Chez Trust Gaming, un casque peut en cacher un autre, surtout lorsqu’il s’agit de préparer les présents de fin d’année. L’équipementier ne cesse, en effet, d’élargir son offre de matériels à destination des joueurs, sans pour autant perdre de vue son objectif de coûts contenus. Le très rustique GXT 489, testé récemment, n’avait pas vraiment réussi à nous emballer malgré son argument écologique. Avec son petit frère, le GXT 415X ZIROX et son prix plancher de 19,99€, l’accessoiriste pourra-t-il davantage nous convaincre ?
Un premier rendez-vous glacial
Même si le “X” du modèle 415 signifie que celui-ci est dédié à la marque verte, le packaging n’arbore pas pour autant le précieux label “conçu pour Xbox”. D’ailleurs, avec une connectique jack de 3,5mm, point de frontière concernant l’utilisation de cet accessoire. Reste tout de même son skin verdoyant qui pourrait déplaire aux amoureux de coloris plus sobres.
La conception du casque posait question avant même sa réception. Pourquoi avoir opté pour des écouteurs non articulés et intégrés à un arceau rigide ? Choix de design ou contrainte budgétaire pour atteindre le prix plancher ? Il est probable que le coût d’axes de rotation suffisamment solides ait pesé dans la balance. On constate malheureusement dès le premier essayage que c’est au détriment du confort. On peine à trouver la bonne position pour que l’accessoire garde sa place sans être gênant.
De plus, le cuir artificiel sélectionné pour habiller la mousse des coussinets n’est pas de qualité optimale. Il nous rappelle grandement notre mauvaise expérience avec le Turtle Beach Recon 200. Rapidement, le skaï s’est désagrégé en laissant de la matière collée autour de nos pavillons après chaque utilisation (abandonné pour sa V2 d’ailleurs). Pas très engageant en ce qui concerne la durabilité de ce 415X. Sans compter qu’avec des lunettes, il est compliqué d’obtenir une isolation phonique satisfaisante. La mousse de protection de l’arceau, de qualité comparable, ne fait que très peu son office. Nous avons rapidement perçu une légère douleur sur le sommet du crâne, lors de ce premier contact. Cela ne nous rassure pas sur le confort global du produit durant des sessions un peu longues.
Si l’on s’attarde sur l’écouteur gauche, on retrouve une molette de contrôle de volume et un bouton mute identique à celui du modèle 489X précédemment testé. Et ce, malgré la présence cette fois d’un microphone à basculement qui se fond dans la coque. On rencontre donc un point négatif commun concernant l’ouverture ou non du microphone, à cause de la lecture difficile au toucher de la position du commutateur. Dommage de ne pas avoir lié cette fonction au déploiement ou à l’effacement de la tige. Encore une contrainte financière ?
On retrouve aussi ce besoin d’économie en ce qui concerne le câble de connexion non amovible. Sa taille réduite de 120 cm est idéale pour un usage sur console, mais ne convient pas pour une utilisation avec la plupart des PC fixes. Même avec la tour sur le bureau et en nous raccordant à la prise en façade, nous sommes peu à l’aise dans nos mouvements de tête.
Bon à rien, mauvais en tout
Pour juger au mieux de la qualité phonique générale du casque, nous l’avons testé dans un premier temps en utilisation audio classique sur mobile ainsi que sur PC. En gardant à l’esprit que nous sommes en présence d’un accessoire vendu à moins de 20€, nous n’en attendions rien, mais nous avons quand même été déçus.
Les aigus perdent en netteté dans le bas de leur zone de fréquence et viennent en plus s’étouffer dans des médiums trop proéminents. Ces derniers jouent aussi des coudes avec les graves qui ne trouvent pas leur place. L’équalisation est très mal calibrée et ne peut pas être corrigée puisqu’il n’y a aucune application dédiée, même sur PC. Aucun espoir donc de retrouver les basses qui semblent, quant à elles, s’être égarées sur le chemin, loin derrière nous.
Pour le banc d’essai du volet gaming, nous avons passé plusieurs heures sur un panel éclectique de jeu afin d’apprécier au mieux la qualité du produit. Le bilan sur Forza Horizon 5 peut se résumer par “bouillie sonore”. Les bruits mécaniques n’ont aucun relief et le rendu des régimes moteurs manque cruellement de “peps”. Les commentaires et la musique diffusés à la radio sont indéchiffrables tant il en résulte une cacophonie blessant nos tympans. De plus, si l’on tente de mettre le volume au maximum, les écouteurs grésillent et montrent des signes de saturation par moment.
La spatialisation, testée sur Dead Space et Halo infinite, n’est pas non plus ce qui se fait de mieux. Bien sûr, les notions de danger provenant de la gauche ou de la droite sont fortes heureusement présentes. Mais impossible de déterminer la distance qui nous sépare de l’adversaire. Plus difficile encore de distinguer si l’ennemi est au-dessus ou derrière nous. C’est brouillon et devient même nuisible pour l’immersion sur un jeu de type narratif.
Sans surprise, le microphone sans réduction de bruits ne peut pas faire de miracle. Pour limiter la gêne qu’il pourrait occasionner à nos coéquipiers, il ne se déclenche qu’au son de notre voix. Peu réactif, ce procédé pourtant courant engendre une latence importante entre l’émission et la réception du message. Lorsque chaque seconde peut être déterminante dans un FPS compétitif, ce n’est pas idéal.
Durant ces longues heures de tests, nous avons ressenti un malaise constant et une douleur sur le sommet du crâne s’est rapidement installée. De plus, le cuir artificiel provoque très vite une impression de chaleur désagréable, si tant est qu’on finisse par trouver la bonne position du casque pour obtenir une isolation phonique correcte (surtout avec des lunettes). Nous avons par contre constaté qu’il était plus aisé et moins inconfortable pour un adolescent d’utiliser le produit.
Testé sur Xbox Series X|S et PC.
