Test - The Möbius Machine - Un petit astronaute pour une grande aventure !

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La science-fiction est depuis de nombreuses années l’un des thèmes de prédilection pour le septième art et le gaming, ce qui est aussi le cas chez Madruga Works. Pour mémoire, le studio espagnol est à l’origine des jeux de stratégie Planetbase (dans lequel un groupe de colons doit établir une base sur une lointaine planète) et de Dawn of Man (où il faut gérer d’anciens humains à travers les âges), parus respectivement en 2015 et 2019 sur PC. À la fois éditeur et développeur, Madruga Works nous propose cette fois-ci un portage sur consoles Xbox Series, PlayStation 5 et sur PC de leur nouvel opus intitulé The Möbius Machine, disponible depuis le 1er mars 2024. Le titre nous propulse tout droit dans les étoiles où une odyssée spatiale périlleuse nous attend, et si vous aimez les histoires d’aliens, alors bouclez votre ceinture. Parés au décollage ?

Bienvenue sur la lune d’Isolaria

Notre aventure galactique démarre à bord d’un vaisseau spatial dans lequel on incarne un astronaute qui a pour mission de livrer une cargaison spéciale. Notre équipage se limite à un seul compagnon, un robot nommé Robbie. Alors que notre trajectoire nous rapproche de notre destination, celui-ci nous informe qu’il capte un appel de détresse. Le signal émane de la lune d’Isolaria, située à proximité de notre position, et Robbie nous rappelle qu’il est de notre devoir d’y répondre et de porter assistance, sous peine d’écoper d’une sanction. C’est ainsi que la livraison commerciale de routine devient une opération de sauvetage…

Bien évidemment, lors de l’atterrissage sur la planète, rien ne se passe comme prévu et le crash est inévitable. L’appareil est détruit et notre coéquipier Robbie est lui aussi hors d’usage ! Désormais le seul rescapé, notre explorateur échoué part alors à la rencontre d’une planète hostile remplie de dangers, peuplée de hordes d’extraterrestres et comportant de nombreux mystères à résoudre. Comme le dit si bien un célèbre agent du FBI, “la vérité est ailleurs”...

Un gameplay digne d’un metroidvania

The Möbius Machine nous propose deux modes de jeu. En mode “standard”, le jeu enregistre la progression aux points de sauvegarde ou lorsque l’on quitte la partie. Lorsque l’on meurt, on conserve les objets, l’exploration et certains débris. En mode “rétro”, la sauvegarde ne s’effectue qu’aux seuls points de sauvegarde et, quand on meurt, on perd toute la progression depuis le dernier checkpoint, ce qui équivaut au mode difficile.

La particularité du jeu réside en son défilement horizontal, c’est-à-dire que l’on se déplace de gauche à droite, ou en side-scrolling (comme dans Dead Cells par exemple). Dès le départ, on est agréablement surpris par l’agilité du cosmonaute, il est capable de sauter, grimper à des échelles, planer, nager et même si l’on démarre l’aventure avec une seule arme, il est possible par la suite d’en équiper une deuxième. De plus, le gameplay assez nerveux nous permet de nous déplacer, de sauter et d’esquiver tout en tirant sur les ennemis dans n’importe quelle direction et de façon précise.

L’évolution de notre personnage passe par l’exploration qui est souvent récompensée par la découverte de plans, indispensables pour améliorer les armes, en fabriquer de nouvelles et débloquer des capacités supplémentaires très utiles. Un boost de glissade, par exemple, facilite les mouvements d’esquive, ce qui est d’une aide précieuse lors des confrontations. Au niveau de l’inventaire, quelques outils viennent enrichir le gameplay, tels un parachute, une hache d’escalade, ou bien encore une ceinture lestée, et ils nous permettent de progresser dans certaines zones inaccessibles auparavant.

Tuer les ennemis est un bon moyen de récolter des débris et de l’énergie. Les débris servent de monnaie et, associés aux plans mentionnés ci-dessus, permettent d’acheter des modules pour personnaliser les armes. Il suffit pour cela de se rendre aux ateliers de fabrication. L’énergie collectée peut servir à se soigner ou à améliorer la puissance du tir, à vous de choisir.

Un univers envoûtant et séduisant

Notre périple lunaire nous amène à parcourir des environnements en 2D très jolis et colorés, procurant un effet waouh. Les paysages en arrière-plan, particulièrement beaux et variés, nous procurent un plaisir visuel indéniable. La planète s’avère être un immense terrain de jeu à parcourir aussi bien à la surface, que sous terre, sous l’eau et dans les airs ! Il s’agit d’un vaste monde interconnecté, où l’exploration est libre et sans écran de chargement d’une zone à l’autre, ce qui est très appréciable. Les territoires se divisent en sept secteurs et l’expédition se déroule sur cinq cartes différentes, mais toutes reliées entre elles.

De grands complexes souterrains abandonnés et d’anciennes mines reprennent vie lors de notre passage. Ils dissimulent des lieux clés et il est vital de fouiller chaque endroit. Il faut aussi libérer certains passages secrets pour accéder à des raccourcis, par exemple en faisant exploser des barils. Il est possible de trouver, dans chaque secteur, une roue de téléportation pour accéder à d’autres zones et ainsi éviter de nombreux allers-retours.

Sur Isolaria, le danger est omniprésent et nous sommes attaqués à vue par des aliens. Le bestiaire est d’ailleurs vraiment bluffant avec ses différentes formes de vie extraterrestres et organiques. On affronte une belle diversité de créatures, des robots, des tourelles, des machines infernales et des boss épiques de fin de niveau. A plusieurs reprises, on se fait surprendre par des ennemis que l’on a déjà rencontrés et qui semblent identiques, mais qui en fait comportent des variantes. On apprécie aussi le gameplay fluide et précis avec des combats dynamiques. Tuer les aliens est très fun et se fait sans aucun ralentissement ni bug.

Notre périple en apesanteur bénéficie également d’un fond sonore très agréable grâce à des petites musiques, sereines et discrètes, qui nous accompagnent tout du long et qui collent à merveille avec le thème. Cela rajoute beaucoup de charme à une ambiance particulièrement bien réussie, pour une immersion galactique des plus exaltantes.

Une atmosphère trop oppressante ?

Cependant, quelques aspects négatifs viennent nuancer notre expérience, car on ne va pas se mentir, le challenge est réel. La difficulté s’accentue rapidement et ne cesse de monter crescendo. Certains endroits regorgent de créatures et cachent des pièges en tout genre. Il faut savamment tirer, esquiver, courir, sauter et anticiper pour espérer survivre, tout en progressant dans des passages labyrinthiques, ce qui relève du véritable parcours du combattant pour les non-initiés. De plus, les boss sont tenaces et l’analyse de leurs patterns est requise pour espérer les vaincre. Il est important de noter qu’en cas d’échec il faut tout recommencer et que, comme les points de sauvegarde sont éloignés et peu nombreux, cela peut fréquemment se produire. Soulignons aussi que les ennemis déjà tués ressuscitent lorsque l’on recommence la partie.

La survie de l’astronaute dépend de l’optimisation des armes et des aptitudes acquises. On peut donc facilement se retrouver bloqué, avec des armes pas assez puissantes, voire inadaptées selon le type d’ennemis, et avec des zones qui demeurent verrouillées sans l’obtention du matériel adéquat. Et, comme on ne dispose pas réellement d’une carte des lieux tout du moins au début, cela rajoute une difficulté supplémentaire.

On regrette aussi une certaine forme de monotonie qui s’installe progressivement. En effet, bien que les paysages présents en arrière-plan varient, l’architecture visible en premier plan est, elle, souvent identique, avec la même infrastructure que celle que l’on retrouve partout dans les différentes zones, y compris aquatiques. C’est vraiment dommage et on aurait souhaité davantage d’originalité.

Le titre offre une durée de vie d’environ une quinzaine d’heures de jeu en partie standard. Il bénéficie d’une bonne rejouabilité en mode rétro pour les joueurs aguerris.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • La direction artistique
  • La bande sonore plaisante
  • Les combats dynamiques
  • L’ambiance captivante
  • La fluidité du titre, sans aucun bug ni ralentissement
On n’a pas aimé :
  • Le nombre limité de téléporteurs
  • La difficulté qui peut rebuter
  • En cas d’échec, on recommence tout
Un metroidvania bien sympathique !

The Möbius Machine est un jeu de plateforme et d’aventure axé sur l’exploration et les combats. Le studio Madruga Works signe ici une belle prouesse ! La direction artistique, l’histoire et l’ambiance sont envoûtantes et le gameplay, fluide et précis, nous offre des combats dynamiques. C’est donc une belle surprise et cela s’annonce très prometteur pour la suite. Toutefois, en dépit de ces nombreuses qualités, le titre est exigeant et n’est pas à mettre entre toutes les mains, au risque de vite vous faire lâcher la manette. Un challenge de haut vol à recommander aux amateurs du genre donc.

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The Mobius Machine

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Madruga Works

Développeur : Madruga Works

Date de sortie : 01/03/2024

Prévu sur :

Xbox Series X/S, PlayStation 5, PC Windows

2 reactions

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Thom B.

10 avr 2024 @ 14:39

comme toujours, merci @katie pour le test ! et merci au site de mettre en lumière des jeux plus petit :-)

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Katie

10 avr 2024 @ 17:49

Merci Thom B. de m’avoir lue :-) plaisir partagé de te lire !