Oscillant entre les produits haut de gamme et ceux plus abordables, Nacon est un constructeur très productif dont la réputation n’est plus à faire. Nous testions récemment la manette Revolution Pro ou encore l’EVOL-X, nous voilà maintenant avec la petite dernière, la GC-100. Dans le même segment de prix que l’EVOL-X, l’entreprise française étoffe son catalogue d’entrée de gamme avec un contrôleur s’affichant aux alentours de 30 €. À voir si cette nouveauté ne va pas cannibaliser ses autres frères et sœurs.
Kinder surprise
Afin de tuer dans l’œuf toute interrogation sur une compatibilité Xbox, le produit est compatible uniquement sur PC. Il fonctionne sous Windows 7/8/10 et 11. Pour le situer dans l’écosystème du fournisseur, il semble l’évolution logique de la GC-XF100 sortie quelques années plus tôt et toujours disponible pour un tarif de 25 €. Ce nouveau modèle vient donc garnir la gamme de Nacon et il n’arrive pas seul puisqu’une version sans fil est également de la partie, la GC-200WL, avec au passage quelques modifications comme la croix directionnelle et une montée de son prix à 42,90€.
Ici, le packaging est des plus minimalistes, quelques cales et le produit est emballé sans fioritures. Oubliez les mille et une boites de certains produits avec un effeuillage plus ou moins spectaculaire, là n’est pas le cœur du sujet. Après un déballage express, la manette se présente avec son câble USB-C. Avec une longueur de 2,80 m, c’est dire si vous allez pouvoir jouer loin de votre PC ! Quand on sait la proximité que peuvent avoir certains joueurs avec leur machine, une sangle pour ajuster la longueur aurait été un petit plus appréciable, mais passons…
Après un coup d’œil rapide, difficile de ne pas rapprocher la proposition de Nacon avec celle de Microsoft. Quand on y regarde de plus près, les différences se font plus prononcées. La forme générale est plus incurvée, en M, et sa façade avant quoique classique présente quelques particularités comme des joysticks ainsi que les boutons A B X Y plus gros et légèrement redesignés par la marque. Une LED en son centre affiche la position occupée par le joueur en fonction du nombre de contrôleurs branchés. Si ça part d’une bonne intention, on pourra se questionner sur cette feature, la pratique de jouer en multi local étant plus une affaire de consoles que de PC. Mais ça a le mérite d’être là, alors pourquoi pas ? Et avec un câble de longueur suffisante, à nous les parties à plusieurs.
Enfin, des gâchettes plus saillantes se profilent. Quant à l’arrière, deux boutons relativement discrets sont présents, dont on vous détaille le fonctionnement par la suite. Détail supplémentaire qui peut avoir son importance, il n’y a pas de port jack.
Dans cette version, le pad laisse entrevoir ses organes internes : circuits imprimés, LED ou encore moteurs haptiques. Le travail réalisé est mis en évidence par la coque transparente. Cela change et c’est bienvenu ! À l’usage, le plastique a le bon goût de ne pas trop marquer, ni de laisser de grosses traces de doigts, c’est donc un bon point. Pour ceux n’aimant pas l’art moderne, des variations de coloris sont proposées par le constructeur, allant du treillis militaire au camouflage urbain. Mais ce serait vous priver de l’effet “guirlande de Noël “ dont bénéficie cette mouture !
Le contact avec la manette est plutôt agréable, un revêtement “soft touch” recouvre à priori son plastique. A priori car, contrairement à des contrôleurs où la texture de ce revêtement est un peu “gommeuse”, on a l’impression ici d’avoir affaire à un vernis, peut-être est-ce même dans la typologie du matériau utilisé. En fin de compte, le résultat est là et c’est doux. Pour ce qui est de l’ergonomie, les poignées sont bombées avant de repartir vers l’extérieur, ce qui impose une posture de la main bien particulière.
Deux options s’offrent à vous. La première : l’index et le majeur se retrouvent positionnés par défaut sur les gâchettes, ce qui a pour tendance de courber la main. Cela offre certes un gain de réactivité, mais cela provoque aussi dans notre cas l’émergence de quelques douleurs lors de longues sessions. La seconde : positionner le majeur sur les poignées et ne le remonter qu’en cas d’utilisation. À la différence d’une manette Xbox Series qui est globalement plate dans son dos, nous n’avons pas eu la même sensation de “repos” de la main. Les premières prises en main ont été difficiles, voire désagréables. Puis, peut-être par habitude, nous avons opté pour la solution 2 qui s’est montrée bien plus confortable.
Malgré des touches plus grandes et donc un peu plus rapprochées, on retrouve ses marques sans y penser. De même, l’accès aux gâchettes reste facile malgré leur forme plus biseautée et moins marquée que sur d’autres modèles. La croix directionnelle est peut-être un peu plus sensible que celle du pad officiel Xbox, mais elle reste d’une qualité acceptable au regard du prix affiché. Enfin, les vibrations sont bonnes, semblables aux manettes de référence. Rien à signaler de ce côté.
Que vois-je ? Du rouge, du bleu, du vert ?
Ce n’est qu’après quelques heures que nous nous sommes interrogés sur les boutons présents à l’arrière. Très discrets, le premier permet d’alterner entre différents éclairages, rouge, bleu, vert.... Mention spéciale à l’éclairage blanc ! On peut même décider de ne pas faire appel aux leds présentes, il est donc possible d’opter pour un accessoire bien plus sobre que ce que pourrait laisser penser le produit.
L’activation du second bouton nous a d’abord rendu perplexe. Lors de l’enclenchement de la touche, la LED indiquant la position du joueur quitte sa position pour illuminer l’ensemble des LEDS. Sans autre changement visible, nous avons donc songé à un éventuel mode veille, mais il n’en est rien. Un tour sur le site du constructeur permet d’avoir l’explication, il permet de commuter entre DirectInput et XInput, deux protocoles utilisés par les jeux. Parfois, un jeu ne prend en charge qu’un seul de ces deux protocoles. De plus, il n’est pas possible de les exécuter simultanément, d’où la présence dudit bouton.C’est bon à savoir mais, dans notre sélection de jeux testés, nous n’avons jamais rencontré le problème.
