Les lapins crétins trimballent leurs oreilles et leur tronche d’ahuris depuis un sacré bout de temps sur tous les supports possibles et imaginables. La recette est simple : une flopée de mini-jeux les mettant en scène, pour au moins deux joueurs. Si possible, les jeux sont absurdes, décalés, et drôles, et bien entendu ponctués du célèbre cri d’abruti des lapinous. Mini-jeux, fun, plusieurs joueurs, voilà qui semble tout à fait adapté à Kinect, non ?
L’invasion des lapins
Suite à une expérience trop bien réussie (les lapins se multiplient en mélangeant un lapin et une vache, créant ainsi une génération spontanée de ces stupides animaux), nos crétins se déversent dans la ville et nous allons devoir les éliminer. Fin de l’histoire. Bon, le fait qu’il n’y ait pas d’histoire n’a aucune importance de toute façon, puisqu’on est là pour un party-game ! Alors on sort le cotillon et les confettis et c’est parti ! Le menu est tout petit et laisse la possibilité de faire les épreuves une par une, ou bien de lancer un des modes de jeu multijoueurs (de 3 à 16 participants). C’est de ce côté-là qu’il faut aller regarder, tant jouer seul se révèle rapidement être d’un ennui abyssal. A plusieurs, chaque joueur s’enregistre pour jouer, avec une photo et un cri de guerre, et la partie commence. Les différents modes varient très peu (un coup, il faut gagner le plus possible, un autre il faut éviter de perdre), et au final cela revient à une succession d’épreuves jusqu’à la victoire finale. Autant le dire tout de suite, si la première partie est franchement drôle, grâce à l’ambiance déjantée générée par les lapins crétins et grâce à quelques épreuves très réussies, on tourne vite en rond. La faute à un nombre d’épreuves trop réduit (un peu moins de 40), mais surtout à leur inconstance.
Certaines sont réellement agréables, soignées et amusantes, comme celle où on remonte une rivière à la nage ou celles qui intègrent les lapins directement dans votre salon, mais d’autres sont sans grand intérêt, ou bien même laissent perplexe. Par exemple, on devra trouver le bon chemin d’un labyrinthe affiché à l’écran en levant la main pour donner sa réponse, comme dans les jeux de Mickey Magazine ! Des mini-jeux qui sont souvent très courts, parfois plus courts encore que le temps de chargement nécessaire pour y jouer… Tout cela donne l’impression qu’il y a eu un noyau de jeux développés, puis qu’on en a ajouté toute une série juste histoire de gonfler leur quantité. Pire, si la détection de mouvements est parfaitement efficace dans la majorité des cas, certains jeux se révéleront à la limite du jouable tellement ils sont aléatoires. Autant dire que c’est bien frustrant.
Du flash sur 360
Malheureusement, l’ensemble de la réalisation est tout aussi inconstante. Le bon point est à attribuer aux bruitages, efficaces avec les cris des lapins toujours aussi drôles. Pour le reste…si quelques épreuves bénéficient d’une réalisation digne de la console sur laquelle elles tournent, la majorité se contente du minimum syndical, voire moins. Des décors vides, des effets spéciaux absents, des animations minimalistes, et une impression de cheap, comme si on s’était dépêché de pondre quelque chose pour respecter une date de sortie. On peut également s’interroger sur l’inconstance de la détection des mouvements. Les épreuves les plus évoluées n’ont aucun problème, ce qui prouve bien que les développeurs maîtrisent la chose, alors pourquoi est-elle si perfectible suivant les mini-jeux ?