesse ou le nombre de rings portées par Sonic. Les graines de puissance rouges et graines de défense bleues disséminées sur la carte sont à échanger au Koco Ermite pour améliorer la défense ou l’attaque. Les pièces violettes sont échangeables auprès de notre ami Big le pêcheur. Chaque pièce dépensée nous permet de faire une prise. Les jetons en forme de cœur sont disséminés dans toute l’île et répertoriés sur la carte. Il faut les récupérer pour libérer Amy. Il en va de même pour un autre personnage de l’univers de Sonic sur la seconde île, mais cette fois-ci ce sont des médailles qu’il faut récolter. Lorsque l’on arrive à vaincre un ennemi, celui-ci lâche des fragments de compétence. Une fois qu’un certain nombre est rassemblé, les fragments se transforment en point de compétence. Les gardiens lâchent un mécanisme permettant de déverrouiller les portails.

Lors de notre aventure nous faisons la rencontre de Big le pêcheur. Il nous accorde contre des pièces violettes le droit de pêcher. Quelle surprise de constater que nous ne trouvons pas que des poissons au bout de notre ligne, mais aussi des tickets d’or, des parchemins de voyage instantané vers les Kocos Doyen et Ermite et bien d’autres choses intéressantes. Comme c’est un mini-jeu basé sur les prises effectuées, la qualité du poisson détermine le nombre de jetons obtenus, qui sont eux-mêmes échangeables contre des bonus auprès de Big.

Il nous faut ramener les cœurs à nos amis afin de poursuivre l’histoire de la zone et de se confronter au boss, le Titan. Pour ce faire, il faut obligatoirement récupérer tous les Chaos Emeralds, sans lesquels nous nous ferions botter les fesses. Les zones sont assez vastes mais regorgent de choses à faire. Nous avions un peu peur d’un monde ouvert assez pauvre, mais il n’en est rien à la vue du nombre de combats et des collectibles à récupérer. De plus, même si nous pensions avoir battu tous les gardiens et les robots de la zone, il peut arriver pendant la nuit qu’un événement particulier, une pluie de comètes, fasse réapparaître tous les ennemis de l’île. Et c’est reparti pour la castagne !

Sonic Frontiers se compose de cinq îles qui ont toutes un environnement différent et les parcours inclus dans les portails sont tout aussi variés. Nous passons des phases de 3D à la 2D, ce qui n’est pas désagréable. Ainsi, les plus jeunes d’entre nous peuvent découvrir ce que les joueurs des consoles Master System et Megadrive ont connu lors des premiers jeux Sonic. En ce qui concerne l’histoire du titre, elle est assez sobre et dépourvue de rebondissements inattendus donc ne vous attendez pas à une trame rocambolesque.

Sans la maitrise, la vitesse n’est rien

Venons-en à la prise en main. Contre toute attente, elle est assez bonne. Bien entendu, il faut un petit temps d’adaptation dans les phases à haute vitesse, surtout lorsque notre ami bleu se déplace d’une ligne à l’autre dans les zones de parcours. Il faut aussi prendre en compte toutes les subtilités du timing parfait pour sauter, accélérer ou ralentir le rythme afin de gagner de précieuses secondes. Quant au monde ouvert, aucun souci particulier à noter. Les phases de combat sont énergiques et les combinaisons de coups s’enchaînent parfaitement.

Parlons maintenant des deux gros points noirs de ce titre. Premièrement, les graphismes. Nous pouvons vous affirmer que le jeu n’est pas bien joli, au point de se demander où se cache l’optimisation Series… Les graphismes sont assez cubiques et le clipping omniprésent. Certes, lorsque le flou cinétique est activé, cela gomme les défauts mais ils sautent aux yeux dès sa désactivation. Nous avons aussi noté un souci lors d’une phase de combat sur un gardien en particulier, Asura. Il faut pour le battre effectuer des courses verticales sur ses bras. Plusieurs fois, nous sommes passés au travers lors de l’ascension, ce qui est assez désagréable… Espérons que Sega prenne connaissance du problème et le corrige. Enfin la diversité assez pauvre des ennemis sur chaque île n’est pas la bienvenue. Deuxièmement, la partie sonore. Même si le fond musical est très correct et que les effets sonores nous renvoient à l’univers originel de Sonic the Hedgehog, les doublages sont médiocres. On a l’impression d’écouter un dessin animé pour enfants de mauvaise qualité et les intonations sont assez affligeantes. Un petit plus quand même pour les musiques très rythmées dans les portails, qui sont distordues en phase de haute vitesse et pendant les combats en mode Super Sonic.

Pour les chasseurs de succès, vous serez assez contents d’apprendre qu’il n’y a aucune difficulté pour leur obtention. En effet, une fois l’histoire finie et les zones complétées à 100 %, il ne restera que cinq ou six succès assez faciles pour arriver aux 1000 G.

Testé sur Xbox Séries X (version optimisée)

Bilan

On a aimé :
  • Une bonne prise en main
  • Des activités variées
  • Un monde ouvert bien fourni
  • Des phases de combat rythmées
On n’a pas aimé :
  • L’histoire trop sobre
  • Les graphismes pauvres
  • Le doublage médiocre
Une frontière très mince

Sonic Frontiers nous laisse assez perplexe. D’un côté la nouveauté d’un monde ouvert assez chargé en termes d’activités et de zones de combats, la diversité des parcours dans les portails et le nombre de collectibles nous enchantent. De l’autre, les graphismes dépassés, les doublages médiocres et l’histoire trop pauvre nous démoralisent. En contrepartie, les phases de vitesse sont réussies, que ce soit visuellement ou manette en main. Le titre de Sega souffre de lacunes qui auraient pu être évitées, assurant ainsi l’obtention du titre de bon jeu. Malheureusement, nous pouvons juste le placer dans la catégorie “moyen”. Dommage pour le retour tant attendu de notre hérisson supersonique.

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Sonic Frontiers

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Sega

Développeur : Sonic Team

Sortie : 08/11/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch