Xbox - 20 ans d’histoire : la Xbox 360 au sommet et la chute de Ken Kutaragi

«D’abord ridicule, puis dangereuse !» le 22 novembre 2021 @ 18:002021-12-15T11:40:00+01:00" - 6 réaction(s)

2005, nous sommes à l’aube d’une nouvelle génération de consoles. La toute première Xbox a su se faire une place dans les foyers des joueuses et joueurs du monde entier, sans pour autant inquiéter PlayStation qui jouit d’une popularité incontestable depuis la première génération et bien plus encore avec les ventes record de la PlayStation 2. Le bébé de Ken Kutaragi est une véritable réussite. Toutefois, à l’orée de l’arrivée de la PlayStation 3 et de la Xbox 360, les erreurs de communication de la part du géant japonais, ainsi que les efforts fournis par son concurrent américain feront que la septième génération de consoles de salon marquera un point crucial dans la course folle à laquelle se livrent les deux mastodontes du monde du divertissement.

Xbox, la grande histoire, partie 2 sur 4 . Cet article a été rédigé dans le cadre des 20 ans de Xbox. Nous consacrons ainsi ce mois de novembre à l’anniversaire de la marque au travers d’une série d’articles et dossiers pour fêter les 20 ans de Xbox, surprises à la clé !

La communication : un enjeu crucial

En mai 2005, Microsoft lève le voile sur sa prochaine création et entend surfer sur le succès naissant de la marque Xbox en souhaitant s’imposer dans la course à la puissance. La firme de Redmond compte bien s’affirmer en tant qu’acteur majeur du monde du jeu vidéo et propose une console aboutie, puissante et surtout en capacité de rivaliser de façon frontale avec sa cousine venue du pays du Soleil-Levant. Pour cela, rien ne vaut un effet de surprise en se passant littéralement des traditionnels salons du jeu vidéo, coupant ainsi l’herbe sous le pied de Sony. Ainsi Microsoft dévoile sa nouvelle console directement à la télévision en direct sur MTV, un coup de com’ inédit qui aura su marquer les esprits.

Elijah sort de sa forêt et s’offre un saké sur MTV

C’est lors d’une émission sur la célèbre chaîne américaine que Microsoft a su créer l’évènement, en totale rupture avec les us et coutumes des acteurs du jeu vidéo. Habituellement les constructeurs gardent farouchement leurs secrets jusqu’aux ouvertures des conférences et événements vidéoludiques tels que l’E3 ou le TGS. La Xbox 360 s’est quant à elle passée des services de l’E3 2005, préférant s’offrir un prime time dans une émission de 22 minutes diffusée le 12 mai 2005 et intitulée “MTV presents Xbox : The Next Generation Revealed”. S’offrir un instant exclusif sur cette dernière eut un effet de communication diablement efficace en s’invitant directement dans les salons des aficionados et non initiés, cela à travers la mire de leur téléviseur.

Non content d’avoir pu obtenir un instant sous le feu des projecteurs de MTV, Microsoft s’est également adjoint les services d’Elijah Wood, alias Frodon Sacquet, le héros de The Lord of the Rings. Cette fois le Ring n’est pas celui de The Rock, mais bien l’objet de tous les désirs issu de l’œuvre majeure de J.R.R. Tolkien. D’un point de vue marketing, l’effet d’association est indéniable : la Xbox 360 devient le Précieux. Elijah sort à nouveau de son Cul-de-Sac natal, mais non cette fois pour détruire l’anneau maléfique et bien pour vous présenter la dernière console qui s’invitera bientôt dans les salons !

Pimp My Xbox 360

Lors de cet événement, Elijah Wood n’était pas la seule guest-star présente, nous pouvions également remarquer la présence, entre autres, du groupe The Killers, de Tony Hawk, ainsi que l’équipe de Pimp My Ride. Des guests, une émission résolument moderne et bien entendu des jeux ! Lors de cette émission, la Xbox 360 est présentée en grande pompe. Évidemment, elle n’est pas venue seule, car ce fut aussi l’occasion d’en découvrir un peu plus sur la naissance de son line-up au sein duquel nous retrouvions :

  • Tony Hawk’s : American Wasteland (Activision)
  • Tiger Woods PGA Tour 06 (Electronic Arts)
  • Need for Speed Most Wanted (Electronic Arts)
  • Madden NFL 06 (Electronic Arts)
  • Perfect Dark Zero (Microsoft Game Studio)
  • Kameo : Elements of Power (Microsoft Game Studios)
  • Gears of War (Microsoft Game Studios)
  • Tom Clancy Ghost Recon 3 (Ubisoft)
  • Project Gotham Racing 3 (Microsoft Game Studios)
  • NBA 2K6 (2K Sports)
  • Quake 4 (iD Software)
  • Call of Duty 2 (Activision)
  • The Darkness (Majesco Entertainment)
  • Saint’s Row (THQ)

Finalement, ce ne sont pas moins de 14 jeux qui furent présentés lors de cette émission dédiée à la Xbox 360. Ce fut également une belle occasion de montrer les performances techniques de la bête, tout en présentant brièvement les coulisses du développement de Perfect Dark Zero à travers la motion capture. Pour clore le spectacle, rien ne valait les services de The Killers avec leur titre : Smile Like You Mean It.

Certes, aujourd’hui nous pourrions trouver cette présentation relativement kitch, mais à l’époque le coup marketing était génial. En bousculant les habitudes des acteurs du secteur, mais aussi celles des spectateurs, Microsoft avait su créer la surprise et ainsi s’assurer une communication pré-E3 efficace, ce qui obligea ses concurrents à sortir de leur mutisme habituel.

Outre cet événement télévisuel, le lancement de la Xbox 360 fut aussi l’occasion de rendre la pareille à Sony en s’invitant, en toute discrétion, à un événement dédié à la PlayStation 3.

Souvenez-vous, Sony s’était invité en toute discrétion à l’événement XO1 tenu à Cannes en 2001, à l’occasion du pré-lancement de la Xbox première du nom, avec des pancartes “faites comme si on était pas là” marquées du logo de la PS2. Ce 22 mars 2007, Sony s’offre à son tour un moment VIP avec un espace privatisé sur les quais de la Seine à Paris pour fêter l’arrivée de la PS3 en France. Ce soir-là, Microsoft tient enfin sa revanche, 6 années après l’affront de la Croisette, non pas avec des pancartes mais avec une péniche louée pour l’occasion qui navigue sur le fleuve parisien brandissant une bâche pleine d’amour : “Xbox 360 love You”.

Sony a oublié d’écouter Thomas d’Aquin

D’un côté nous avions un outsider qui venait de faire ses armes avec la précédente génération de consoles, dont le succès n’était que naissant, et qui, tel un adolescent survitaminé, revenait en force en présentant sa nouvelle machine, et de l’autre, nous avions un sénior du secteur qui avait oublié le sens de la modestie.

Le prix n’est pas un problème

Du haut de ses 157,66 millions d’unités vendues, PlayStation ne pouvait que se féliciter d’une écrasante réussite face à ses concurrents, notamment Microsoft et ses 24,65 millions de machines vendues, une broutille en somme. C’est justement là que l’erreur fut commise par péché d’orgueil.

Ken Kutaragi, père de la première console de Sony et amiral du vaisseau PlayStation 3, mena une communication désastreuse à l’aube de la nouvelle génération. Tantôt arrogant, tantôt dédaigneux, il finit par oublier les attentes des joueurs en présentant une console à 599 €, arguant le fait qu’il s’agissait d’un produit haut de gamme muni d’un lecteur Blu-Ray pour lequel les joueurs seraient prêts à en payer le prix.

Ken Kutaragi, ex-PDG de Sony Computer Entertainment N’est-il pas absurde de comparer le prix d’un dîner à la cafétéria de l’entreprise avec celui d’un bon restaurant ? C’est une question de ce que vous pouvez faire avec cette machine de jeu. Si vous pouvez vivre une expérience extraordinaire, nous pensons que le prix n’est pas un problème.

[...]

Nous attendons que le consommateur se dise : “je vais faire des heures supplémentaires pour m’en offrir une”. [...] C’est bien plus qu’un jouet, c’est la PlaySation 3, l’unique PlaySation 3. J’espère que ceux qui l’auront compris iront l’acheter le cœur léger.

Cette sortie médiatique aura eu raison de l’excès de confiance du PDG japonais, jetant ainsi un coup de froid monumental sur les joueurs, mais également sur la presse spécialisée qui n’aura pas manqué de relever l’arrogance de Ken Kutaragi. Au-delà de l’erreur de communication, des prises de parole douteuses, et d’une campagne publicitaire qui ne présentait en aucun cas la machine ou ses jeux, l’erreur majeure fut de considérer les consommateurs de la précédente génération comme un acquis définitif.

Voici un exemple de publicité de la campagne This is Living.

Outre la face visible de l’iceberg, PlayStation commit de nombreuses erreurs d’information, avec notamment des modèles rétrocompatibles PlayStation 1 et 2 tels que les modèles équipés de disques durs de 20 Go, 60 Go et 120 Go, alors que les modèles suivants ne l’étaient plus ou partiellement, sans compter le zonage Pal ou NTSC.

Finalement, les joueurs étaient bien souvent perdus à la fois dans l’offre, mais aussi dans les informations qui leur étaient communiquées. Ce qui, au moins au début de la carrière de la PlayStation 3, a ouvert un boulevard à la Xbox 360, tout en conduisant Kutaragi dans une impasse. Alors âgé de 56 ans, l’architecte de la marque PlayStation dut se résigner à quitter le navire et laisser sa place à Kazuo Hirai en qualité de PDG de Sony Computer Entertainment en 2006, tout juste après le lancement de la nouvelle console nippone.

Une offre simple : une console, deux modèles

C’est probablement sur le front de la simplicité que Microsoft a réussi son pari : faire de sa console une machine accessible à tous. Là où l’ancien PDG de Sony Computer Entertainment a péché par orgueil en présentant sa console comme un objet résolument haut de gamme, avec le prix qui allait en conséquence, la marque verte a axé son offre sur l’ouverture à toutes les bourses. Il est vrai que la console avait de quoi séduire nombre d’acheteurs potentiels à travers une offre simple à comprendre, une même console déclinée en deux modèles : Core et Premium.

Ainsi, nous retrouvions un modèle de base dépourvu de disque dur amovible, qui était toutefois en capacité d’en accueillir un par la suite si l’utilisateur en éprouvait le besoin, et un autre modèle plus prestigieux qui était équipé d’un disque dur de 20 Go. Hormis cette différence de stockage, les caractéristiques techniques restaient les mêmes, ce qui ne perturbait en rien les consommateurs. Esthétiquement, seule la façade changeait avec un bandeau d’ouverture du lecteur chromé pour le modèle Premium. Il était cependant à noter qu’une carte mémoire était nécessaire pour les sauvegardes en ce qui concerne le modèle Core et que ce dernier n’était pas livré avec un micro-casque filaire, à la différence du modèle haut de gamme.

Avec l’arrivée de la Xbox 360 pour un prix accessible, soit 299 € pour le modèle d’entrée de gamme et 399 € pour le premium, Microsoft rendait le monde de la HD accessible à toutes les bourses. De quoi chatouiller son concurrent dont le ticket d’entrée proposé à 600 €, certes avec un lecteur Blu-Ray, s’éloignait des joueurs au portefeuille modeste.

Un démarrage tonitruant mais certains ont vu rouge !

À sa sortie, la Xbox 360 a su séduire de nombreux adeptes du jeu vidéo, en témoignent les 5 millions d’unités vendues dans la première année fiscale contre 3,68 millions pour sa concurrente directe. Néanmoins, l’histoire de cette génération de consoles a prouvé qu’un début de génération ne suffisait pas à tracer un chemin pavé de réussites. En effet, la firme de Redmond a tout de même fait face à une situation inédite, qui l’a forcé à sortir le chéquier pour ne pas s’attirer les foudres des joueurs et joueuses de la marque. Cette situation porte un nom : le RRoD !

RRoD : même Sauron n’aurait pas voulu de cet anneau !

Le Red Ring of Death ! Voilà le nom d’une panne qui aura fait couler de l’encre et terrifié de nombreux joueurs et joueuses. L’Anneau rouge de la mort, en québécois dans le texte, était tout bonnement synonyme de mort technique de la console. Alors que vous aviez l’habitude d’allumer votre console en voyant un éclairage sympathique vert allant d’un à quatre quarts de l’anneau du bouton de démarrage en fonction du nombre de joueurs connectés sur l’appareil, un beau jour, sans crier gare, cette couleur verte laissait place à un rouge vif occupant les trois quarts de l’anneau. Dans ce cas, deux solutions s’offraient à vous, pauvres joueurs éplorés, soit réparer vous-même la console et perdre la garantie, ou bien vous en remettre au SAV du fabricant pour une réparation voire un remplacement de la machine purement et simplement.

Afin de bien mesurer l’ampleur de cette panne, il est important de souligner qu’elle aurait touché environ 54,2 % des consoles vendues dans les deux premières années, d’après un sondage mené à l’époque par Game Informer. Cette situation à la fois historique et inquiétante pour les usagers, mais aussi pour Microsoft qui venait de signer son plus beau démarrage en termes de ventes, a ainsi contraint la marque à sortir de son silence et mettre pas moins d’un milliard de dollars sur la table afin d’endiguer le problème et d’offrir une extension de garantie constructeur. Dans un premier temps le problème fut minimisé, mais face à l’ampleur du phénomène, les cadres dirigeants dont Peter Moore faisait partie, en sa qualité de Vice-Président de la division Interactive Entertainment Business, devaient absolument trouver des solutions pour faire face et garder la tête haute sans perdre en crédibilité auprès des usagers.

En 2007, Matt Rosoff, Analyste chez Microsoft, prenait la parole sur le sujet épineux du moment afin de rassurer la communauté de joueurs et éviter une fuite en avant qui serait synonyme de naufrage pour le navire américain malgré un bon cap pris initialement vers une réussite annoncée.

Matt Rosoff, Analyste à la Direction de Microsoft Microsoft reconnaît enfin l’existence d’un problème sérieux et fait ce qu’il faut pour que ses clients actuels soient satisfaits et achètent des jeux.

Dans le cadre de la nouvelle garantie, Microsoft prendra en charge les frais d’expédition et de réparation pendant trois ans, dans le monde entier, pour les consoles affectées par ce que les joueurs appellent le Red Ring of Death.

Le dispositif alors mis en place promettait un traitement de la panne sous un délai de deux à quatre semaines et une prise en charge des frais de transport, géré par Chronopost pour l’Hexagone et par FedEx outre-atlantique. Il faut dire que les causes du problème étaient multiples, car cela pouvait aussi bien toucher le processeur que la RAM ou encore la partie GPU. Les soudures en étaient la principale raison, du fait d’un défaut de conception qui, à force d’utilisation de la console et donc de chauffe, finissait par endommager les soudures.

Il aura fallu attendre le modèle Falcon, sorti en 2007 pour répondre à cela, donnant de belles sueurs froides au passage. Bien évidemment, d’autres versions de la Xbox 360 virent le jour au fil de sa commercialisation, chacune apportant ses améliorations, que cela soit sur le plan des corrections techniques, des améliorations technologiques telles que des disques durs plus conséquents, ou encore en termes d’esthétisme.

Ci-dessous le modèle Slim qui a suivi 3 ans plus tard la version Falcon.

Peter Moore : Il y avait une théorie. Nous avons changé notre façon de souder le GPU et le ventilateur. Toff, qui est le mec le plus sincère, devenait fou à essayer de comprendre. On savait que c’était lié à la chaleur et nous pensions que c’était la chaleur qui provenait du GPU qui faisait fondre la soudure, et que ça n’était pas normal parce que nous avions respecté les standards européens en prenant les devants.

C’était ce moment, cette décision que Steve Ballmer a prise, que je n’oublierai jamais. Il n’a pas réfléchi deux fois à dépenser 1,15 milliards pour protéger la marque qui vaut probablement trois ou quatre fois plus aujourd’hui. La Xbox One ne serait même pas arrivée.

Voilà comment la marque Xbox a été sauvée après le RROD

Un outil multimédia et familial

Dans son utilisation, la console devint un outil multimédia à part entière grâce à la location de VOD en 480p ou 720p, aux achats de films en ligne, ainsi qu’avec la possibilité de télécharger des applications dont la TV d’Orange par exemple.

Particulièrement bien alimenté en VOD, la console venait ainsi remplacer notre service de location habituel, souvent proposé par notre opérateur internet, tout en devenant également notre lecteur DVD. Bien sûr, Microsoft proposait un lecteur HD DVD externe à l’achat, toutefois ce format supporté par le géant américain n’a pas su s’imposer face au Blu-ray, ce qui donna un atout majeur à la PlayStation 3.

Un enrichissement de l’expérience client

Afin de toucher un nouveau public, Microsoft présenta dès 2009 le projet Natal et compta bien sortir de ses habitudes en allant chercher un nouveau public, celui de Nintendo, dont la Wii cartonnait auprès des petits et grands.

Ce n’est qu’un an après avoir levé le voile sur le projet Natal que nous découvrons enfin son enfant : le Kinect.

Développée en partenariat avec la société PrimeSense, la caméra Kinect se branchait directement sur la console et permettait ainsi d’interagir avec elle par la voix et les gestes. Là où Sony avait marqué les esprits avec l’EyeToy lors de la précédente génération, Microsoft comptait améliorer l’expérience en proposant une variété de jeux qui sauraient amuser les petits et grands.

En l’échange de 150 €, le périphérique était livré avec le jeu Kinect Adventures. Il était également disponible dans un pack Xbox 360 4 Go + Kinect au prix de 299 €, et 349 € dans la version 250 Go.

C’est via un investissement marketing massif que Microsoft se donna la chance de mettre en lumière son nouveau périphérique et ainsi s’assurer la réussite de ce dernier. Les 500 millions de dollars investis dans la communication furent les bienvenus. Il en résulta un début de vie explosif avec 8 millions d’unités vendues en l’espace de 2 mois après lancement et une entrée au Guinness Book des records en mars 2011 pour « l’accessoire high tech le plus vendu dans un court laps de temps » avec 10 millions de Kinect qui avaient su se faire une place dans divers foyers.

Au-delà de cette réussite commerciale, la console signa aussi les prémisses de l’écosystème Xbox, d’un côté avec l’arrivée du Kinect pour PC, mais aussi avec le Live Anywhere lancé en 2007 qui offrait la possibilité de jouer avec des joueurs PC sur des jeux compatibles. Bien que le service n’était pas encore optimal à l’époque, nous avons pu constater, non sans plaisir, que ce premier pas vers l’environnement multiplateforme a donné naissance à ce que nous connaissons aujourd’hui avec le Xbox Play Anywhere dont l’avènement vint avec Windows 10 et la Xbox One.

Legen… wait for it.. dary ! Legendary !

Un autre élément est né avec la Xbox 360 et qui, contrairement au Kinect, fait encore partie du décor vidéoludique actuel : les succès.

Équivalents des trophées sur PlayStation, ce sont des récompenses octroyées pour la réussite d’un objectif sur un jeu. Chacun vaut un nombre de points (appelés G) différent selon sa difficulté et tous les accomplir permet de récupérer au maximum 1000G par jeu (hors DLC). Cependant, il suffit de suivre quelques échanges sur les forums ou réseaux sociaux pour s’apercevoir que ces succès ne parlent pas à tous les joueurs. Perte de temps pour certains, véritable plus-value pour d’autres, le sujet divise. Nous pouvons simplement y voir une façon de montrer à ses amis ses faits d’armes et réussites, et aussi une bonne façon de prolonger l’expérience de jeu à travers des défis plus ou moins difficiles.

Reste-t-il qu’après plus de quinze ans de bons et loyaux services, les succès demeurent encore présents et ne sont pas prêts de disparaître.

Succès Xbox : À quoi ça sert, qui chasse les succès ?

Des chiffres et des lettres… de noblesse

Indubitablement, la Xbox 360 représente l’aboutissement d’un projet d’ampleur. Si la première console de la marque venue d’outre-atlantique avait su se faire une place dans les gradins du spectacle vidéoludique que nous offraient Nintendo et Sony depuis plus d’une décennie, c’est bien sur la scène cette fois que la console de septième génération venait tirer le rideau aux côtés de ses sœurs ennemies natives de l’archipel du Pacifique.

Au total, Microsoft a vendu 85,81 millions de Xbox 360 à travers le monde, dont 3,7 dans les 8 premiers mois et ce, en partie, en raison d’une campagne publicitaire à la fois décalée et agressive, profitant des cafouillages du papa de la PlayStation. Toutefois, cette place durement acquise sur la scène ne signait pas une victoire pour autant et ce à double titre. D’une part Sony a tout de même su revenir en force dans l’arène, sortant ainsi la tête haute avec 87,4 millions de consoles vendues, et d’autre part la fanbase du géant japonais était tout de même bien installée, notamment sur ses terres natales.

Hop, hop, hop ! Où est-ce qu’ils sont les jeux ?

N’oublions pas le fait que le succès d’une machine ne se mesure pas uniquement au nombre d’unités vendues. En effet, la qualité de son catalogue reste primordiale, tant au niveau du choix de jeux, qu’en termes de licences présentes, exclusivités comprises, ce qui demeure une force incontestable de son homologue asiatique.

Lorsque l’on pense à Xbox, c’est tout naturellement la licence Halo qui nous vient en mémoire, mais également Fable dont le premier titre avait marqué les esprits. Et que dire de la franchise Gears of War qui vit le jour sur la Xbox 360, devenue depuis une icône du TPS ! Les amateurs de J-RPG n’étaient bien entendu pas en reste avec Blue Dragon et la pâte artistique d’Akira Toriyama, ainsi que Lost Odyssey. Quant aux as du bitume, nous ne présentons plus Forza Motorsport, principal opposant au non moins célèbre Gran Turismo.

Menu Best of 360 : Jeux d’aventure et RPG

Si l’on veut s’attarder sur les chiffres, nous pouvons compter 12,13 millions de copies de Halo 3 qui sont parvenues à intégrer la ludothèque des joueurs, ainsi que 9,85 millions pour Halo : Reach. À titre d’exemple, GTA IV se glisse tout juste entre ces deux titres avec un peu plus de 11 millions d’unités vendues.

Bien évidemment c’est moins que GTA V avec ses 16 millions d’exemplaires vendus sur la plateforme et pour lequel nous pouvons reconnaître un record de longévité puisque la nouvelle génération Xbox Series X|S aura également le droit à sa version réactualisée.

GTA 5 atteint les 155 millions de copies vendues, Take Two au sommet !

Toutefois, le maître incontesté du bal de promo reste Kinect Adventures ! qui aura donné l’occasion de faire de l’exercice à de nombreux foyers et cela à travers 21,78 millions d’exemplaires écoulés ! Un succès indéniable, qui marque à la fois une réussite commerciale et le point de départ d’une suite d’erreurs de communication de la part de Microsoft en amont de la sortie de la petite sœur de la 360 : la Xbox One !

Un nouveau péché d’orgueil ? La suite au prochain épisode.

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6 reactions

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PtitBiscuit

22 nov 2021 @ 21:31

J’ai eu un RROD et j’ai fait marcher la fameuse garantie pour réparer ma 360, et depuis elle fonctionne à merveille, encore aujourd’hui. Microsoft a vraiment géré sur le coup. Par contre, avec le Kinect 2 ils ont complètement foiré. Et ils devraient rendre rétrocompatible la première Kinect. Il n’y a pas beaucoup de jeux qui me forcent à garder ma 360 mais Just Dance avec Kinect en fait partie.

METEORA89

22 nov 2021 @ 22:02

Excellent article, je me suis régalé

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heloi

22 nov 2021 @ 22:46

Au final, Kinect s’est écoulé à 35 millions d’exemplaires sur 4 ans (La VR aurait révé de ça) et a donné de la joie à encore plus de millions de gens. Je trouve que la haine portée à la version qui marchait le mieux de Kinect est un affront au fun et aux gens qui auraient adoré continuer de jouer en famille et rentabiliser encore un peu plus leur investissement !

En tout cas, c’est un très bon article. Merci.

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Jayson

22 nov 2021 @ 23:18

@heloi : ce que tu dis est faux :o)

Oui Kinect s’est écoulé à 35 millions d’exemplaires mais en 7 ans, et comparer Kinect a la VR :o) :’-)) c’est sur que ça va être plus difficile de vendre un casque a 699$ qu’une camera à 150$

Sans oublier qu’une partie des Kinect achetés sur Xbox one ont été achetés par des personnes qui ne voulaient justes pas de Kinect, mais comme c’était obligatoire avec la console...

Sinon, bon article de la rédaction :-)

lacrasse

23 nov 2021 @ 06:58

La 360 une des meilleures consoles jamais sortie.. Et pourtant j’en ai eu beaucoup, ma première fut l’atari 2600,apres j’ai tout eu ou presque sauf la néo geo cartouche et la pc engine, le reste j’ai tout eu 😁

Mais la 360 garde et gardera une place à part, une machine extraordinaire...

jm ysb

23 nov 2021 @ 10:26

super ces articles pour les 20 ans que de souvenirs qui remontent à la surface.

cette gen ps360 à été extraordinaire de part la variété et la qualité des soft