Vous le savez désormais : Activision - Blizzard est dans la tourmente depuis plusieurs mois. Nous relayons chaque avancée de l’affaire qui concerne des pratiques toxiques au sein de la structure de l’éditeur-développeur. Alors que l’un des plus grands et puissants acteurs de l’industrie a tout simplement été « privé » de Game Awards, ses salariés en ont profité pour mettre ce temps libre à profit et passer à l’action.
Après la contestation, place à l’action !
Après des semaines de dénonciation de pratiques toxiques et douteuses sur leur lieu de travail, allant jusqu’à remettre en cause leur PDG, Bobby Kotick, les salariés réunis sous le collectif A Better Activision-Blizzard-King ont entamé une grève. Cette dernière a pour but de mobiliser au-delà de leurs bureaux et vise le secteur dans sa globalité :
Today, the ABK Worker's Alliance announces the initiation of its strike. We encourage our peers in the Game Industry to stand with us in creating lasting change. For those who wish to join in solidarity, please consider donating to our Strike Fund.https://t.co/IauGyxuLYG
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) December 9, 2021
Aujourd’hui, l’Alliance des travailleurs d’ABK annonce le déclenchement de sa grève. Nous encourageons nos pairs de l’industrie du jeu à nous soutenir dans la création d’un changement durable. Pour ceux qui souhaitent se joindre à la solidarité, s’il vous plaît envisager de faire un don à notre fonds de grève.
L’appel à la mobilisation est donc général et les salariés du groupe Activision-Blizzard entendent rallier d’autres studios pour apporter un changement majeur au cœur de l’industrie vidéoludique. Une cagnotte de soutien, ouverte à tous, a été lancée dans la foulée afin de pallier la perte de salaire qui menace tout gréviste déclaré. Cette intensification du mouvement fait suite à la soudaineté du licenciement, a priori injustifié, de plusieurs développeurs au sein de Raven Software.
Hormis le démarrage de ce mouvement de grève, les salariés demandent également la mise en place d’un syndicat au sein du groupe afin d’être représentés, défendus et de pouvoir négocier collectivement. En invoquant le National Labor Relations Act, les salariés d’Activision-Blizzard font appel à une mesure juridique permise par la Constitution américaine qui leur permettrait de peser dans la balance qui les oppose à un système établi. Alors que le départ du PDG Bobby Kotick serait un signe fort vers l’apaisement, ce dernier est toujours en place à l’heure actuelle.