par diez » 17 Aoû 2014, 21:07
Quelques visionnages récents :
La planète des singes 2. Film assez moyen. Brillant par sa technique de motion capture, il s'égare dans une narration mal rythmée et une histoire clichée et convenue qui perd presque tout la profondeur du premier film. Côté singes, les personnages sont assez charismatiques. Koba et Ceasar sont imposants, en revanche, côté humain c'est assez catastrophique. Si on rajoute à cela une réalisation molle et bancal (hormis quelques plans impressionnants), le film déçoit énormément. Sans être très mauvais, le spectacle est assez pitoyable par moment et la révolte s'en retrouve pénalisée par des motivation mal mise en avant.
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Enemy. Sans encore avoir l'immense talent des grands réalisateurs de l'histoire, le nouveau film de Denis Villeuneuve côtoie de loin (et c'est déjà pas mal) l'univers du Kubrick et Hitchcock. L’atmosphère glauque et froide donne un cachet assez enivrant à ce film. Certaines séquences mettent mal à l'aise comme si le spectateur ne l'était plus. Cette immersion se met en place petit à petit en même temps que le personnage interprété brillamment par Jake Gyllenhaal commence à faire de son trouble une vraie plaie. Tout y est pour renforcer ces sentiments d'enfermement avec ce rythme assez lent, une musique d'ambiance réussit ou encore un Toronto bien clostro.
Il subsiste beaucoup de petites erreurs pour arriver à égaler l'un des meilleurs films du genre réalisé par Martin Scorsese, à savoir Shutter Island. Pas mal de raccourcies ou facilité, mais également un côté parfois trop démonstratif ou la suggestion aurait plus sa place. Cela n'entache pas le plaisir que dégage ce long métrage.
Après le plan final particulièrement intriguant, une interprétation principal se dégage de ce troublant voyage côtoyant le thriller et une représentation fantastique par son ambiance oppressante. Cependant, beaucoup d’éléments du long métrage reste assez compliqué à décrypter afin de pouvoir en dégager une interprétation cohérente. C'est bien avec ce point que Denis Villeuneuve répare une des déceptions de son précédent film Prisonners : Enemy est une histoire qui offre la possibilité d'être revu et d'être analysée sous différents angles. Une nouveau visionnage avec des éléments définit pourrait littéralement changer la manière de percevoir cette belle surprise.
Il n'est pas impossible que le premier visionnage de ce film en calme plus d'un. Je pense sincèrement qu'il est indispensable de profiter d'un second visionnage à condition d'en avoir au préalable dégagé une interprétation afin de se faire confronter les deux points de vu que l'on pourra se forger.
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Sabotage. Après avoir été dégommé par la presse et les spectateurs, je n'en attendais plus rien. Et je pensais que ça serait mieux comme cela. Et bien la claque en est que plus violente tant l'excellent David Ayer réalisateur des pépites Au bout de la nuit et End of watch semble s'égarer à tous les niveaux dans un film brouillon raconté d'une manière indigne du travail de ce monsieur. L'ensemble des personnages, à l'exception de Scharzy, sont transparent tellement aucune écriture ne semble avoir été faite sur eux. L'histoire n'a aucun sens et essaie d'être une sorte d'Expendables en mode sérieux et réaliste. La réalisation caméra épaule/immersive, ne colle jamais au style de l'histoire. Malgré un Arnold Scharzenegger appliqué, le film frôle la purge.
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Nos chers voisins. Bande annonce prometteuse d'u ping pong jouissif entre deux monde très différent, la résultat est quand à lui un gros film pas drôle et interminable. Le genre de film ou on ri facilement à quelques situation bien trouvée, mais qui le reste du temps consterne par sa bêtise et ses gags ou dialogues d'une longueur absurde. En gros fan de comédie américain avec Steve Carrel, Will Ferrell et cie, Nos chers voisins n'est qu'une vulgaire tentative inaboutie et juste mauvaise.
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Detective Dee 2. Tsui Hark a perdu de sa superbe depuis un bon nombre d'année. Après avoir découvert les joies du numérique, le réalisateur de quelques chefs-d'oeuvre du cinéma semble en user abusivement au détriment de la narration qui souvent ne devient plus qu'un prétexte. Et puis quand on voit la tronche des effets spéciaux, ça fait encore plus mal aux yeux.
Bref, il revient aujourd'hui avec une suite prequel d'un film imparfait, mais attachant. Première chose, les effets spéciaux sont déjà plus maîtrisé et sont enfin mis au service de l’histoire. Il y a certes encore beaucoup de travail, mais le spectacle et généreux, jouissif et l’enquête amusante à suivre. Un Sherlock situé dans l"empire du milieu en 690 avec toute la folie de l'esprit d'un Tsui Hark presque retrouvé, cela vaut le détoure.
Le réalisateur reste victime de sa machine à FX avec une surcharge inutile à certains endroits. En dehors de cela, les décors sont grandioses, les scènes de combats superbement chorégraphiées et la réalisation et mise en scène demeure magnifiques.
Manque encore la maîtrise d'un juste milieu entre histoire et FX, mais il faut avouer que le divertissement surprend agréablement grâce notamment à des personnages haut en couleur.
Xbox One : All in One... Ass