Test - Lumières Nanoleaf 4D - Illuminez votre écran

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Nanoleaf, marque connue des amateurs de lumières connectées, s’est fait petit à petit une place dans l’univers étendu de l’habillage de son espace gaming, fournissant diverses solutions, allant de l’ampoule connectée à des systèmes plus complexes. C’est aujourd’hui un produit un peu atypique que nous vous proposons : le Nanoleaf 4D. L’offre est claire, elle permet d’équiper son écran (moniteur ou télévision) de LED, renvoyant les couleurs affichées, à l’instar des téléviseurs Ambilight de Philips. Simple gadget ou vraie alternative convaincante ?

L’essentiel est présent

Pas ou peu de surprise à l’ouverture du packaging, le kit contient les éléments essentiels à son montage, c’est-à-dire un bandeau LED (pouvant être raccourci en coupant l’excédent), la caméra et son support, la base de contrôle et les différents câbles pour assembler le tout.

Côté fixation, sachez que le bandeau LED est déjà équipé de son adhésif, et qu’il y a quatre coins en plastique pouvant servir de rigoles afin de faciliter le collage (nous allons y revenir). Pour le reste, Nanoleaf met à disposition quelques collants 3M supplémentaires, si jamais l’envie vous prenait de fixer votre installation directement sur votre meuble.

Vient désormais le montage de l’ensemble, mais rassurez-vous, rien de bien sorcier une fois que vous êtes prêts à passer à l’action.

Ça colle entre nous

Vous pouvez tout de suite ignorer le guide présent sur le manuel d’utilisation. La taille des dessins et le peu d’explications présentes étant tout bonnement ridicules, allez directement voir les vidéos tutorielles sur la page YouTube de Nanoleaf (un QR code présent dans le packaging vous y renvoie). Attention cependant à bien respecter le tuto, la manipulation demande à être faite avec soin, la qualité du reste de la configuration en dépend.

La mise en place est relativement rapide. Comptez une petite dizaine de minutes pour finaliser le tout, bien qu’il soit nécessaire de dégager l’espace derrière son écran avant de procéder au montage. Deux choix s’offrent à vous, soit en scotchant directement le bandeau LED sur l’arrière de l’appareil, en essayant de faire des angles les plus propres possibles, soit à l’aide des quatre ‘rigoles’ fournies, qui viennent elles-mêmes se coller, et qui permettent de suivre une trajectoire afin de ne pas se louper pour les coins.

Nous avons opté pour la deuxième solution, bien qu’au final les rigoles ne s’avèrent pas spécialement plus efficaces. À vous de voir si vous avez plus de facilité avec un tracé prédéfini ou non.

S’ajoute à cela la caméra à fixer au-dessus de l’écran, à l’aide d’un pied livré dans le packaging (bien qu’il soit envisageable de le placer en bas de son installation), et il ne reste plus qu’à raccorder le tout au boîtier d’alimentation. La base de contrôle permet de ne mobiliser qu’une seule prise pour tout alimenter, et offre également quelques raccourcis bien pratiques afin d’allumer son setup sans devoir passer par l’application mobile.

Bien que l’ensemble du dispositif soit facile et efficace à mettre en place, on regrette malgré tout le côté ‘usage unique’ puisqu’il est collé. Alors certes, il est possible de se procurer un nouveau bandeau LED sur le site de Nanoleaf, ou de remplacer l’adhésif si on souhaite changer d’écran, mais le problème ne se serait pas posé s’il s’agissait d’un système à clipser ou même magnétique. Voici l’une des limites de la proposition 4D de Nanoleaf, bien que peu étonnante au vu du tarif pratiqué. Un dispositif plus pérenne aurait sans doute fait grimper l’addition.

Un smartphone pour tout contrôler

La configuration du Nanoleaf 4D se fait via votre téléphone portable, grâce à une application propriétaire qui, elle seule, permet de s’assurer de la bonne position de la caméra et de calibrer correctement l’étalonnage de l’écran (primordial pour le bon fonctionnement du matériel). Il sera ensuite possible d’appairer votre système de lumière à un programme tiers domestique, la plupart étant pris en charge (dont Apple Home, Google Home ou encore SmartThings), ou de synchroniser le tout avec d’autres produits Nanoleaf, si vous en disposez déjà.

Cette fameuse caméra, élément essentiel de l’assemblage puisque c’est elle qui dicte les couleurs émises par les LED, ne plaira sans doute pas à tout le monde. Discrète de face, elle dépasse néanmoins du dessus de votre écran et se remarquera beaucoup plus une fois de profil, sorte de protubérance de plastique surplombant votre installation. Et bien qu’elle soit particulièrement réactive (on note un très léger temps de latence, à peine perceptible), elle n’atteint évidemment pas la réactivité d’un HUB branché en HDMI, dont le tarif pratiqué est bien plus élevé. Le fait de ne pas passer par l’HDMI nous oblige également à utiliser notre smartphone comme une télécommande afin de l’allumer et de l’éteindre, en activant le wifi et le Bluetooth.

Énormément de possibilités…

La personnalisation du Nanoleaf 4D offre de nombreuses possibilités. Une maîtrise minimum des divers réglages est d’ailleurs nécessaire afin de profiter à fond du produit. Outre la puissance lumineuse, quatre options distinctes d’affichage sont proposées par défaut. Graduellement nommées de 1D à 4D, celles-ci accentuent progressivement les effets d’éclairage, commençant par du monochrome jusqu’à fournir une copie parfaite des couleurs de votre écran, réagissant aux différents changements d’intensité en temps réel.

Couplé à cela, il faudra sélectionner, soit le mode cinématique, plus discret, soit le mode vif, qui lui envoie le maximum. On pourra également personnaliser le tout, en choisissant ses propres options, qu’il s’agisse des couleurs (on peut choisir une coloration précise ou bien un thème plus large, regroupant plusieurs teintes selon une association prédéfinie), de l’oscillation, de la saturation ou encore de la balance des blancs. Bref, il y a énormément de possibilités, à tel point qu’une bonne prise en main est nécessaire pour trouver chaussure à son pied. Si, en plein jeu, le mode 4D en vif régalera nos pupilles grâce à ses nombreux effets visuels, difficile de conseiller le même affichage pour un film romantique, où l’on préfèrera quelque chose de plus sobre.

Petite parenthèse sur le paramètre ‘Rythme’, qui permet à nos LED de réagir en fonction du bruit et de la musique. Ce mode est très sympathique si vous souhaitez simplement diffuser un lecteur audio et mettre une lumière d’ambiance, mais il nous aura valu un beau fou rire lors du test quand un éternuement a littéralement allumé la pièce le temps d’une demi-seconde.

…bien que certains problèmes existent.

Bien qu’elle ait pour but de renforcer l’immersion, en particulier dans des scènes dynamiques, la technologie reste cependant limitée dans d’autres situations. On pense notamment au rendu dans des séquences plus calmes, que ça soit dans des jeux narratifs ou bien lors d’un film ou d’une série, où la discordance est d’autant plus perceptible. Contrairement aux jeux qui se déroulent majoritairement en plan séquence (c’est-à-dire sans changement de plan, en dehors des cinématiques), les changements de plans rapides viennent perturber le regard. Le ‘champ-contrechamp’, une des techniques les plus utilisées dans des scènes de dialogues, est un parfait exemple de la limite du simple ‘mirroring’ de l’écran, résultant bien souvent en un effet qui frôle la stroboscopie, l’éclairage faisant le yoyo à chaque variation de caméra.

Autre limite dont il faut être conscient, la lumière est plus appréciée une fois projetée sur une surface, le plus évident étant sans doute un mur se trouvant au-delà de votre bureau ou meuble TV. Difficile de conseiller l’installation si votre meuble TV sert de séparation entre votre salon et votre salle à manger, par exemple, ou si vous disposez des objets (de décoration, ou autre) derrière votre écran.

Ces deux remarques sont inhérentes à la technologie et, dès lors, s’étendent également au Nanoleaf 4D, encore que ce dernier n’en souffre pas plus qu’un autre système similaire. À prendre en compte donc, bien qu’il ne s’agisse pas d’un défaut à proprement parler.

Bilan

On a aimé :
  • Rapide à installer
  • Rendu convaincant (couleurs, luminosité et réactivité)
  • Compatible avec énormément d’applications
  • Pas mal de réglages possibles
On n’a pas aimé :
  • Difficilement réutilisable
  • L’esthétique de la caméra
Et la lumière fût

Promesse tenue pour ce Nanoleaf 4D qui permet bel et bien d’équiper votre écran (télévision ou moniteur) avec un kit de lumières synchronisées sur votre contenu, renvoyant aux célèbres Ambilight embarqués sur les téléviseurs de la marque Philips. Les couleurs sont vives et réactives, et les différentes possibilités de configuration permettent de calibrer le rendu selon nos envies. Les effets sont particulièrement bien restitués lors de scènes dynamiques, notamment en jeu. Pour le reste, pas ou peu de surprise, les défauts étant inhérents à ce type de technologie et aux matériaux utilisés, répondant à une volonté d’être accessible à un budget serré.

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